Adieu mes jolies

Au début de l'année 1958, l'insubordination d'une police parisienne tentée de se faire justice pour pallier la supposée faiblesse des moyens légaux de répression et désireuse de faire pression sur un pouvoir politique dont elle menaçait de se détourner, ne fut pas seulement une parenthèse.
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mardi 19 mars

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Roman - Noir

Adieu mes jolies

Pastiche MAJ lundi 04 mai 2015

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

À partir de 14 ans

Prix: 12 €

Jean-Paul Nozière
Paris : Syros, mars 2007
214 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-274-850578-6
Coll. "Rat noir"

Chandler, Hammett et Westlake réunis en mode junior

Alix Alix part, pour les beaux yeux de Bella Bonifaci avec des images de Cumparsita, à la recherche du nombril en diamants de Sainte-Radegonde qui serait cachée dans l'institution des 421. Cette dernière est à l'abri du besoin grâce au mystérieux François N'golo N'golo, le Premier ministre du Tounangaka, et dirigée par l'excentrique Sam Spade alias Goebbels. Les pensionnaires sont des enfants replacés sans aucun espoir. Des vieux murs doivent être démolis par un bulldozer. Des décombres s'échappent d'abord des cadavres de chats, de chiens et de lapins permettant de résoudre tout un tas de disparitions. Il faut se rendre à la raison, un serial animals killer hante l'institution. L'Homme Dynamite est aux aguets, d'autant que l'on découvre le corps d'une femme. Et que A. A., d'un coup de pied mal intentionné dans sa cheminée, en voit surgir un nouveau. Toujours de femme. Le Serial animals killer semble bien être un serial killer tout court ! Alix Alix est perdu dans ses pensés. Des relents de Cumparsita ébranlent les murs alors qu'un professeur éploré vient se jeter dans ses bras.

Avec Adieu mes jolies, Jean-Paul Nozière mélange les genres et les romans. De Raymond Chandler à qui il emprunte et déforme un titre (Adieu ma jolie) à Dashiell Hammett (avec son héros Sam Spade) en passant par Donald Westlake et son truculent Histoire d'os (une statuette qui rappelle beaucoup le fameux Faucon maltais mais aussi une certaine relique mise en avant par François N'golo N'golo et le Tounangaka), c'est tout le roman noir qui est passé au crible.
Humour et absurde se côtoient dans l'irréelle ville de Sponge, qui n'avait sûrement jamais connu un tel cataclysme. Quant à Bella Bonifaci, la femme fatale que l'on se doit de mettre dans tout bon roman policier, il reste à savoir si elle est issue de l'imagination très fertile de A. A. ou si elle existe en chair et en os. Et ça, même Jean-Paul Nozière ne le sait pas !

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 26 mars 2009
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