Les Chiens sont mes amis

Arrêtez de m'emmerder, les gars. Quand je passe plus de dix minutes avec des gens cultivés, j'ai une attaque de scatologie, quelque chose comme une version de gauche du 'Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver'.
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vendredi 29 mars

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Roman - Noir

Les Chiens sont mes amis

Corruption - Gang MAJ mercredi 24 novembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 19,9 €

Michael Z. Lewin
Underdog - 1993
Traduit de l'anglais par Franck Reichert
Paris : Outside, novembre 2010
240 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7538-0649-8
Coll. "Thriller"

Une vraie vie de chien

Jan Moro est un homme d'affaires qui vit dans la rue. Des idées, il en a plein la tête, et ne lui dites pas qu'elles sont mauvaises. Il est certain qu'il suffit d'un pécule de départ pour les mettre en œuvre et s'assurer ainsi une fortune certaine. Parmi ses idées : un déodorant qui se met uniquement sur les vêtements et un aquarium portatif pour que les fumeurs fument sans empoisonner ceux qui les entourent. Sa cible à convaincre : Billy Cigar, qui détient une boîte de nuit évidemment très select avec vigile à l'entrée et port de la cravate obligatoire pour ceux qui veulent y entrer. On a beau être sans abri comme Jan Moro, on sait que l'essentiel c'est l'hygiène et la présentation. Une chemise propre, des ongles manucurés, et un paquetage que l'on cache ici et là. Et puis, il faut bien dormir. Au champ de foire, une fois la clôture découpée, il y a une cabane inhabitée. Mais voilà qu'un camion entre la nuit, des chiens dans des cages, des truands dont un qui s'est bouffé trois orteils pour ne pas mourir de faim. Jan Moro dans tout ça cherche un travail. Comme les truands le rejettent, il décide de devenir indic pour la police sans se douter qu'il met le pied sur une fourmilière elle-même posée sur une grosse merde. Bref, "caca total, caca total !"
Jan Moro est un mélange de Dortmunder, le personnage sympathique au mauvais karma de Donald E. Westlake, et de l'adolescent narrateur de Fantasia chez les ploucs, de Charles Williams. C'est un vrai gosse, qui ne suit aucune règle, qui ment, qui triche, qui se met inutilement en danger, pas courageux pour deux sous mais téméraire, charmeur... Bref, un être naïf dans toute sa dimension. Et dans sa (mal)chance, il déboule tel un chien maltraité dans un jeu de quilles au milieu ds grandes manœuvres policières très très alambiquées visant à faire tomber un caïd de la pègre locale. L'ensemble donne un roman à l'humour omniprésent, très en rythme, qui se lit d'une traite. Une réédition bienvenue dans une traduction revue et corrigée.


On en parle : La Tête en noir n°148

Citation

Crois-moi, nous ne sommes que deux submersibles naviguant à l'estime dans la fosse septique de la police d'Indianapolis, et je ne connais même pas les autres matelots.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 23 novembre 2010
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