La Fille au tatouage

C'est varié. Des tomates bien rouges, des dentelles bien blanches (aussi blanches que les dents sur les tubes de dentifrice), des couvertures de romans bien noires, sanglées de bandeaux plus rouges que des tomates. C'est attrayant.
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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Policier

La Fille au tatouage

Immigration clandestine - Trafic MAJ mardi 13 août 2013

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,8 €

Kristina Ohlsson
Tusenskönor - 2010
Traduit du suédois par Hélène Hervieu
Paris : J'ai lu, juillet 2013
444 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-290-07194-6
Coll. "Policier"

Cold case scandinave

On finit par se méfier de l'étiquette "polar nordique", tant on nous a fait passer de la drouille pour du cinq étoiles - comme A. J. Kazinski, dont le simple nom engendre des bâillements pavloviens... Et ce n'est pas le Prix du meilleur thriller suédois de l'année qui fera changer d'avis, si tant est que l'attribution dudit prix se fasse sur les critères généraux qui ont rarement à voir avec la qualité... Pourtant, dans le domaine du thriller industriel mondialisé, ce roman de Kristina Ohlsson n'est pas une mauvaise pioche, pour peu qu'on le prenne tel qu'il est, à savoir un pur roman de consommation courante.
Dans l'obligatoire prologue, situé en 1992, une jeune Suédoise anonyme est violée, ce qui, on s'en doute, la change à tout jamais. De nos jours, à Stockholm, le pasteur Jakob Alhbin et sa femme sont retrouvés morts. Serait-ce un double suicide consécutif à la mort par overdose de leur fille Karolina ? Le corps de la victime a quant à lui été retrouvé par sa sœur Johanna ; or Johanna est désormais introuvable. En assemblant les témoignages, la policière Frederika Bergman est peu à peu convaincue qu'il s'agit d'un meurtre. Y a-t-il un rapport avec le travail de Jakob qui œuvrait pour les droits des immigrés clandestins ? D'autant que certains s'y entendent très bien pour profiter de ces mêmes immigrés... Pourquoi Johanna Alhbin se retrouve-t-elle coincée en Thaïlande, ou tout le monde semble la prendre pour une autre ? Et quel rapport avec une série de braquages commis autour de Stockholm et ces immigrés clandestins retrouvés assassinés ? On s'en doute, tout les fils de l'intrigue finiront par se renouer (à peu près bien : les braquages, qui auraient pu donner quelques scènes fortes, sont à peine évoqués et le passage en Thaïlande un rien cousu de fil blanc — comme si, à la façon hollywoodienne, dans ces pays de métèque, on peut mettre sur pied toute une machination en quelques coups de fil...) et, selon la tradition, la résolution s'avèrera beaucoup plus simple que ce qui l'a précédé. Le tout au fil d'une intrigue aux nombreux personnages, entrecoupée de leur vie quotidienne, évidemment inspirée par les romans de Stieg Larsson pour son aspect social (mais pas politique), rédigé selon la doxa actuelle : aucune note d'atmosphère, ni de description (ceux qui espèrent un poil d'exotisme en seront pour leurs frais), avec ce style lisse sans grand suspense, ni point d'orgue qui est l'équivalent de la moulinette du téléfilm du samedi soir. Et comme tout bon roman d'aéroport, ça se lit agréablement, mais on peut l'oublier dans le soufflet sans qu'il laisse la moindre trace dans nos mémoires. Pour la fraîcheur et l'inventivité, il faudra aller voir ailleurs, dans les toutes petites piles à côté des têtes de gondole...

Citation

Chaque fois qu'il travaillait sur des écoutes téléphoniques, il était fasciné par le nombre de coups de fil que les gens passaient chaque jour.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 05 août 2013
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