k-libre - auteur - Otto Preminger

Ce que je vois le matin dans le miroir tient de l'ignoble fantôme de l'outremonde. J'ai le teint blafard, gris de manque de soleil et de carence en vitamines. De petits yeux, soulignés de cernes violacés et surmontés de paupières bouffies qui ne se relèvent jamais qu'à moitié.
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Otto Preminger

MAJ jeudi 13 septembre 2012
© D. R.

Biographie Otto Preminger


Naissance à Wiznitz le 05 décembre 1905.
Mort à New York le 23 avril 1986.
Otto Preminger est issu d'une famille juive austro-hongroise qui s'installe à Vienne où il se passionne pour le théâtre. Il intègre la troupe de Max Reinhardt avant d'en prendre la direction, et de monter une cinquantaine de pièces.
Le cinéma, qui fait de nombreux émules à cette époque, l'attire et, en 1931, il réalise son premier film avec Le Grand amour. À la fin de l'année 1935, il arrive à Hollywood sur l'insistance de Joseph Schenck, grand patron de la 20th Century Fox. Là-bas, il est devant et derrière la caméra. Son accent autrichien le cantonne à des rôles d'Allemands nazis.
Il n'abandonne pas le théâtre, et découvre Broadway, qui le monopolise entre 1936 et 1940. C'est à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qu'à l'instar de Josef von Sternberg dix années avant lui, il s'impose comme l'un des plus grands réalisateurs de films noirs avec Laura (1945) et Le Mystérieux docteur Korvo (1949). L'actrice Gene Tierney est au cœur de ces deux films, et trouble le spectateur par ses prestations d'une grande classe. Jean Simmons lui offre Un si doux visage en 1952, alors que le film noir est à un tournant de son histoire avec la disparition programmée du noir et blanc.
Épuisé d'avoir à se battre avec Darryl Zanuck, big boss de la Fox, il intègre les Artistes associés et entend produire seul ses films, se heurtant cette fois-ci à la Ligue de décence. Mais sa pugnacité fait effet et, en 1953, il sort La Lune était bleue.
La suite est parsemée de films avec un unique western en 1954, Rivière sans retour, où il dirige le couple détonnant Marylin Monroe-Robert Mitchum. De 1943 à 1971, il réalise un film par an et dirige les plus grands acteurs de l'époque de James Stewart à David Niven en passant par Frank Sinatra, Lawrence Olivier, Kim Novak, Peter O'Toole, Deborah Kerr et Jean Seberg.
Marié à l'actrice Gypsy Rose Lee, il a eu un fils devenu scénariste, EriK Lee Preminger.


Actualité

  • 27/08 Cinéma: Lauren Bacall, Carol Reed et d'autres stars
  • 31/12 Cinéma: Fritz Lang, Joan Fontaine et Peter O'Toole - Acte II
  • 25/12 Cinéma: Fritz Lang, Joan Fontaine et Peter O'Toole
  • 20/08 Cinéma: Festival polar action-cristolien
  • 13/08 Cinéma: Jerry Lewis, Scorcese et le film noir - acte II
  • 07/08 Cinéma: Jerry Lewis, Scorcese et le film noir
  • 08/05 Cinéma: Films mythiques et réalisateurs
  • 14/03 Musique: Films noirs à la Cité de la musique
  • 12/12 Cinéma: Robert Ryan et réalisateurs européens - acte II
  • 10/10 Cinéma: Rétrospective Otto Preminger au Desperado
  • 04/09 Cinéma: Mark Dixon détective & Ernst Lubitsch à l'honneur
  • 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo
    On est maintenant habitué à voir L'Action Christine mettre un coup de projecteur sur un film avant, la semaine suivante, de l'incorporer à une thématique. Ce coup-ci, c'est le deuxième des quatre films d'Otto Preminger avec la splendide Gene Tierney qui est à l'affiche. Rien que le titre doit susciter chez vous interrogation, mystère et envie d'en savoir un peu plus. Il s'agit du Mystérieux docteur Korvo. Mais l'on note également le retour dans la fameuse série B des films noirs de La Tigresse ou encore du Voyage de la peur. De qui passer de longues minutes noires dans cette salle obscure...

