L'Ennemi public

Cet avocat ne se battait pas pour son enrichissement ou sa gloriole personnelle. Il n'avait rien à gagner dans cette affaire. Il combattait pour la justice et la vérité. Il faisait partie de ces rares hommes capables de mettre en avant les intérêts d'autres personnes avant les leurs. Elle se dit qu'il devait être un mari attentif, un père formidable et un grand-père en or.
Paul Colize - Toute la violence des hommes
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jeudi 18 avril

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Film - Noir

L'Ennemi public

Arnaque - Corruption - Gang MAJ lundi 16 septembre 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5


Inédit

Tout public

Prix: 0 €

William A. Wellman
The Public Ennemy - 1931
Paris : Warner Bros., avril 1931
noir & blanc ;

Actualités

  • 01/04 Cinéma: Polars en 35 mm
    L'Action Christine* célèbre encore et toujours les films qui lui sont chers et les valeurs qui lui tiennent à cœur. C'est peut-être encore plus le cas dans une semaine à la double thématique particulièrement personnelle. Outre le film noir, qui a fait l'objet de nombre de festivals, il y a ces nouvelles copies qui permettent de voir en un nouveau master 35 mm des films incontournables comme La Nuit du chasseur, de John Huston avec Robert Mitchum en pasteur un tantinet dérangé. John Huston, il en est beaucoup question cette semaine. Tout comme Vincente Minnelli (mais pour des comédies). Enfin, Michael Curtiz, William A. Wellman ou Roger Corman naviguent sur les eaux des mauvais genres de série B. Et ce n'est pas pour nous déplaire.

    Festival 1 : le polar
    "Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration."

    Mercredi 2 avril :
    The Naked Kiss (The Naked Kiss), de Samuel Fuller (14 heures, 16 heures & 18 heures).
    Jeudi 3 avril :
    Les Démons de la liberté (Brute Force), de Jules Dassin (14 heures, 16 heures & 18 heures).
    Vendredi 4 avril :
    Key Largo (Key Largo), de John Huston (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 5 avril :
    Le Port de la drogue (Pickup on South Street), de Samuel Fuller (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 6 avril :
    Quand la ville dort (The Asphalt Jungle), de John Huston (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Lundi 7 avril :
    Mitraillette Kelly (Machine Gun Kelly), de Roger Corman (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 8 avril :
    L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (14 heures, 16 heures & 18 heures).

    Festival 2 : plaisirs de cinéma
    L'évolution de la technique cinématographique nous a obligés à nous équiper pour la projection numérique. Chaque année ressortent en version numérique quelques classiques du patrimoine, mais des milliers de titres risquent d'attendre longtemps avant d'être à nouveau sur les écrans, s'ils le sont un jour. C'est pourquoi nous avons voulu garder la possibilité de projeter des copies 35 mm afin de pouvoir montrer des films rares et originaux comme la plupart de ceux qui figurent dans ce programme.

    Mercredi 2 avril :
    Mandalay (Mandalay), de Michael Curtiz (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 3 avril :
    La Femme modèle (Designing Woman), de Vincente Minnelli (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Vendredi 4 avril :
    Le Charlatan (Nightmare Alley), de Edmund Goulding (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Samedi 5 avril :
    L'Arrangement (The Arrangement), de Elia Kazan (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Dimanche 6 avril :
    Reflets dans un œil d'or (Reflections in a Golden Eye), de John Huston (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 7 avril :
    Qu'est-ce que maman comprend à l'amour (The Reluctant Debutant), de Vincente Minnelli (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 8 avril :
    La Nuit du chasseur (The Night of the Hunter), de Charles Laughton (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Samuel Fuller |William A. Wellman |Michael Curtiz |Roger Corman

  • 04/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus
  • 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
  • 11/09 Cinéma: Film noir et Ernst Lubitsch
  • 27/03 Cinéma: Le retour des "Bad Guys"
  • 19/03 Cinéma: Les mauvais garçons

Montée de James Cagney

L'Ennemi public, c'est avant tout l'itinéraire de deux gamins d'origine irlandaise qui, de méfaits en méfaits, vont grandir et gravir les échelons de la pègre dans le Chicago des années 1920 et palper l'argent facile des bootleggers, puis prendre part à la guerre des gangs inhérente à la Prohibition avant de se faire abattre.
Tom Powers et Matt Doyle, amis inséparables, petits branleurs, têtes brûlées, accumulent les mauvais coups et finissent par attirer l'attention de Paddy Ryan et Nails Nathan. Les deux gangsters dirigent un commerce d'alcool frelaté qui approvisionne les speakeasies de la ville de Chicago. Il n'en faut pas plus pour les convaincre de participer à cette nouvelle vague criminelle que l'Amérique des années 1920 n'attendait pas. Après la Première Guerre mondiale, et le retour de soldats qui découvrent les prémisses de la crise économique, l'heure est aux années folles. Et pourtant, les lobbies contre l'alcool réussissent à en interdire la vente autrement que pour des raisons pharmaceutiques. C'est dans ce climat de liberté et d'interdiction, que les gangs s'organisent, pullulent, s'arment de pistolets et des premières mitraillettes, jouent les durs le jour et dansent le charleston le soir dans des clubs selects en smoking avec leurs filles.
Tom Powers n'est pas à proprement parler l'ennemi public numéro un. C'est une petite frappe teigneuse prompte à lever le poing, parfaitement interprétée par un James Cagney, star montante et bientôt habituelle d'un rôle de gangster dur à cuire aux réflexes brutaux qui lui sera à de nombreuses reprises dévolu. Il n'est pas franchement méchant, mais il se laisse griser par l'appât facile du gain, les beaux costumes et les filles tout autant faciles. C'est un épidermique troublé par les non rapports qu'il a avec son frère, et qui tient l'amitié en haute estime. Le film de William A. Wellman décline une intrigue où l'ascension de Tom Powers et de Matt Doyle est aussi fulgurante que leur mort annoncée. Car, il n'y a aucune sortie par le haut à côtoyer la pègre de Chicago. Dans ce film, si la police est particulièrement inefficace - après tout, elle sera impuissante à empêcher l'enlèvement de Powers dans un hôpital -, la rivalité entre gangs lui mâche le travail. "Laissons les loups s'entretuer" semble sous-entendre le scénario. La mise en scène du réalisateur, elle, est brillante et met au jour une violence inconnue du grand public. Une violence dénoncée tout du long par le frère de Tom, Mike, le seul de la fratrie à être allé à l'école, à avoir combattu sur le front, et à survivre désemparé à ce massacre urbain. Et dans le même temps, le brillant usage du noir et blanc donne toute leur profondeur aux yeux d'un James Cagney très convaincant qui tient le film à bout de bras. La bête est lâchée, et n'abandonnera pas ces rôles qui lui collent à la peau.

L'Ennemi public (96 min.) : réalisé par William A. Wellman sur un scénario de Harvey Thew, d'après l'histoire de Kubec Glasmon et John Bright. Avec : James Cagney, Jean Harlow, Edward Woods, Joan Blondell, Donald Cook, Leslie Fenton, Beryl Mercer, Robert O'Connor...

Illustration intérieure


Citation

Le meilleur n'est pas assez bon ce soir. C'est une célébration de mariage. Matt a décidé de prendre quelque chose de légale : une femme.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 15 septembre 2013
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