Le Marchand de sable va passer

S'il n'y avait pas ces deux balles, l'une en dessous du cœur et l'autre sur la tempe gauche, on pourrait presque croire qu'il fait la sieste.
David Goy, Antoine Giner-Belmonte & Luca Blengino - Little Big Horn
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vendredi 29 mars

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Roman - Thriller

Le Marchand de sable va passer

MAJ vendredi 24 décembre 2010

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Andrew Pyper
The Killing Circle - 2008
Traduit du français par Sebastian Danchin
Paris : Archipel, novembre 2010
345 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-8098-0403-4
Coll. "Les maîtres du suspense"

Actualités

  • 10/06 Édition: Parutions de la semaine - 10 juin
    Alors que la collection "Seuil policiers" nous propose les habituels C. J. Box et Sue Grafton (qui en arrive à la lettre "U"), que Jean-Claude Lattès sort le x-ième roman de James Patterson (on s'étonne après qu'il est le romancier qui a vendu le plus d'ouvrages dans le monde, mais avec autant de parutions annuelles, tout seul ou avec d'autres, ce n'est guère étonnant), nos regards se tourneront vers ces Crimes de Seine de Danielle Thiéry chez Rivages. 10-18 sort en poche un inédit dans sa collection "Grands détectives" de Jonathan Rabb, Rosa, objet de notre actuel concours. Pour le reste des poches, quelques rééditions guères enchanteresses (Le Chuchoteur & Le Marchand de sable va passer) au milieu de valeurs sûres (tiens, du Simenon...). Rien de bien transcendant, donc, et c'est tant mieux. L'été approche et avec lui la liste de lectures en retard qui vont agrémenter des vacances imméritées avant une rentrée littéraire trop vite arrivée. Maintenant, il y a sûrement quelques perles de cachées ici et là :

    Grand format :
    Complot, de Jeff Abbott (Le Cherche midi, "Thriller")
    Le Cramé, de Jacques Olivier Bosco (Jigal, "Polar")
    Trois semaines pour dire adieu, de C. J. Box (Le Seuil, "Policiers")
    Maux fléchés, de Alain Bron (In octavo)
    Le Mystère de l'arche sacrée, de Michael Byrnes (Belfond, "Noir")
    Les Lunes de Barcelone, de Javier Calvo (Galaade, "Littérature étrangère")
    Les Nuiteurx 1 et 2, de René Caplan (Les Presses du Midi)
    Eaux troubles en Savoie, de Philippe Cordier (Thot, "Polar")
    Un privé en Champagne, de Dominique Edler (Pythagore)
    Sur nos cadavres, ils dansent le tango, de Maurice Gouiran (Jigal, "Polar")
    Un cadavre pour un autre : U pour usurpation, de Sue Grafton (Le Seuil, "Policiers")
    Bric-à-brac man, de Russell H. Greenant (L'Œil d'or, "Fictions & fantaisies")
    Les Rats de musée de Eun Lee (Philippe Picquier, "Littérature grand format")
    Tueurs au sommet, de Fabio M. Mitchelli (Ex aequo, "Rouge")
    Sans mobile apparent, de Arnaud Papin (Ex aequo, "Rouge")
    En votre honneur, de James Patterson (Jean-Claude Lattès, "Suspense et Cie")
    Le Chant des âmes, de Frédérick Rapilly (Critic)
    Le Collier de perles et le diabolique barbier de Fleet Street, Sweeney Todd, de James Malcom Rymer (Callidor)
    La Veillée des ombres : règlements de contes entre assassins, de Yann Tatibouët (Des montagnes noires)
    Crimes de Seine, de Daniel Thiéry (Rivages, "Thriller")

