k-libre - auteur - Émile Gaboriau

Au début, elle s'était réjouie de l'engouement de sa fille pour l'art graphique. Après tout, mieux valait jouer du crayon que de faire la fofolle avec les garçons, passer son temps à baver devant les magasins de fringues, ou pire encore, rouler des pétards à la sortie du lycée. Par chance, l'adolescente avait échappé à ces caprices pernicieux. Sauf que là, elle dépassait les bornes.
Luce Marmion - Le Mur dans la peau
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vendredi 19 avril

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Émile Gaboriau

MAJ lundi 02 mai 2011

Biographie Émile Gaboriau


Naissance à Saujon-en-Saintonge le 09 novembre 1832.
Mort à Paris le 28 septembre 1873.
Son père, receveur à l'Enregistrement, est régulièrement muté et la scolarité d'Émile Gaboriau s'en ressent. Il arrête ses études à seize ans et entre, comme clerc, dans une étude de notaire. Il s'y ennuie profondément. Après le décès de sa mère, le 1er juin 1851, il quitte son emploi et se réfugie chez son grand-père maternel, lui-même notaire et ancien capitaine.
Le 22 septembre, il s'engage dans l'armée, pour sept ans. La sévérité, dans le régiment de chasseur à cheval de Vendôme, l'amène à demander à son père de lui racheter son engagement, contre la promesse de prendre un emploi. Libéré en septembre 1852, il devient clerc à Guingamp.
Mais en février 1855, il abandonne tout, se rend à Paris pour se lancer dans une carrière littéraire. Il mène alors une vie difficile sur laquelle les informations restent floues.
C'est en février 1858, qu'il débute dans les colonnes de La Vérité pour tous, avec deux pièces en vers et des chroniques en prose. Il collabore à différents journaux tels que Tintamarre, Journal à 5 centimes, Jean Diable, Progrès de Lyon... En 1862, son humour caustique et son goût pour la polémique lui inspirent Les Gens de bureau où, trente ans avant Courteline, il dépeint dans une satire mordante les fonctionnaires et l'administration.
La même année, il fait paraître sous le pseudonyme de William Alexander Duckett, Les Petites Ouvrières, un roman où il conte la vie courageuse d'une jeune employée d'atelier de couture.
Fin 1862, il entre comme secrétaire et rédacteur en chef au journal Jean Diable, fondé, entre autres, par Paul Féval. Ce journal n'aura que trente-sept numéros. Émile Gaboriau est de nouveau confronté à des ennuis financiers. Sa famille veut l'aider... sous conditions. Il refuse et se lance dans l'écriture d'un livre dont la parution, le 14 septembre 1865, dans le Pays, reste confidentielle. C'est un camarade de jeunesse qui, enthousiasmé par le roman convainc, avec moult difficultés, Moïse Millaud le patron du quotidien Le Soleil. L'Affaire Lerouge reparait le 18 avril 1866. C'est le succès. L'éditeur Dentu, neuf jours seulement après le début de la parution, achète les droits, l'éditeur Hetzel se met sur les rangs pour une édition illustrée. Mais Dentu veut garder l'exclusivité.
Millaud lui demande immédiatement un roman similaire. Gaboriau suspend l'écriture de Monsieur Lecoq, débutée au début de 1865 pour Le Crime d'Orcival. Ce roman parait dans Le Soleil et dans Le Petit Journal. L'auteur ne relâche pas son effort et donne Le Dossier 113 (Le Petit Journal, 1867), Les Esclaves de Paris (Le Petit Journal, 1867-68), puis Monsieur Lecoq (Le Petit Journal, 1868).
Il abandonne alors la veine judiciaire qui lui a apporté le succès, pour des romans plus 3balzaciens3 estimant qu'il pouvait faire mieux qu'écrire des feuilletons populaires. Il signe alors La Vie infernale (1869), puis La Clique dorée (1869-70).
Cependant, en juin 1870, une campagne de promotion annonce sept récits policiers sous le titre générique Mémoires d'un agent de la Sûreté. Seul le premier de ces récits, Le Petit Vieux des Batignolles, est publié dans Le Petit Journal du 8 au 19 juillet. C'est à cette date que la guerre contre la Prusse éclate. Émile Gaboriau, dès le 24 juillet, soit cinq jours après le début des hostilités, écrit La Revanche de 1813, un récit patriotique et guerrier qui paraît sous le titre La Route de Berlin.
En septembre, il est enrôlé dans la Garde nationale pendant le siège de Paris. Pendant cette période, malgré les dangers, il tient un journal qu'il publiera en 1871. Mais, une fois encore, c'est la ruine. Il n'est plus payé, ses économies ont fondu pour acheter le minimum et nourrir des soldats. Fatigué, il pense s'établir en Saintonge, d'où il est originaire. Pour ce faire, il lui faut de l'argent et régulariser son concubinage. Il se remet au travail, signe La Corde au cou (Le Petit Journal, 1873), une peinture de mœurs provinciales très réussie.
L'Argent des autres est son onzième et dernier roman qui parait dans L'Évènement du 10 mars au 13 juillet 1873.
L'héritage de son père lui permet de se marier. Pendant son voyage de noces, il est victime d'un grave malaise après un bain de mer à Royan. Le couple rentre à Paris et le 29 septembre, il s'effondre pendant que le médecin lui prend le pouls. Il n'a pas quarante-deux ans et son décès prive la littérature policière de quelques chefs-d'œuvre.


