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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Aline Weill
Paris : Le Seuil, mars 2009
204 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-096576-7
Coll. "Policiers"
Jouer sa vie à pile ou face
Publié en 1964 sous le pseudonyme de Sheldon Lord, Heureux au jeu n'a pas le goût du vieux fond de tiroir de certains textes de jeunesse de Lawrence Block. C'est un roman léger, amusant, mené tambour battant dans l'Amérique presque désuète des sixties, dans lequel on retrouve certains ingrédients blockiens : l'humour évidemment, le cas de conscience du narrateur.
William Maynard, ancien magicien, devenu tricheur professionnel, débarque dans une petite ville des États-Unis, après avoir fui Chicago où son jeu a été mis à nu lors d'une partie de poker.
Très vite, il se retrouve autour d'une table de jeu parmi les huiles de sa nouvelle ville chez l'avocat Murray Rogers. William se livre alors à son activité favorite sans que personne s'en rende compte ; sauf Joyce la très jeune et très belle femme de l'avocat, qui, regrettant sa vie passée d'aventurière, qu'elle a abandonnée pour l'argent de son mari, n'a d'autre idée en tête que de le quitter. Évidemment, le tricheur et la belle deviennent amants et concoctent un plan qui leur permette de se débarrasser du mari : le faire accuser du meurtre de quelqu'un qui n'existe pas ! Entre-temps, Murray Rogers et ses comparses se sont pris d'amitié pour William, lui trouvent un travail et même une éventuelle girlfriend : une jeune Barbara, opposée exacte de la sulfureuse Joyce. Pour Maynard, cette nouvelle vie si normale est bien sûr complètement insolite, mais ne lui déplaît pas entièrement même s'il sait qu'il n'y est pas à sa place, l'arnaque qu'il organise pourtant avec brio commence à lui peser et Joyce, en revanche, à moins lui plaire.
L'amant et la maîtresse ont évidemment cru que le mari était un balourd (le mari ne peut être que balourd), mais il l'est bien moins qu'ils le l'avaient imaginé et n'est pas en reste question scélératesse...
Alors que Maynard ne faisait que gagner sa vie au jeu, il va devoir la jouer autour d'une partie de poker mémorable.
On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°40 |Le Magazine littéraire - Hors-série n°17
Citation
Vous avez un joug qui vous pèse, une nana qui ne veut pas vous lâcher ? Mettez une brosse à dents dans une valise, sautez dans une voiture, partez. Partez n'importe où, parce que, dans toutes les villes, il y a des hommes qui jouent aux cartes pour de l'argent ; dans toutes les villes, il y a une combine à portée de main pour un combinard.