Assassin sans visage

Aux yeux de Benton, Josh Feinberg n'avait guère la dégaine d'un président-directeur général de haute volée. Ni même d'un docteur en médecine. C'était un homme menu, au visage émacié et sinistre, aux yeux de fouine, qui ressemblait davantage à un vendeur de voitures d'occasion un peu escroc sur les bords qu'à un dirigeant de groupe hospitalier.
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mardi 16 avril

Contenu

DVD - Noir

Assassin sans visage

Tueur en série - Procédure MAJ dimanche 27 mai 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 10 €

Richard Fleischer
Follow Me Quietly - 1949
Serge Bromberg (présentation)
Paris : Montparnasse, mars 2006
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "RKO", 74

Actualités

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  • 04/12 Cinéma: Le Parrain, du 35 mm (bis)
  • 26/08 Cinéma: Festival polar action-cristolien - acte II
    Suite du festival polar à l'Action Christine* avec toujours autant de films de réalisateurs talentueux et quelques films méconnus. Ainsi, si les cinéphiles connaissent l'extraordinaire talent de Samuel Fuller, peut-être n'ont-ils pas vu ce Naked Kiss. Il en va de même pour Michael Curtiz, à jamais le réalisateur de Casablanca, dont on a l'occasion de découvrir en fin de semaine le Passage to Marseille. Habitué des lieux, L'Assassin sans visage, de l'inoxydable Richard Fleischer, dont le talent et la palette sont infinis. Enfin, si l'on passe outre (mais pourquoi donc ?) le film de Henry Hathaway, on ne peut pas ne pas aller voir celui de Stanley Kubrick, Ultime Razzia. Sinon, il y a quelques autres classiques... Mais on vous laisse les découvrir !

    Festival : le polar
    Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration.

    Mercredi 28 août :
    The Naked Kiss (The Naked Kiss), de Samuel Fuller (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 29 août :
    La Maison dans l'ombre (On Dangerous Ground), de Nicholas Ray (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Vendredi 30 août :
    Le Suspect (The Suspect), de Robert Siodmak (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 31 août :
    L'Impasse tragique (The Dark Corner), de Henry Hathaway (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 1er septembre :
    Ultime razzia (The Killing), de Stanley Kubrick (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 2 septembre :
    L'Assassin sans visage (Follow Me Quietly), de Richard Fleischer (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Mardi 3 septembre :
    Passage to Marseille (Passage to Marseille), de Michael Curtiz (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).


    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Maison dans l'ombre |Samuel Fuller |Nicholas Ray |Henry Hathaway |Richard Fleischer |Michael Curtiz

  • 11/08 Télévision: Cycle "Film noir" au Cinéma de minuit
  • 04/06 Cinéma: Le film noir, Les Incorruptibles et deux coups d'État - acte II
  • 03/10 Cinéma: Que fait la police ? au Forum des images
  • 17/07 Cinéma: Film noir et Raoul Walsh à l'Action Christine

Le Juge est l'assassin

"J'ai toujours voulu jeter quelque chose par cette fenêtre. Je ne pensais pas que ce serait moi." Ces propos amers et caustiques sont tenus par McGill, le rédacteur en chef du Morning Standard alors qu'il vient tout juste d'être défenestré par Le Juge, un tueur en série qui étrangle ses victimes les nuits pluvieuses. C'est peut-être la seule anomalie dans un scénario tiré au cordeau, et qui met en scène une jeune et jolie reporter associé à un non moins joli mais bourru inspecteur de police. On se doute que le duo aura raison du tueur, tout comme on se doute qu'il y aura idylle à la fin, mais qu'importe. Nous sommes en 1949, le film réalisé par l'immortel Richard Fleisher (à la fin, à la limite du gâtisme il tournera un Conan le Barbare avec Schwarzy !) propose une intrigue ingénieuse, et un traité de la procédure policière de haute volée. Le tueur en est au début à sa sixième victime. Elles seront vite huit au grand dam de notre inspecteur de service, abattu, désabusé, croulant sous la fatigue. Jusqu'au moment où une idée géniale nait : celle de réunir tous les indices collectés, de faire un portrait-robot pour remplacer les fiches signalétiques, puis, ultime création, un mannequin grandeur nature. Ce mannequin est une pièce essentiel du rouage de Fleisher. À un moment du film, l'inspecteur entamera avec lui un monologue sans se douter que c'est réellement à l'assassin qu'il s'adresse. À partir de ce moment, les flics entreprennent de nouvelles enquêtes de voisinage. Ils ne tarderont pas à découvrir l'identité de cet assassin sans visage. Et ce visage, justement, c'est seulement à la fin qu'il se tournera sur la caméra inquiet au moment même où le tueur se rend compte que sa rue habituellement peuplée d'enfants qui jouent est déserte. Se doutant qu'un piège se referme sur lui, il s'empresse de s'enfuir vers une usine poursuivi par notre inspecteur, et nous offrant ainsi un final digne de la maîtrise de Richard Fleisher dans un film où il nous fait l'étalage de son talent : superbes cadrages, dialogues outrancièrement jouissifs, jeu de l'ombre et de la lumière, clarté citadine qui se confond avec la grisaille de la pluie, gimmicks comiques. Une heure de pur régal.

Extrait de Assassin sans visage. La présentation du mannequin :


Assassin sans visage (60 min.) : réalisé par Richard Fleisher avec William Lundigan, Dorothy Patrick, Jeff Corey...
Bonus. Présentation de Serge Bromberg.

Citation

J'ai connu un type qui coupait la queue des chats. Il n'aimait pas les chats. Le Juge raccourcit la vie des gens. Il n'aime pas les gens, on dirait.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 22 mai 2012
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