Les Masques de la nuit

Devant lui, ce n'était plus la lieutenante Azoulay, mais une femme désespérée et perdue, qui n'avait jamais pu surmonter la perte de son enfant et qui aurait été capable de tout pour fuir son passé. Y compris de se perdre elle-même.
Sonia Delzongle - Thanaeta
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Policier

Les Masques de la nuit

Énigme MAJ jeudi 26 novembre 2009

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Pieter Aspe
De Kinderen van Chronos - 1997
Traduit du flamand (Belgique) par Emmanuèle Sandron, Marie Belina-Podgaetsky
Paris : Albin Michel, mars 2009
320 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-226-19089-5
Une enquête du commissaire Van In, 3

Actualités

  • 19/11 Édition: Parutions de la semaine - 19 novembre
    Inutile de le nier, les parutions de la semaine vont permettre à nombre d'entre nous de faire des économies. Cette semaine, le nom commun est "thriller" (à quelques policiers près essentiellement français). Le gros avec ses grosses ficelles et ses gros sabots. Qui plus est, Lattès nous ressort Le Symbole perdu, qu'on aurait vraiment aimé perdu, de Dan Brown en version luxe illustrée. Idéal pour le cadeau-traître de Noël, si tant est que l'on ait trente euros à débourser pour l'occasion. De nombreux poches en veux-tu en voilà... Bref... Une fois n'est pas coutume... Il n'y en a pas pour tous les gouts !

    Grand format
    Le Symbole perdu, de Dan Brown (Jean-Claude Lattès)
    Sortie de route, de Bruno Cadillon (D'Orbestier, "Noir")
    No Life, d'Al Coriana (My major compagny books)
    Le Mystère Fontbrune, de Daniel Dupuy (De Borée)
    Au cœur des glaces, de Robert Masello (Fleuve noir)
    Viral, de Kathy Reichs (Oh !)
    L'Ultime refuge, de Nora Roberts (Harlequin, "Mira")
    Le Dernier oracle, de James Rolins (Fleuve noir, "Thriller")
    Identité volée, de Charles Den Tex (Presses de la Cité, "Sang d'encre")

    Poche
    Les Masques de la nuit, de Pieter Aspe (LGF, "Policier")
    Contrôle parental inclus, de Mirabelle Barane (Le Vallon, "Commissaire Mira")
    Le 11 I ; Les Gambettes à Loulou, de Mirabelle Barane (Le Vallon, "Commissaire Mira")
    Les Soupers assassins du Régent, d'Anne Barrière (LGF, "Policier")
    Dortoir interdit, de Serge Brussolo (Pocket, "Thriller")
    Le Mystère de Noël, de Mary Higgins Clark & Carol Higgins Clark (LGF)
    Morts sur la ande, d'Ann Cleeves (Pocket, "Thriller")
    Le Guet-apens de Piscatoris, de Jean Contrucci (LGF, "Policier")
    Une eau froide comme la pierre, de Deborah Crombie (LGF, "Policier")
    Quart mortel, de Clive Cusler & Jack B. Du Brul (LGF)
    La Belle endormie, de Jeffery Deaver (LGF, "Thrillers")
    On mourra tous américains, de Roger Facon (Le Barbu, "Noir express)
    Ultime confession, de Helen Fitzgerald (LGF, "Thrillers")
    Las Vegas baby, de Brian Freeman (Pocket, "Thriller")
    Meurtres bio au château, de Grégoire Gauchet (Le Verget, "Les Enquêtes rhénanes")
    La Fille du Dr Duprey, de Elisabeth Hyde (Pocket, "Thriller")
    Dans la tête, le venin, d'Andrea H. Japp (LGF, "Policier")
    Déménage, de Jan Joubert (Le Barbu, "Noir express")
    Le Dahlia rouge, de Lynda La Plante (LGF, "Thrillers")
    Traboule blues, de Valéry Le Bonnec (Brumerge)
    Mortels péchés, présenté par Elizabeth George (Pocket, "Thriller")
    Une nuit de trop, de James Patterson (LGF)
    La Bible de Darwin, de James Rollins (Pocket, "Thrillers")
    Vernissage à haut risque, de Henri Terres (Les Presses littéraires, "Crimes et châtiments")
    Liens : Les Soupers assassins du Régent |Le Guet-apens de Piscatoris |Pieter Aspe |Michèle Barrière |Dan Brown |Serge Brussolo |Ann Cleeves |Jean Contrucci |Deborah Crombie |Clive Cussler |Jeffery Deaver |James Patterson |Elizabeth George

