Le Briseur d'âmes

Un crayon bien taillé entre de bonnes mains peut se révéler une arme fatale. Au minimum, on peut énucléer quelqu'un, au pire, traverser l'orbite jusqu'au cerveau. J'ai taillé le mien à la perfection. Mais une arme fatale est inutile si elle n'atteint pas sa cible.
Renee Knight - Révélée
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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Thriller

Le Briseur d'âmes

Psychologique - Tueur en série MAJ jeudi 22 mars 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,95 €

Sebastian Fitzek
Der Seelenbrecher - 2008
Traduit de l'allemand par Penny Lewis
Paris : Archipel, mars 2012
266 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-0642-7

Actualités

  • 29/08 Prix littéraire: Sélection 2013 du Prix Polar Sud-Ouest/Lire en poche
    Du 4 au 6 octobre, parrainée par Olivier Adam, se déroulera à Gradignan la nouvelle édition de Lire en Poche, première manifestation générale du genre à promouvoir les ouvrages au format poche. Depuis l'année dernière, en association avec le quotidien Sud-Ouest, un troisième prix polar est venu s'additionner aux prix littéraires dédiés à la littérature générale. Prix du public, il demande essentiellement de lire et d'avoir un accès à Internet. En effet, les Internautes bouquinovores peuvent voter en allant sur cette page entre le 3 juin et le 7 septembre pour l'un des cinq titres sélectionnés. L'année dernière, Aurélien Molas avait inauguré le palmarès avec son roman La Onzième plaie, originellement édité chez Albin Michel et reparu par la suite au Livre de Poche dans sa collection "Thriller". Cette sélection de cinq titres du genre policier est suffisamment hétéroclite pour plaire à tous ceux qui aiment lire du polar. Alors, vous laissez-vous tenter ? Résultat des votes début octobre !

    Sélection 2013 :
    - Le Sang des Bistanclaques, d'Odile Bouhier (10-18, "Grands détectives") ;
    - La Tristesse du samouraï, de Victor del Árbol (Actes sud, "Actes noirs") ;
    - Le Briseur d'âmes, de Sebastian Fitzek (LGF, "Thriller") ;
    - Chaleur blanche, de M. J. McGrath (Pocket, "Thriller") ;
    - Poussière tu seras, de Sam Millar (Points, "Policier").

    Signalons également la présence de Paris-Brest, de Tanguy Viel (Minuit"Double") dans la sélection du Prix de littérature française, et celle de Désolations, de David Vann (Gallmeister, "Totem") pour le Prix de littérature traduite.
    Liens : La Tristesse du Samouraï |Chaleur blanche |Poussière tu seras |La Onzième plaie |Paris-Brest |Désolations |Odile Bouhier |Sebastian Fitzek |Sam Millar |Aurélien Molas |David Vann |Tanguy Viel |Lire en Poche

  • 01/03 Édition: Parutions de la semaine - 29 février

Culture des peurs

Le livre maudit est un thème parfois utilisé en littérature policière ou fantastique. Le Livre sans nom en fut d'ailleurs une de ses dernières illustrations. Sebastian Fitzek avec Le Briseur d'âmes nous en offre une variante sympathique avec non pas un roman mais un manuscrit, dans laquelle les pages finales révèlent son éventuel caractère de livre maudit.

Pour créer son thriller, Sebastian Fitzek additionne les éléments nécessaires. Un tueur en série particulièrement machiavélique (celui-ci ne tue pas ses proies mais les rend folles et laisse des énigmes absconses dans leurs mains) provoque la panique. Une panique renforcée par l'incertitude liée à son identité réelle et par un narrateur amnésique qui est peut-être lui-même le tueur. Une unité de lieu, renforcée par son caractère anxiogène : un hôpital psychiatrique. Une unité de temps : une nuit de tempête et de neige qui empêche les secours d'intervenir. La jonction entre la terreur pure décrite et celle provoquée par les montées successives d'adrénaline crée une tension qui rend difficile pour le lecteur de lâcher Le Briseur d'âmes avant de l'avoir fini. Car Sebastian Fitzek sait décrire et écrire pour renforcer la panique : dans son monde clos, où les identités de chacun sont floues, où le coupable peut être n'importe qui (même pour les lecteurs habitués depuis leur lecture des Dix petits nègres la surprise est de taille). Il joue sur les peurs liées aux corps, à la maladie : nous sommes dans un hôpital, un suspect s'est auto-poignardé, un autre est blessé aux pieds, un troisième est soumis aux radiations d'un scanner, etc. La liste est longue.

Le rôle des devinettes additionné au fait que nous ne sommes pas dans un récit mais dans une expérience où des cobayes lisent un manuscrit (peut-être fictionnel, peut-être documentaire), ne crée pas une distance qui laisserait les nerfs plus libres mais au contraire en jouant sur l'intelligence du lecteur, dope encore plus son imaginaire. La mission de Sebastian Fitzek est remplie avec talent.


On en parle : Alibis n°43 |L'Indic n°12

Nominations :
Prix du Polar Sud-Ouest/Lire en Poche 2013

Citation

Elle n'était pas nue, cette fois-ci, ni attachée au vieux fauteuil de gynécologue. Le psychopathe qui la séquestrait fouillait parmi des instruments disposés sur une table d'appoint rouillée.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 20 septembre 2011
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