Bibliographie*

Romancier :

Actualité

  • 08/07 Site Internet: Noirceurs estivales
  • 24/01 Édition: Parutions de la semaine - 24 janvier
  • 01/11 Commémoration: Calendrier holmésien du mois de novembre
  • 03/10 Librairie: Classiques polar sur Feedback
  • 31/08 Édition: Parutions de la semaine - 31 août
    Cette fois, ça y est, nous sommes en plein dedans. Pour ceux qui n'auraient pas compris, je veux parler de la rentrée littéraire. Les parutions sont de plus en plus en nombre, et l'on découvre au hasard des titres d'ouvrage quelques surprises de taille. D'abord que Dantec propose une suite à son Babylon Babies, et qu'il a quitté pour l'occasion Albin Michel pour rejoindre les toutes nouvelles éditions Ring avec à leurs commandes David Kersan épaulé littérairement parlant de Raphaël Sorin. On découvre pour l'occasion que Stéphane Bourgoin y dirige deux collections qui sont "Ring noir" et "Murder ballads".
    Le roman de la semaine et au moins du mois, si ce n'est plus, est à aller chercher chez Rivages. Il s'agit de Dernière nuit à Montréal de la Canadiene Emily St. John Mandel. Lisez notre chronique pour comprendre pourquoi nous l'aimons. Parmi les curiosités, à n'en pas douter, le nouvel opus de Nicolas Bouchard chez Asgard (point de tromperie, nous aimions déjà Nicolas Bouchard chez Après la lune, le fait qu'il soit publié tout comme Jan Thirion dans la collection "Zones d'ombre" de notre k-libriste Thomas Bauduret ne rajoute rien si ce n'est de la qualité au risque d'être traité de vil flagorneur).
    Le reste, bien sûr, est à découvrir (ou pas...), notons que Le Masque continue de rééditer Agatha Christie dans une traduction révisée ou nouvelle. Quatre pour cette fournée qui nous éloigne d'Hercule Poirot. Et que Rivages ressort en poche Les Corps déchiquetés, d'Hervé Le Corre.
    Voilà donc de (mal)saines lectures en attendant de voir ce que la semaine prochaine nous réserve !

    Grand format :
    Ceux qui règnent dans l'ombre, de Nicolas Bouchard (Asgard, "Zones d'ombre")
    Le Dernier vol des frelons, de Michel Brouard (Mon village, "Roman")
    L'Assassin à la pomme verte, de Christophe Carlier (Serge Safran)
    Fusion froide : l'autre histoire du groupe AZF, de Patrick F. Cavenair (L'Aube, "Regards croisés")
    Le Département de français, de Murielle Lucie Clément (Édilivre, "Coup de cœur")
    Satellite sisters, de Maurice G. Dantec (Ring)
    Les Pendus de Tire-Bœuf, de Pascal Daval (Galipote)
    Boum Julie, d'Alain Declercq (Janninck)
    La Persévérance du jardinier, de Marie-Hélène Ferrari (Clémentine, "Soleil noir")
    La Clique dorée, d'Émile Gaboriau (Pascal Galodé)
    Filiation mortelle, de Cyriac Guillard (Noir'éditions)
    Mauvais sang, de Manfred Kastrop (Les Nouveaux auteurs, "Thriller")
    Dans le jardin de la bête, d'Erik Larson (Le Cherche midi, "Thriller")
    Dominance, de Will Lavender (Michel Lafon)
    le Cri de l'ange, de C. E. Lawrence (Pôle noir)
    Sous la manche, de Gilles Pétel (Stock, "Bleue")
    Les Nénuphars empoisonnés, de Jean-Louis Poirey (Citron bleu, "Série noire")
    Ne jamais dire jamais, de Sara Shepard (Fleuve noir, "Territoires")
    Dernière nuit à Montréal, d'Emily St. John Mandel (Rivages, "Thriller")
    Les Poissons aux longues jambes, de Depal Stermans (L'Harmattan, "Lettres du Pacifique")
    Les Anneaux de la honte, de François Thomazeau (Archipel, "Cœur noir")
    La Dernière confession, de Charles Todd (City, "Thriller")
    Génération maudite, d'Anton Tramp (Édilivre, "Coup de cœur")

    Poche :
    La Fille du Hahn Hoa, de Thomas Bronnec (Rivages, "Noir")
    Lauragais morgue plaine, de Jean-Marie Calvet (Les Presses littéraires, "Crimes & Châtiments")
    Moody Blues, d'Yves Carchon (Les Presses littéraires, "Crimes & Châtiments")
    Associés contre le crime... d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    La Maison biscornue, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Passager pour Francfort, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Témoin muet, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    L'Enquête, de Philippe Claudel (LGF)
    La Guérisseuse, de Géraldine Jaujou (J'ai lu, "Policier")
    Rendez-vous dans le 18e, de Jake Lamar (Rivages, "Noir")
    Les Corps déchiquetés, de Hervé Le Corre (Rivages, "Noir")
    Green War, de Jean-Marc Ligny (Lokomodo, "Zones d'ombre")
    En mémoire de la forêt, de Charles T. Powers (Pocket, "Best")
    L'Égorgerie de la Rance, d'Éric Rondel (Astoure, "Breizh noir")
    Caresser les chiens morts, de Jan Thirion (Lokomodo, "Zones d'ombre")
    Mortelle Jamaïque, de Gérard de Villiers (Gérard de Villiers, "SAS")
    La Maison du loch, de Patricia Wentworth (10-18, "Grands détectives")
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  • 11/04 Bibliothèque: Polar au vert pour Gerardo Lambertoni
  • 09/03 Édition: Parutions de la semaine - 9 mars
  • 15/04 Édition: Parutions de la semaine - 15 avril
  • 24/09 Télévision: Conte noir sur France 2
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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