Aimer et laisser mourir

La rédemption par la méditation ! Tu aurais du rester dans les égouts d'Oulan-Bator à te coltiner la lie de l'humanité.
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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Noir

Aimer et laisser mourir

Enlèvement - Drogue - Assassinat MAJ dimanche 16 décembre 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,5 €

Jacques Olivier Bosco
Paris : Jigal, septembre 2012
272 p. ; 210 x 140 cm
ISBN 978-2-914704-91-5
Coll. "Polar"

Actualités

  • 12/06 Édition: Parutions de la semaine - 12 juin
  • 03/05 Prix littéraire: Sélection 2013 des Ancres noires
    La participation massive des lecteurs du Havre et de son agglomération est de rigueur pour cette année 2013 où la sélection est riche et propose de nombreux ouvrages qui explorent les principaux sous-genres des littératures policières. Ce Prix, qui sera dévoilé à l'occasion de la seizième édition de Polar à la plage, festival renommé lancé par l'association Les Ancres noires, et qui se déroule cette année les 15 et 16 juin sur la digue-promenade - croisons les doigts pour le beau temps -, récompensera un auteur qui a commis un roman ces dernières années, sans que l'année en cours ne soit une obligation. Cinq des auteurs étrangers - trois Anglais et deux Espagnols, la double parité est presque là - sont présents dans une sélection où l'on remarque La Tristesse du Samouraï, de Victor del Árbol, Les Visages écrasés, de Marin Ledun, et Les Violents de l'automne, de Philippe Georget tous trois récompensés déjà à de nombreuses reprises. Nous avons choisi de mettre l'éditeur français original au détriment de l'éditeur poche - s'il existe. Participer est gratuit, et comme dans de nombreuses loteries, plus vous participez, plus vous avez de chances de gagner le gros lot. Pour chaque livre de la sélection des Ancres noires que vous lirez, remplissez un bulletin d'appréciation que vous remettrez à votre bibliothécaire avant le 1er juin. Un bulletin sera tiré au sort dans chaque bibliothèque participante et l'heureux gagnant recevra un cadeau à l'automne lors de la soirée festive organisée pour la remise des prix. Alors, pourquoi ne pas tenter votre chance ?

    Sélection 2013 :
    - Démolitions en tous genres, de Jérémy Behm (Rivages, "Noir") ;
    - Éboueur sur l'échafaud, de Abdel-Hafed Benotman (Rivages, "Noir") ;
    - Aimer et laisser mourir, de Jacques-Olivier Bosco (Jigal, "Polar") ;
    - Villes de nuit, de Thierry Crifo (Rue du Départ, "Voyage noir") ;
    - La Tristesse du Samouraï, de Victor del Árbol (Actes sud, "Actes noirs") ;
    - Empereurs des ténèbres, de Ignacio del Valle (Phébus, "Littérature étrangère") ;
    - Le Tueur intime, de Claire Favan (Les Nouveaux auteurs, "Thriller") ;
    - Les Violents de l'automne, de Philippe Georget (Jigal, "Polar") ;
    - Nuit d'encre, de Philippe Huet (Albin Michel, "Romans français") ;
    - Les Visages écrasés, de Marin Ledun (Le Seuil, "Roman noir") ;
    - L'Enfant aux cailloux, de Sophie Loubière (Fleuve noir, "Thriller") ;
    - Les Âges sombres, de Karin Maitland (Sonatine) ;
    - Les Vacances d'un serial killer, de Nadine Monfils (Belfond, "Littérature française") ;
    - Rouge dans la brume, de Gérard Mordillat (Calmann-Lévy) ;
    - Sous le vent, de Jean-Bernard Pouy & Joe G. Pinelli (Jean-Claude Lattès) ;
    - L'Affaire Clémentine Lange, de Laura Sadowski (Odile Jacob, "Thriller") ;
    - Le Crépuscule des Gueux, de Hervé Sard (Krakoen, "Forcément noir") ;
    - Tonton Clarinette, de Nick Stone (Gallimard, "Série noire") ;
    - Au risque de se perdre, de Cathi Unsworth (Rivages, "Noir").
    Liens : La Tristesse du Samouraï |Empereurs des ténèbres |Le Tueur intime |Les Violents de l'automne |Les Visages écrasés |L'Enfant aux cailloux |Les Âges sombres |Le Crépuscule des Gueux |Tonton Clarinette |Au risque de se perdre |Abdel-Hafed Benotman |Jacques Olivier Bosco |Thierry Crifo |Ignacio Del Valle |Claire Favan |Philippe Georget |Marin Ledun |Sophie Loubière |Karen Maitland |Nadine Monfils |Jean-Bernard Pouy |Joe G. Pinelli |Hervé Sard |Nick Stone |Cathi Unsworth |Les Ancres noires |Polar à la Plage

