Vendanges sanglantes

- Merde ! Pourquoi personne ne coopère de nos jours ? - Désolée. Mais j'ai du mal avec les flingues dans ma bouche.
Steven Grant & Mike Zeck - Damned
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Thriller

Vendanges sanglantes

Économique - Ethnologique - Assassinat MAJ lundi 09 septembre 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,95 €

Paul Grote
Bitterer chianti - 2005
Gennevilliers : Prisma, juin 2013
298 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-8104-0393-6
Coll. "Noir"

Révolution de palais

Depuis plusieurs années, Jean-Pierre Alaux et Noël Balen ont entamé une saga autour des vignobles sur fond d'intrigues policières. Cette série, adaptée pour la télévision, n'a cependant pas l'arrière-goût d'un grand cru. Avec Vendanges sanglantes, l'Allemand Paul Grote nous donne un peu plus de saveurs, mais il privilégie les vins italiens. Autant dire que tout se perd ! En tout cas, il se base sur une documentation solide car entre les visites de caves, les problèmes fonciers, les soucis de vinification et les terroirs, il place intelligemment ses informations.
Son intrigue policière est des plus simples : Frank Gatow, photographe allemand envoyé pour prendre les clichés qui agrémenteront un guide touristique et gastronomique, se trouve à photographier une propriété où vient de se dérouler un meurtre. Il est assommé par les assassins mais a du mal à se justifier devant la police locale qui voit là un coupable facile, d'autant plus qu'autour de lui les incidents se multiplient. Le photographe, qui dans l'intervalle est tombé amoureux d'une propriétaire de vignoble, essaie de mener son enquête.
L'histoire a un peu de la lourdeur allemande et manichéenne. Les incidents se multiplient et vont tous dans le même sens ; seuls les policiers et le narrateur ne se rendent pas compte que les coupables sont évidents. Mais tout cela est entraîné avec vivacité et s'appuie sur une bonne description du terroir qui rend le roman allègre. Après la parution de Cognac blues, cette thématique révèle à ceux qui ne s'en douteraient pas encore que les douceurs éthylique et alcoolisées sont aussi entrées de plain-pied dans le capitalisme. Une mondialisation synonyme de tout ce qui détruit le goût, l'arrière-goût et le bon goût. La résistance passe aussi par les palais buccaux.

NdR - Ce n'est pas la première fois que nous le remarquons, mais les éditions Prisma ne font pas mention du traducteur, ce que nous regrettons.

Citation

Gatow contempla le vert soutenu des vignes et les reflets argentés des oliveraies. Son regard s'arrêta sur les cyprès majestueux qui, en bas, dans la vallée, bordaient le chemin pierreux menant là la ferme viticole de Niccolo Palermo.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 09 septembre 2013
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page