Ce qu'il faut savoir sur la série

Pieter Aspe a signé, en 2008, la vingt-deuxième aventure du commissaire Van In. Ce personnage, iconoclaste, à l’humour caustique, avec ses désillusions et ses blessures, est le flic imparfait que ses faiblesses assumées à défaut d’être reconnues, rendent attachant. Les enquêtes qu’il mène dans Bruges et sa région le font évoluer entre luttes politiques et d’influence, prises d’intérêts, guerre entre police municipale et gendarmerie, et approcher les lourds secrets confinés entre les murs séculaires.

Une nouvelle enquête du commissaire Van In

Dans ce troisième volet des Enquêtes du commissaire Van In, Peter Aspe reprend les mêmes ingrédients que dans ses précédents romans pour construire son intrigue. L'essentiel réside dans l'affrontement entre un personnage influent, un notable aux puissants réseaux de pouvoir, et le commissaire, un flic hors normes.

Dans Les Masques de la nuit, c'est le propriétaire d'une des plus grosses entreprises de construction du pays qui entre dans le collimateur du commissaire lors de la découverte, par la petite fille des nouveaux propriétaires, d'un squelette. Si l'identification de Herbert, nom donné par Van In au squelette, en opposition au jargon américain qui veut qu'un mort non identifié soit appelé John ou Jane Doe, pose problèmes, la destination des locaux s'éclaire rapidement. Cette maison s'inscrivait dans les lieux de débauche de la bourgeoisie de Bruges. Entre un notable qui tient beaucoup de monde dans sa main, une poignée de personnages aux profils caractéristiques comme un tenancier de bordel en fuite avec ses secrets, une ex-prostituée, devenue poivrote, qui ne rêve que de vengeance, un avocat à la réputation terrible mais sulfureuse, Van In n'est pas au bout de ses peines. Il doit se méfier, dans son propre service, d'un élément nouveau et dans sa vie personnelle, pour continuer de conquérir Hannelore, contre l'envie de reprendre ses mauvaises habitudes alimentaires et son goût immodéré pour la Duvel.

Avec de tels ingrédients, on peut craindre de retrouver une enquête sans âme, pleine de clichés et de poncifs. Mais Peter Aspe excelle à construire une intrigue passionnante, faisant slalomer son héros entre les nombreux écueils qui se dressent sur sa route, une route pas toujours très droite au regard de la légalité. Le personnage, bien construit, attire l'empathie et son parcours est attrayant.
Le couple Hannelore, jeune substitut du procureur, et Peter fonctionne avec toutes les vicissitudes d'une vie à deux. Ils ont, de plus, à partager les mêmes soucis sur les mêmes dossiers.
Même si Les Masques de la nuit ne révolutionne pas le polar, il n'en reste pas moins un excellent livre à dévorer sans retenue, une enquête à suivre sans bouder son plaisir car le récit est très humoristique, rythmé et riche en trouvailles, images décalées, réflexions et annotations sur notre société sur notre façon de vivre, sur les plaisirs de la table et de la vie.

Citation

Convaincu qu'en tout capitaliste sommeille un assassin, il n'était jamais autant dans son élément que lorsqu'il pouvait clouer au pilori un citoyen au-dessus de tout soupçon.

Rédacteur: Serge Perraud vendredi 31 octobre 2008
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