La Reine de la Baltique

L'employé du greffe fit son apparition comme par enchantement. Avec son teint cireux, son crâne dégarni et son éternel costume noir, il ne déparait pas dans ces lieux voués à la mort. L'inspecteur l'avait toujours connu à ce poste.
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Contenu

Roman - Thriller

La Reine de la Baltique

Vengeance - Procédure MAJ vendredi 10 janvier 2014

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,9 €

Viveca Sten
I de lugnaste vatten - 2008
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Paris : Albin Michel, septembre 2013
388 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-226-24975-3
Coll. "Spécial suspense"

Meurtres au quotidien

Cadavres en série, dans l'archipel de Stockholm, autour de Sandhamn, petite cité balnéaire très prisée. D'abord celui de Krister Berggren, cariste au Monopole de l'alcool, retrouvé noyé mais pris dans un filet et avec une curieuse corde autour du corps, étrange pour quelqu'un qui est supposé s'être suicidé. Puis Kicki, sa cousine, croupière, que l'on a vu aller "réclamer sa part" à quelqu'un, est empoisonnée à la mort-aux-rats, pour sa part, dans une chambre d'hôtel. Et, Jonny Ahnlund, menuisier, est retrouvé noyé lui aussi après un contact avec la précédente victime. Cela fait beaucoup pour un petit paradis pour estivants. D'autant que l'un des suspects est par la suite hospitalisé dans des circonstances elles-mêmes suspectes. L'enquête est menée par l'inspecteur Thomas Andreasson, habitué des lieux, encore sous le coup d'un pénible divorce causé à l'origine par le décès de sa fille de la mort subite du nourrisson. Il est aidé, bénévolement, par Nora Linde, amie d'enfance mariée à Henrik, médecin timide et mari traditionnel qui ne voit pas d'un très bon œil les projets de carrière de sa femme. Or, Nora a du flair et Margit, son chef, a de l'intuition. Forcément, ça aide.
Cela se lit facilement, mais à tel point qu'on accroche peu. Le quotidien est tellement banal qu'on se perd dans une foule de détails prosaïques inutiles. On n'ignore pas la couleur du T-shirt des personnages, ni le fait que quelqu'un soulève une petite cuiller. On a même droit à une scène de ménage d'une banalité affligeante, et à la belle-mère envahissante et insupportable, c'est dire, qu'on est vraiment au ras des pâquerettes, voire un peu en dessous. Du réel, du vécu, oui, mais pas trop n'en faut, quand même. Dans ces conditions, il faut forcer un peu sur le dénouement, pour que le lecteur ait quelque chose à se mettre sous la dent. C'est ce que se passe ici. On en a pour son argent dans le dramatique, soyez certains, avec lettre de confession à la clé, comme il se doit.
Quant à dire que Viveca Sten "s'impose comme une des grandes nouvelles voix du polar nordique", comme le dit la jaquette, et parler de "roman absolument exceptionnel", à la manière d'un journal cité par cette même jaquette, tout doux ! N'y aurait-il pas là un rien d'exagération publicitaire ? Là encore, un rien de modération n'aurait pas été hors de mise.
J'oubliais : la Reine de la Baltique à laquelle le titre fait allusion est... un phare. Ne cherchez pas plus loin, comme pour tout le reste dans ce livre.

Citation

La vie est si fragile, songea-t-elle. Pourquoi est-ce si dur à comprendre ?

Rédacteur: Le Huron svécomane dimanche 17 novembre 2013
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