Paris la nuit

Il ne veut pas que Lear s'en aille. Il en a pleinement conscience. Il veut ça. Vincent veut ce... cette raison d'être. - Êtes-vous du côté du bien ou du côté du mal ? - Nous, corrige Lear. Nous, autant que nous sommes, sommes à la fois bons et mauvais. Mais moins mauvais qu'eux.
Michael Grant - BZRK. 2, Révolution
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lundi 04 novembre

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Roman - Noir

Paris la nuit

Braquage/Cambriolage - Drogue MAJ mercredi 11 mai 2011

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Voir plus d'infos sur le site livresque-du-noir.fr (nouvelle fenêtre)

Jérémie Guez
Paris : La Tengo, février 2011
108 p. ; 19 x 14 cm
ISBN 978-2-35461-009-8

Actualités

  • 09/03 Édition: Parutions de la semaine - 9 mars
    Grande semaine de parutions avec des habitués que sont Lawrence Block, James Lee Burke, Karine Giébel, Peter James, Jon Stok et Lisa Unger, mais aussi plus surprenant, Patrick Poivre d'Arvor (qui dix-huit ans après son premier roman policier revient sur des sentiers à se faire battre) et, plus surprenant encore Georges Perec (à lire la préface du roman qui remet le livre dans son contexte, celui d'une œuvre de jeunesse avec ses défauts et ses fulgurances oulipiennes). Les éditions Omnibus s'offrent Émile Gaboriau et William Irish. Au rayon des curiosités, Odyssée Odessa, de Sergueï Dounovetz au Dilettante, et le retour de Rachid Santaki chez Moisson rouge (Des chiffres et des litres).
    Au rayon des curiosités toujours (deuxième étage) se trouvent le Hongrois Péter Nádas avec ses Histoires parallèles (Plon) et le Grec Vassoula Nicolaidès avec Mauvais œil chez Oslo.
    Rayon poche, Denis Alamercery, Jérémie Guez et Sire Cédric, qui ont tous les trois connus une faste année 2011 reviennent en poche.
    Comme le veut la très k-libre tradition, faites votre choix :

    Grand format :
    PK9 : psycho killer au Père-Lachaise, de Alain Audin (Ex æquo, "Rouge")
    Le Pouce de l'assassin, de Lawrence Block (Calmann-Lévy, "Robert Pépin présente")
    Swan peak, de James Lee Burke (Rivages, "Thriller")
    Toi que j'aimais tant, de Mary Higgins Clark (Les Éditions retrouvées)
    Du sang sur les docks, de L. Bernard Coat (Ex æquo, "Hors cadre")
    Nous serons inséparables, de Julia Crouch (Presses de la Cité)
    Le Rire des anges, de Françoise Delmon (Les Presses du Midi, "Crimes et châtiments")
    Odyssée Odessa, de Sergueï Dounovetz (Le Dilettante)
    Le Briseur d'âmes, de Sebastian Fitzek (L'Archipel)
    L'Homme pas Dieu, de Frankito (Écriture)
    Les Dernières enquêtes de monsieur Lecoq, d'Émile Gaboriau (Omnibus)
    Juste une ombre, de Karine Giébel (Fleuve noir, "Thriller")
    Le Crime de la rue de l'Aumône, de Nicole Gonthier (Pygmalion, "Policiers")
    Durable développement : une histoire de province, de Guylaine Govza (Atelier de création libertaire : le Pédalo ivre)
    Le Prix à payer, de Lotte Hammer & Soren Hammer (Actes sud, "Actes noirs")
    Rendez-vous en noir, de William Irish (Omnibus)
    À deux pas de la mort, de Peter James (Fleuve noir, "Thriller")
    Randy Welcome, de Alexandra Julhiet (Robert Laffont)
    Armageddon Rag, de George R. R. Martin (Denoël)
    Histoires parallèles, de Péter Nádas (Plon, "Feux croisés")
    Mauvais œil, de Vassoula Nicolaidès (Oslo, "Noir sang")
    L'Enfant nucléaire, de Daph Nobody (Sarbacan, "Exprim'")
    Le Cerveau de Voltaire, de Franck Nouchi (Flammarion)
    Le Condottière, de Georges Perec (Le Seuil, "La Librairie du XXIe siècle")
    Portrait de l'artiste en tueur, de Gilles D. Perez (Naïve, "Sombres Naïve")
    Rapaces, de Patrick Poivre d'Arvor (Le Cherche Midi, "Romans")
    Saigne pour moi, de Michael Robotham (Jean-Claude Lattès)
    Confession posthume, de Joëlle Rouault (Banc D'arquin, "Roman")
    Eaux-fortes, de Joëlle Rouault (Banc D'arquin, "Roman")
    L'Or de la mort, de Jean-Jacques Sandras (Yvelinédition, "Guy Marais")
    Des chiffres et des litres, de Rachid Santaki (Moisson rouge, "Le Syndicat")
    Jeux de traîtres, de Jon Stock (Fleuve noir, "Thriller")
    Les Voix du crépuscule, de Lisa Unger (Le Toucan)