    Poche :
    Entre les morts, de Jeff Abbott (LGF, "Thriller")
    Le Chuchoteur, de Donato Carrisi (LGF, "Thriller")
    Morts accidentelles, de Robin Cook (LGF, "Thriller")
    San-Antonio contre San-Antonio, de Patrice Dard (Fayard, "Les Nouvelles aventures de San-Antonio")
    Vingt mille nœuds sous les mers, de Patrice Dard (Fayard, "Les Nouvelles aventures de San-Antonio")
    La Beauté du mal, de Rebecca James (Pocket, "Best")
    La Nuit du Tomahawk, de Michael Koryta (Points, "Policiers")
    Le Livre sans nom (LGF, "Thriller")
    Temps fugit. 1, Morte-saison sur la Jetée-Promenade, de Carine Marret (Baie des anges, "Noir Méditerranée")
    Les Clochard d'Asmodée, de Roland Pidoux (Phébus, "Libretto")
    Le Marchand de sable va passer, de Andrew Pyper (Points, "Thriller")
    Rosa, de Jonathan Rabb (10-18, "Grands détectives")
    Antoine et Julie, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
    Maigret en Bretagne, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
    Je cherchais une rue, de Charles Willeford (Rivages, "Noir")
    Liens : La Nuit du tomahawk |Jacques Olivier Bosco |C.J. Box |Alain Bron |Patrice Dard |Maurice Gouiran |Michael Koryta |James Patterson |Jonathan Rabb |Georges Simenon |Danielle Thiéry |Charles Willeford |Frédérick Rapilly

Bonne nuit les petits...

En tête de couverture, Harlan Coben prévient qu'il faut se préparer à une nuit blanche. Une annonce qui a sa part de vérité, mais comme le disait l'accroche d'X-Files, la vérité est ailleurs. Cette nuit blanche, on la passe surtout à courir après le début d'une intrigue qui tarde à se mettre en place. Preuve en est la quatrième de couverture qui résume en une quinzaine de ligne les trois premiers quarts du roman.
Patrick Rush est veuf. Sa vie se résume à Sam, son fils de cinq ans qu'il élève seul. Son métier de critique ne le comble pas. Ce qu'il aurait voulu, c'est être écrivain. Mais il sait qu'il n'a pas le talent. Il va néanmoins s'inscrire à un atelier d'écriture qui ressemble davantage à un groupe de thérapie tant les différents membres ont des caractéristiques psychologiques très appuyées. Parmi ces membres, Angela, auteur qui sort du lot et son histoire du "Marchand de Sable" qui captive le groupe. Quatre ans plus tard, le roman cartonne dans les librairies... sous le nom d'auteur de Patrick Rush. Angela est décédée dans un accident de voiture et Patrick a plagié son histoire qu'il enregistrait secrètement lors des différentes séances de l'atelier d'écriture. Mais quand le monstre qui sévit dans ce roman prend vie et tue un à un les apprentis écrivains, Patrick est désigné suspect numéro un.
On s'accroche dans l'espoir qu'il se passera quelque chose, on est tellement impatient que lorsque, contre toute attente cela arrive, on en est à la page 280. Pendant soixante-quatre pages, le suspense s'installe enfin, on commence à ressentir quelques sensations. L'auteur qui, jusque-là, nous offrait une narration où l'on passe aisément du coq à l'âne, et où, sous couvert de cercle littéraire on assiste aux turpitudes et autres remises en cause existentialistes sur le métier d'écrivain, semble trouver son rythme de croisière. Cette soixantaine de pages, on la parcourt avec avidité, une soif de comprendre le pourquoi du comment. Avec la patience qui a été la nôtre depuis le début, c'est un minimum. Elle n'est pourtant pas récompensée. La faute à une dernière page qui termine ce roman comme un cheveu tombe dans la soupe. Au final, si ce roman ne restera pas dans les annales, je suis sûr d'une chose, jamais je n'oublierai son titre. Pour cette bonne et simple raison. Pendant sa lecture, le Marchand de Sable est passé à plusieurs reprises.


On en parle : Alibis n°38

Citation

Pour savoir qui c'est, il faut fermer les yeux. Mais qui nous ferme les yeux le soir ? Le Marchand de Sable...

Rédacteur: Fabien Hérisson dimanche 12 décembre 2010
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