  • 28/09 Édition: Parutions de la semaine - 28 septembre

A man of few words...

Bogota. Federico, piégé par son goût des jeunes femmes faciles, est l'otage d'une bande de gamins goguenards. Le Maudit, lui, est tueur à gages. Le meilleur. Otage d'un lourd passé qui lui doit son exil en Colombie, une bouteille de Jameson à la main, son vieux zippo dans l'autre et ce goût incoercible pour le cinéma noir des années 1930. En Colombie il a connu les FARC, la drogue, les équipées paramilitaires et la violence fauve des causes perdues. De mauvais souvenirs désormais. Ailleurs, une femme est torturée. Ainsi va le monde. Notre monde. Miserere Seigneur, Vlad aux manettes, un salaud de l'ex-Europe centrale, experte en brutalités en tous genres. Un salaud qu'Amanda a la mauvaise fortune de croiser et qu'elle tue presque sans l'avoir voulu. Sans savoir qui est ce salaud dont la famille bientôt va s'agiter, nerveuse, féroce, en Croatie profonde, parmi les sangliers et les forêts ancestrales, arpentant sa rancune barbare, déjà reniflant sa trace, lancée demain à sa poursuite. Amanda pute de luxe, du genre à plaire aux DSK, incroyablement belle, s'enfuit mais ne sait pas que déjà le clan de Tcheck, le frère de Vlad, est à sa poursuite, qu'elle ne peut pas leur échapper, qu'une armée de psychopathes est à ses trousses et que tout l'empire du proxénète croate ne compte désormais pour rien face à la vengeance qu'il rumine.

On tire déjà dans tous les sens, on étripe dans la violence barbare qui sourd de tous les pores de la peau du monde, cette mince pellicule usée jusqu'à la corde que Jacques-Olivier Bosco nous assène. Le clan des croates dresse des filles comme on dresse des chiens à souffrir leur martyre, tandis le Maudit égorge et supprime, massacre tout en ressassant sa défaite devant la vie, obsédante, roborative, autant que peut l'être cette folie meurtrière qui s'est emparée du récit. Le Maudit délivre bien sûr Federico, poursuit sa route jonchée de cadavres jusqu'à toucher le gros lot, une liquidation à deux millions de dollars qui l'enverra tout droit dans les bras d'Amanda, la sauvera de Tcheck mais pas d'elle-même, fascinée qu'elle est par la mort, par les tueurs maudits et le goût du lucre : ce petit carnet qu'elle a subtilisé à un malfrat amnésique qui signe sa perte tatillonne. On ne se refait pas. Amanda ne peut feindre la virginité retrouvée quand l'amour la surprend. Le Maudit ne peut jouer les ingénus, incapables qu'ils sont d'accueillir l'amour qui les a touchés du bout tremblotant de ses doigts ratatinés. Les histoires d'amour finissent toujours mal, chantaient les Rita Mitsouko. Porté de bout en bout par l'amour du cinéma noir, le récit en étreint la plastique en un romantisme passablement ironique qui campe sur les ruines du refus symbolique de l'amour. Ne reste que la jouissance d'une machine narrative efficace, pointant la violence et son esthétique comme seules issues au monde.

Nominations :
Prix des lecteurs Ancres noires 2013

Citation

Ils avaient toujours fait le mal pour survivre. Et ils n'étaient pas près d'arrêter.

Rédacteur: Joël Jégouzo lundi 19 janvier 2009
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