    Poche :
    Opération Goliath, de David Alamercery (Pocket, "Thriller")
    L'Emblème du croisé, de James Lee Burke (Rivages, "Noir")
    La Marque du teur, de Chris Carter (Pocket, "Thriller")
    Les Pendules, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Vinci et l'ange brisé, de Didier Convard (LGF, "Thriller")
    Meurtre pour rédemption, de Karine Giébel (Pocket, "Policier")
    Paris la nuit, de Jérémie Guez (J'ai lu, "Policier")
    Morte la bête, de Lotte Hammer & Soren Hammer (Babel, "Noir")
    Je ne t'ai pas oublié, de Karen Harper (Harlequin, "Best-sellers")
    La Mort n'attend pas, de Peter James (Pocket, "Thriller")
    Les Mystères de Druon de Brévaux. 2, Lacrimae, de Andrea H. Japp (J'ai lu, "Roman historique")
    Jeux de vilains, de Jonathan Kellerman (Points, "Policiers")
    Le Mari, de Dean Ray Koontz (LGF, "Thriller")
    Mine de rien, de Hugo Miserey & Max Obione (Krakoen, "Noircitudes")
    Addiction au crime, de Nora Roberts (J'ai lu, "Roman")
    De fièvre et de sang, de Sire Cédric (Pocket, "Thriller")
    Irréparable, de Karin Slaughter (LGF, "Thriller")
    Hors d'haleine, de Jon Stock (Pocket, "Thriller")
    Liens : Opération Goliath |Meurtres pour rédemption |De fièvre et de sang |Denis Alamercery |Lawrence Block |James Lee Burke |Agatha Christie |Bernard Coat L. |Didier Convard |Serguei Dounovetz |Émile Gaboriau |Karine Giébel |Jérémie Guez |William Irish |Peter James |Andrea H. Japp |Jonathan Kellerman |Max Obione |Gilles D. Perez | Sire Cédric |Lisa Unger |Rachid Santaki

  • 11/02 Édition: Parutions de la semaine - 11 février
  • 08/02 Librairie: Quand Jérémie Guez voit Paris la nuit...

Voyage au bout de la nuit de la petite truanderie

Abraham est un petit dealer qui vit au jour le jour, vivant encore chez son père veuf. Son meilleur ami est Goran, avec qui il fait les quatre cents coups et survit entre la banlieue où ils résident et Paris où se trouvent leurs clients. Mais à force de vivoter, on a des envies de "grandeurs" et un soir, alors qu'ils boivent un coup dans un bar, ils découvrent que l'arrière-salle sert de salle de jeux clandestins pour gros joueurs pas forcément honnêtes. Ils décident de braquer la recette. Mais on ne défie pas la truanderie sans risque...
Il y a plus d'un demi-siècle, André Héléna avait écrit des volumes qui s'inscrivait dans une série dont le titre général était "Les Compagnons de la poisse". Cette série décrivait l'univers des demi-sels, des petits truands qui essayaient de vivre et de se faire une place au soleil. Mais ces petits artisans du capitalisme sauvage, venus du sud de la France, devaient lutter entre leurs passions amoureuses, les destins contraires, des caïds qui tenaient le haut du pavé et des policiers peu sympathiques.
Aujourd'hui, la valetaille du crime vient plutôt des banlieues et des lumpenprolétaires de la descendance des travailleurs immigrés (ici représentés par un père avachi devant sa télé et fatigué de tout). Les rêves n'ont pas beaucoup changé : se faire de l'argent facile afin de s'offrir un ailleurs meilleur. Mais les rêves sont plombés par les mêmes problèmes : la facilité du crime entraine une certaine nonchalance et une plongée dans les plaisirs artificiels. Les rêves restent des illusions : faire un casse pour lancer son commerce de drogue c'est rester dans le monde capitaliste qui fait que l'ascenseur social sera long et frustrant. Les rêves d'Abraham sont des petits rêves qui se trouvent vite noyés dans le quotidien.
Les descriptions de la ville la nuit, des petits milieux interlopes, de la montée d'un petit commerce en s'appuyant sur des revendeurs est décrite avec efficacité. L'amitié entre les deux truands, la descente dans les "enfers", sont évoqués en quelques pages sur un récit à la première personne qui a su trouver la bonne distance pour raconter son histoire poisseuse dans la longue tradition du polar tragique goodisien ou de la veine française des petits gangsters englués dans le quotidien.


On en parle : L'Indic n°8

Nominations :
Prix du polar lycéen d'Aubusson 2013

Citation

La plus grande somme d'argent n'ayant jamais transitée entre mes mains, je l'ai gagnée en pointant une arme sur quelqu'un.

Rédacteur: Laurent Greusard samedi 19 juin 2010
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