Darling Jim

J'entends leur sang qui bout, sens leur chair qui rôtit, vois leurs squelettes carbonisés se disloquer aux genoux et s'écrouler, les crânes figés dans un hurlement de douleur, et j'espère bien qu'ils souffrent, ces cons.
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Noir

Darling Jim

Psychologique - Enlèvement MAJ samedi 20 juin 2009

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Christian Mørk
Darling Jim - 2007
Traduit du danois par Agnès Jaubert
Paris : Le Serpent à plumes, mai 2009
352 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-268-06801-5
Coll. "Serpent noir"

Actualités

  • 11/06 Édition: Parutions de la semaine - 11 juin
  • 16/03 Prix littéraire: Prix noirs à Monaco
    En 2001, Claire Breuvart et Hans-Stephan Kreidel créaient à Monaco, sous le haut patronage de Son Altesse le prince Albert II le premier Forum international Cinéma & Littérature. Pendant deux jours, à travers projections, tables rondes, conférences, ateliers et séances de signature, s'anime un véritable carrefour de l'adaptation littéraire où se croisent artistes, producteurs et publics de tous horizons, des simples amateurs aux étudiants et lycéens. Au terme de la manifestation, lors de la cérémonie de clôture, sont décernés divers prix dont celui du "Meilleur roman adaptable" et de la "Meilleure BD adaptable". Toutes les animations sont gratuites, mais l'on n'accède aux projections que sur invitation.
    La 9e édition de ce Forum, qui a eu lieu les 12 et 13 mars derniers, avait une touche noire particulièrement prononcée. L'on y a vu en effet Jean-Christophe Grangé diriger l'atelier d'adaptation littéraire proposé le vendredi et, le lendemain, l'on pouvait assister à une table ronde "polar" qui avait pour thème "Le gang des Lyonnais, Mesrine : quand la fiction dépasse la réalité" et rassemblait Olivier Marchal, Abdel Raouf Dafri, Jean-Christophe Grangé, et le commissaire Charles Pellegrini. Pour couronner cette noirceur, c'est Darling Jim, de Christian Mørk, qui a reçu le prix du Meilleur roman adaptable. Et XIII, la série télévisée réalisée par Duane Clark d'après la série de bande desinée éponyme de Jean Van Hamme et William Vance, a été sacrée "Meilleure adaptation littéraire de télévision"
    Pour en savoir plus sur le Forum international Cinéma & Littérature de Monaco, suivez ce lien.
    I. Roche/k-libre
    Liens : Christian Mørk

  • 12/12 Librairie: Christian Mørk à La Garenne-Colombes
  • 15/05 Édition: Le "Serpent noir" fait peau neuve

Dar(k)ling Jim

Une petite commune d'Irlande se retrouve sous le choc : en son sein, un drame horrible s'est noué, une découverte macabre en a résulté. Une maison à l'écart. Une étrangère qui ne sort jamais. N'ouvre que furtivement sa porte à un facteur simplet, intrigué mais qui ne le sait pas qu'il est intrigué car quelque chose cloche comme cette impression d'être observé. Un jour, le pot aux roses est découvert car l'étrangère est morte. La maison révèle les corps de deux sœurs, une dans une chambre, l'autre dans la cave, victimes de malnutrition et de maltraitance. Plus tard, un autre postier, dessinateur en herbe, les pieds au ciel, découvre le journal de la première et se plonge dedans. Commence alors une lecture haletante qui lui procure l'occasion de réaliser son Odyssée propre dans un monde hostile et de suivre un étrange conteur, un senchaí aussi beau que machiavélique, qui sème l'amour, la jalousie, la mort. Parallèlement, il recherche le deuxième journal pour savoir, juste savoir.

Dar(k)ling Jim est un étrange roman d'atmosphère proposant des drames psychologiques aux multiples ramifications. L'histoire en elle-même est un peu tirée par les cheveux avec autant de personnages qui sont autant d'archétypes (ce premier roman doit être remis en perspective : Christian Mørk est à l'origine scénariste pour la télévision ; il a tendance ici à esquisser plus qu'à créer des personnages). Les journaux des deux sœurs, que notre antihéros cherche et lit, proposent, ce qui est dommage, deux parties d'une même histoire et non deux versions d'une même histoire. On voudrait être envoûtés comme le sont les clients du pub où le senchaí raconte son histoire avant de se taper la plus belle femme du lot pendant que son acolyte dévalise sa maison. Une autre façon de prendre son pied de biche, quoi. Mais non. Quelques incohérences scénaristiques sont occultées par le style et l'avidité qui nous prend de tourner la prochaine page. Christian Mørk est un plus grand senchaí que son senchaí.

Le style justement. Froid. Incisif. Aussi cru que cruel. L'angoisse qui étreint le facteur qui arrive dans une ville d'Irlande où les morts sont plus vivants que les vivants, où les enfants en savent trop et jouent les manipulateurs, n'est que peu de chose comparée à celle qui nous prend. Le sentiment d'oppression est omniprésent et Christian Mørk crée un huis clos ouvert ! On assiste, impuissants, à un drame de l'Antiquité poussé à l'extrême. La passion amène la jalousie dont découle le drame. Équation banale mais juste qui ne contient que très peu d'inconnues. Le talent de Christian Mørk est alors de multiplier ces inconnues et de nous révéler peu à peu les pièce d'une tragédie celte. Le fait que le roman parait simultanément dans quatorze pays, élément mis en avant par l'éditeur sur la quatrième de couverture laisse cependant pantois.


On en parle : La Vache qui lit n°105 |Alibis n°32

Nominations :
Prix Polar international 2009

Citation

J'avais l'impression que Jim avait fabriqué une corde faite de charme, de jalousie, de spéculation, et qu'il m'étranglait avec mes propres désirs.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 25 mai 2009
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