Les Mystères de la cinquième République. 1, Trésor de guerre

Mais en même temps, nous non plus ne savons rien de nos clients, de leur vie, de leurs amours ou de leurs défaites. Ce ne sont pour nous que des bouches à nourrir et des portefeuilles, que l'on sert avec le sourire et qu'on ne reverra sans doute jamais.
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jeudi 28 mars

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Bande dessinée - Policier

Les Mystères de la cinquième République. 1, Trésor de guerre

Historique - Guerre - Trahison MAJ mercredi 29 mai 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 13,9 €

Philippe Richelle (scénario), François Ravard (dessin)
Claudia Boccato (coloriste)
Grenoble : Glénat, mai 2013
56 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 24 cm
ISBN 978-2-7234-8938-6
Coll. "Grafica"

Argent sale

Luc Chevalier, étudiant, fils de bonne famille, est assassiné aux abords de la rue du Bac par deux individus qui lui prennent son sac. Nous sommes à Paris, à la toute fin des années 1960. Pour le commissaire Verne, beau brun au regard ténébreux, en charge de l'enquête, les faits vont se montrer coriaces et sans concessions. Il va révéler l'un des plus sordides aspects de notre histoire d'après-guerre. La victime, est un ancien appelé de la guerre d'Algérie témoin de la barbarie humaine, qui faisait le planton alors que l'on torturait et que les cris de grâce se multipliaient. Difficile dans ces condition d'obéir aux ordres sans chercher à comprendre. La piste va être lente à se dessiner pour un commissaire qui vit une liaison depuis six mois avec une jolie blonde indépendante qui arpente les galeries d'art et, surtout, héberge chez elle dans l'anonymat le plus total un homme recherché par la police. L'Histoire dans le fait divers c'est avant tout la mise en cases dans cette très bonne bande dessinée de jeunes idéalistes qui participent avec leurs moyens à un réseau de financement du FLN en France Métropolitaine. Réseau non sain car en son sein est tapie une taupe qui prévient ses acolytes du départ des mules porteuses d'un racket organisé. Le sac de Luc Chevalier regorgeait de petites coupures crades et odorantes, la taxe imposée aux ouvriers algériens pour la lutte pour l'indépendance de leur pays. De l'argent sale au propre et au figuré pour une cause juste mais mal exploitée. Des millions de francs qui transitaient dans l'illégalité la plus totale. Aussi, les pertes ne pourraient pas être dénoncées. Et Luc Chevalier a eu le tort de ne pas abandonner le sac trop tôt à des gangsters à la gâchette facile... Toute la bande dessinée va être axée sur la recherche de cette taupe dont le profil se dessine peu à peu en même temps que l'histoire sentimentale de notre commissaire part en vrille. Sales affaires... L'histoire est sordide comme l'était cette époque. Particulièrement bien mise en images par François Ravard. Mais qui en doutait ?

Citation

- Ce ne sont pas des cris d'homme...
- Un homme qui a perdu ses roustons ça ne crie pas pareil...

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 27 mai 2013
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