k-libre - en marge - La Ronde du crime

Toute sa vie était là : protéger ce fragile équilibre de la folie meurtrière des hommes. Éduquer, préserver, étudier. Jamais il ne s'en lasserait. Même aujourd'hui ou son cœur était d'humeur morose.
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jeudi 28 mars

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DVD - Noir

La Ronde du crime

Tueur à gages - Drogue - Trafic MAJ mercredi 08 mars 2017

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 16,99 €

Don Siegel
The Lineup - 1958
Bertrand Tavernier (présentation)
François Guérif (présentation)
Paris : Sidonis, octobre 2016
19 x 14 cm
Coll. "Film noir"

Deux tueurs dans la ville

Treize ans avant de réaliser L'Inspecteur Harry, Don Siegel tourne déjà dans San Francisco un film noir avec courses-poursuites délicates dans les rues pentues de la ville de Californie célèbre pour son pont caractéristique. Avec tout d'abord son approche documentaire et procédurale, La Ronde du crime est une plongée explicative, mais naïve, dans le monde du trafic de la drogue. Tout y est : chiffres à l'appui sur le nombre de voyageurs qui transitent aux États-Unis, leurs provenances, l'ingéniosité des trafiquants qui utilisent des mules à leurs dépens, tueurs à gages psychopathes et un homme, à la tête d'un gang, dont on ne saura rien jusqu'à la toute fin. L'intrigue est classique : deux hommes sont chargés de récupérer des sachets d'héroïne convoyés par trois sources différentes, et de les remettre à leur destinataire selon un plan méticuleusement préconçu. Peu auparavant, un chargement a été intercepté par hasard par la police de San Francisco. Les inspecteurs, en lien avec la douane, sont sur les dents. Ils ne savent pas encore qu'ils vont devoir composer avec un duo de tueurs autant psychopathes qu'atypiques. C'est là qu'interviennent Eli Wallach et Robert Keith. Le premier joue son deuxième film après Baby Doll, d'Elia Kazan, et n'est pas encore Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez dit "Tuco" dans Le Bon, la Brute et le Truand (1966), pas même Calvera dans Les Sept mercenaires (1961). Il a déjà cette folie dans le regard qui l'accompagne tout du long de ses crimes froids lorsqu'il sort de sa mallette un .38 équipé d'un silencieux. Car dans le duo, lui est la gâchette. Robert Keith n'est que le récipiendaire des derniers mots des morts. Mais Robert Keith n'est pas le dernier des tueurs. Dans ce film, il est plutôt la tête pensante qui arme le bras d'Eli Wallach. Et c'est un acteur sur la fin de sa carrière au visage émacié, cheveux courts et petite moustache, quasiment britannique. Leurs rapports sont toujours sur le fil du rasoir et le spectateur comprend très vite que le moindre grain de sable détruira leur équilibre. Et ce grain de sable sera apporté par une petite fille qui a découvert dans sa poupée un sachet de drogue qu'elle utilisera pour la maquiller... La fin dramatique est tendue à souhaits et époustouflante, d'un musée à une route sans issue. Don Siegel, qui reprend pour l'occasion le scénario d'une série télévisée dont il a réalisé le pilote fait preuve d'ingéniosité et de talent pour un film noir violent et âpre. Bienvenue à San Francisco, cité du crime !

La Ronde du crime (86 min.) : réalisé par Don Siegel sur un scénario de Stirling Silliphant. Avec : Eli Wallach, Robert Keith, Richard Jaeckel, Mary LaRoche...
Bonus. Présentation de Bertrand Tavernier. Présentation de François Guérif.

Citation

Dancer est unique au monde. C'est un exemple parfait de pathologie pure. Un psychopathe sans inhibition.

Rédacteur: Julien Védrenne mercredi 08 mars 2017
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