Les Chasses du comte Zaroff

San-Antonio, ça a été d'abord le salut, c'est-à-dire bien gagner sa vie, avoir une vie confortable pour les miens, bien se loger, avoir une maison, avoir tout ce qu'on veut, enfin tout ce qui fait le confort, qu'on est bien dans sa peau, qu'on est bien même socialement, mais ça me tourmentait.
Frédéric Dard - Je me suis raconté des histoires très tôt
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 19 avril

Contenu

DVD - Thriller

Les Chasses du comte Zaroff

Fantastique - Tueur en série - Huis-clos MAJ vendredi 30 novembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 10 €

Ernest B. Schoedsack & Irving Pichel
The Most Dangerous Game - 1932
Serge Bromberg (présentation)
Paris : Montparnasse, septembre 2009
1 DVD VOST/VF Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "RKO", 112

Tueur en série en univers clos

Les tous premiers instants du film annoncent une catastrophe maritime avec le naufrage d'un navire, des requins, un rescapé sur une île, un manoir à la porte impressionnante, et un intérieur cossu avec valets russes, riches meubles et victuailles à profusion. Le comte Zaroff (Leslie Banks impressionnant de folie dans l'un de ses tous premiers rôles, et qui jouera par la suite dans L'Homme qui en savait trop et La Taverne de la Jamaïque, tous deux d'Alfred Hitchcock) est un tueur en série d'un genre bien particulier qui sévit en toute impunité sur une ile entourée de récifs et aux abords infestés de requins mangeurs d'homme. Derrière l'aristocrate russe aux manières exquises et qui joue du piano tel un virtuose se cache le plus barbare et le plus extatique des cosaques. Il ne vit que pour une seule passion : la chasse. Il a parcouru le monde, eu toutes les bêtes féroces qu'il voulait, avant d'en arriver à ce cruel constat : la chasse commence à l'ennuyer. C'est alors que reclus sur cette ile, il a l'idée de chasser le plus intelligent des gibiers : l'homme. Des balises déplacées en mer et ce sont autant de naufrages avec leurs naufragés qui lui serviront de proies. Le comte a toujours les mêmes rituels. Il fait visiter sa salle des trophées avant d'octroyer à ses futures victimes un poignard et un laps de temps en guise d'avance. Invariablement, les fuyards se précipitent vers les marécages où ils vivent leurs derniers tourments n'ayant pu échapper au comte, à ses sbires et à ses nombreux et cruels chiens de chasse.

C'est dans ces conditions qu'arrive, unique rescapé d'un naufrage absurde, Robert Rainsford (Joel McCrea, qui tournera sous les ordres lui aussi d'Alfred Hitchcock dans Correspondant 17, mais aussi de Raoul Walsh avec La Fille du désert avant de finir sa carrière malgré quelques apparitions mineures postérieurs dans Coups de feu dans la sierra, de Sam Peckinpah), célèbre chasseur de fauve. Il découvre les bonnes manières du comte et surtout Fay Wray, qui tourne en même temps et sur la même île dans King kong. C'est la fameuse promise du gorille. On le devine aisément, les deux stars du film vont se retrouver dans une terrible course contre la mort. Mais si la panique gagne Fay Wray, Joel McCrea fait preuve d'ingéniosité. Ses talents de chasseur lui permettent d'imaginer des pièges, de détourner l'attention, de retarder l'échéance. Car il y a un enjeu ! Il leur faut tenir jusqu'à quatre heures du matin. La fin prévisible permet en outre d'affirmer la duplicité du comte. Entre le film d'aventure et le thriller, Les Chasses du comte Zaroff, tourné en quelques semaines avec des décors et des figurants de King kong et du Fils de King Kong reste un modèle du genre horrifique.

Les Chasses du comte Zaroff : 61 min. Réalisé par Ernest B. Schoedsack & Irving Pichel. Scénario de James Ashmore Creelman d'après la nouvelle éponyme de Richard Connell. Avec Joel McCrea, Fay Wrea, Leslie Banks, Robert Armstrong, Hale Hamilton. Noble Johnson, Steve Clemente, William Davidson, James Flavin...
Bonus. Présentation de Serge Bromberg.

Illustration intérieure


Citation

Quand j'ai commencé à chasser ici, beaucoup ont cru à une plaisanterie. J'ai donc créé cette salle des trophées. Je les emmène toujours ici avant la partie de chasse. Une heure passée avec mes trophées les encourage à s'enfuir au plus vite.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 30 octobre 2012
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page