L'ÃŽle au trésor

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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Aventure

L'Île au trésor

Fantastique - Enquête littéraire MAJ vendredi 23 mars 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 3,45 €

Robert Louis Stevenson
Treasure Island - 1883
Évelyne Amon (présentation, notes, questions et après-texte)
Paris : Larousse, novembre 2011
176 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-03-585911-2
Coll. "Petits classiques", 171

Le tranchant du silex...

Jim Hawkins, un gamin désobéissant de douze ans savoure, fasciné, les aventures qu'un vieux loup de mer débarqué dans son auberge ne cesse de conter. Elles sont d'autant plus savoureuses que l'homme est anxieux, toujours sur ses gardes, à l'écoute de la mort qui rôde désormais parmi eux. Si immédiate du reste, que nombre de proches meurent, dont le père de Jim et le vieux marin bavard. Dans la malle de ce dernier, Jim découvre une carte indiquant l'emplacement d'un trésor. Jim s'embarque sur l'Hispanïola, court les mers, déjoue une mutinerie, apprend les vertus de l'ordre et finit par rallier l'Angleterre, où le trésor sera enfin remis entre de bonnes mains...
Quand il écrit L'Île au trésor, Robert Louis Stevenson a trente et un ans. Il est connu comme critique littéraire, essayiste. C'est pour désennuyer son beau fils, nous dit-on, qu'il inventera cette histoire, allant chercher ici le perroquet du John Silver de Crusoe, le squelette du scarabée d'or d'Edgar Allan Poe, pour en pimenter la lecture. Un concert de louanges accompagne la sortie du roman. Le roman de piraterie est né, à l'univers mythique, aux personnages pittoresques à souhait, le vieux loup de mer, l'Amiral Benbow, le portant littéralement sur son dos.
L'appareil critique qui nous est offert par Évelyne Amon cadre parfaitement le contexte du roman d'aventure anglais, de Defoe à Conrad. Une prévention tout de même : on oublie tout d'abord largement que Stevenson fut un grand théoricien de la littérature, forgeant une conception puissante du réalisme littéraire, moins au service de l'enfance que de la seule aventure possible, celle de l'imagination, le lieu même de l'odyssée humaine aux yeux de Stevenson. Et à mésestimer cet apport théorique, on en vient à enraciner le besoin d'aventures dans l'expérience avec laquelle nous avons rompue, des hommes du passé, ceux des Grandes Découvertes pour un peu, quand en réalité, la seule aventure à laquelle Stevenson tienne est intérieure, purement imaginaire. Bien que, certes, d'un imaginaire qui n'a cessé de se redéployer autour de la métaphore du vaisseau (y compris quand il est spatial). Or c'est là qu'il faut creuser, la liberté du ton comme l'adhésion du lecteur.

Citation

L'essentiel est de bouger, de quitter le nid douillet de la civilisation, de sentir sous ses pas le granit terrestre et, par endroits, le tranchant du silex.

Rédacteur: Joël Jégouzo jeudi 08 mars 2012
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