La Fille de la pluie

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jeudi 25 avril

Contenu

Roman - Noir

La Fille de la pluie

Psychologique - Social MAJ mercredi 11 décembre 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14,9 €

Pierric Guittaut
Paris : Gallimard, novembre 2013
23 x 16 cm
ISBN 978-2-07-013842-5
Coll. "Série noire"

Drame rural

Troisième roman de Pierric Guittaud, un auteur plus habitué au noir urbain, ce polar pourrait rejoindre le courant du "drame rural" (sans condescendance aucune), s'attardant dans ces campagnes tant méprisées par le landernau parisiano-parisien qui ne les supporte qu'en gîte d'hôtes si pittoresques. Le début pourrait en plus être celui d'un roman de Guy de Maupassant revu et corrigé par Mickey Spillane : Hugues, clerc de notaire en vadrouille, manque de peu d'écraser une jeune femme courant sous la pluie. Peu après, sa voiture tombe en panne au beau milieu de nulle part. Voilà le Nantais urbain plongé en plein milieu rural en attendant la réparation, un milieu ou le poids des relations humaines, des secrets, des héritages, des superstitions et des filiations cachées est encore vivace...
Un point de départ qui aurait pu donner une histoire noire à la U-turn, mais s'il y a l'équivalent d'une femme fatale juvénile, Pierric Guittaut choisit plutôt de fouiller les personnages en une structure de tragédie presque classique. L'intrigue prend alors presque la forme d'un survival à la Chien de paille : une longue montée en puissance ou les passions s'exacerbent jusqu'à une issue forcément tragique. On sait plus ou moins ce qui va se passer, mais l'essentiel est la façon dont les engrenages s'emboîtent minutieusement jusqu'à cette conclusion — et aussi de deviner qui manipule qui. Reste l'écriture qui, malgré une ou deux scènes érotiques pas toujours très heureuses, réussit à captiver par une efficacité redoutable. Si on pense parfois aux œuvres de Jean Amila ou de Pierre Pelot, eux aussi chantres de la "ruralité", en refermant cette œuvre dépourvue des longueurs qui gâchent le genre, on se dit qu'au fond, les choses n'ont pas tant changé depuis Zola. Peut-être parce que la terre, elle, est toujours la même ?

Comment je suis devenu un écrivain chasseur..., par Pierric Guittaud.

Citation

La venue d'un notaire convoque presque toujours de vieux alcools sur les tables de cuisine ou des salles à manger, par une sorte d'association d'idées avec le lent mûrissement, le temps immuable, l'occasion rare.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 03 décembre 2013
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