Et si Notre-Dame la nuit...

Les femmes, enfin le genre de femmes dont j'ai peur. Elles se reproduisent, elles mettent au monde d'horribles avortons. Il faut les prendre tout de suite suite.
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jeudi 28 mars

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Roman -

Et si Notre-Dame la nuit...

Vengeance MAJ mardi 12 février 2013

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Catherine Bessonart
La Tour-d'Aigue : L'Aube, janvier 2013
286 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-8159-0725-5
Coll. "Noire"

Faire du passé tête rase

Lorsque l'on découvre un nouveau visage ou une nouvelle silhouette et que les premiers pas sont charmants, on se prend à rêvasser et à continuer d'avancer. C'est exactement la même chose avec un roman. En l'ouvrant, on découvre Chrétien Bompard, un policier dans la veine de ceux de Georges Simenon, divorcé mais encore amoureux de sa femme, menant tranquillement une fine équipe. L'affaire sur laquelle il doit enquêter surprend et repose sur une seule question : qui a bien pu couper la tête de statues de la cathédrale Notre-Dame à notre époque alors que ces dernières avaient déjà survécu à la Révolution de 1789 ? Puis le quotidien reprend ses droits, les habitudes remplacent les premiers élans, et la police de son côté découvre un cadavre décapité de jeune femme. Et aussitôt l'on sait qu'un tueur en série rôde sur Paris. Cependant, de nouvelles statues se retrouvent sans tête. Mais c'est un feu de paille car alors de vrais cadavres réapparaissent. En tout cas, après un coup d'éclat introductif, Catherine Bessonart tourne en rond, et son intrigue avance cahin-caha se répétant. Chrétien Bompard, dont l'athéisme est en jolie contradiction avec son prénom, sent confusément que cette affaire a quelque chose à voir avec lui mais il est très lent à déduire une évidence que le lecteur même pas chevronné pressent, et commence à soupçonner son meilleur ami d'enfance (sic !) que dans les dernières pages du roman. Certes, l'évocation de Paris la nuit avec ses monuments, les pérégrinations du policier entre deux crises de solitude et cet amour qui continue de le consumer pour une femme qui ne veut (peut-être) pas de lui sont racontés avec justesse et finesse, et pourraient constituer un roman de littérature générale pas pire qu'un autre, mais pourquoi donc y avoir installé une intrigue policière assez poussive et assez saugrenue avec des vandales désireux de découper des statues pour emmener un vieil homme réveillé par ricochet, un homme déséquilibré qui décide du coup de tuer sauvagement les "témoins" d'un accident de jeunesse ? Et si Notre-Dame la nuit... après un déhanché des premières pages qui attire l'œil se met donc à boiter sur deux pistes qui se recoupent mais ne font pas sens ensemble, se juxtaposent et font loucher.

Citation

Vint à l'esprit de Borosevitch, qu'il y en avait quand même un qui était dans de sales draps.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 11 février 2013
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