    Le Mystérieux docteur Korvo : Whirlpool, d'Otto Preminger
    "Deuxième des quatre films de Preminger avec Gene Tierney. Variation ultra-sophistiquée sur un triangle de personnages proches de celui de Laura. Ce récit d'une aventure plus pathologique encore, mais non moins criminelle que celle de Laura, est fondé sur le contraste entre les deux points de vue différents que prennent deux hommes sur la même femme. Le cynisme et le pessimisme de Preminger (qui tendront à s'effacer par la suite) veulent ici que l'amour soit aveugle et que la malice voie plus clair, plus juste et plus loin que l'amour. C'est José Ferrer, le sans foi ni loi, qui, voulant se servir de Gene Tierney, comprendra ses tourments intérieurs, que son mari pourtant spécialiste en la matière, n'avait su ni voir ni deviner. C'est ici le triomphe d'un cinéma de fascination, laquelle joue aussi bien entre les personnages qu'entre ces personnages et le spectateur. Ayant à rendre crédible, attachante, voire même touchante, une intrigue beaucoup plus tirée par les cheveux que celle de Laura, Preminger a usé en maître de tous les prestiges de sa mise en scène à la fois souple et autoritaire : mouvement d'appareils enfonçant les personnages dans le décor comme dans une eau dormante et dangereuse, subtils contrastes d'ombre et de lumière isolant parfois les visages dans une dure clarté d'aquarium. Il les a mis au service de cette exploration des gouffres intimes des personnages et, plus particulièrement, de ceux de son héroïne, qui est, comme bien souvent dans son œuvre, le pivot de l'histoire (très grande similitude des scènes d'interrogatoires de Laura et, ici, d'Ann). Personne d'autre que Gene Tierney ne pouvait livrer avec autant de sincérité et d'ambiguïté la double nature de son personnage : élégance et sérénité à l'extérieur, malaise, bouleversements, régression douloureuse et crispée vers l'enfance à l'intérieur. À côté d'elle, l'excellent José Ferrer cisèle avec talent son personnage diabolique, à la fin victime de ses diableries. Il appartient à cette catégorie, toujours perdante, des grands solitaires premingériens, experts en charme et en sortilèges, manipulateurs d'âmes et de volontés, où se recrutent quelques-uns des plus attachants personnages de l'auteur."
    Jacques Lourcelles

    Mercredi 22 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 23 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 24 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 25 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 26 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 27 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 28 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Cinq pépites du film noir : richesse de la série B
    "Pépinière de nouveaux auteurs, terrain d'élection de cinéastes chevronnés, la Série B est indissociable de l'ère des grands studios et d'une forme de cinéma hollywoodien tristement disparu depuis une vingtaine d'années. Méprisée par les incompétents paresseux qui ne voyaient en elle que le refuge d'une bande de cinéastes sans talent, confrontés tout à la fois à des sujets sans intérêt et à des budgets de misère, la Série B était au contraire, pour ceux qui voulaient bien la fréquenter, une succession de surprises... C'est dire que, contrairement à une idée souvent répandue, un film de Série B peut être une véritable œuvre d'auteur, produite avec un soin exceptionnel, le même que celui qui présidait à la fabrication de films plus onéreux. La présence des mêmes techniciens, le fait que les scénaristes travaillaient indifféremment pour des films de Série B ou de Série A et surtout la grande modestie des cinéastes hollywoodiens - y compris les plus célèbres - créaient une perpétuelle osmose au sein du studio, entre ces deux types de films."
    Patrick Brion (extraits de la préface de Série B de Pascal Mérigeau & Stéphane Bourgoin - Édilig).

    - Le Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), un film de Ida Lupino.
    - Je dois tuer (Suddenly), un film de Lewis Allen avec Frank Sinatra.
    - La Tigresse (Too Late For Tears), un film de Byron Askins avec Lizabeth Scott et Dan Duryea.
    - Le Balafré (Hollow Triumph), un film de Steve Sekely avec Paul Henreid et Joan Bennett.
    - Il marchait la nuit (He Walked By Night), un film de Alfred L. Werken et Anthony Mann avec Richard Basehart.

    Mercredi 22 août :
    La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 23 août :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Vendredi 24 août :
    Je dois tuer (Suddenly), de Lewis Allen(14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Samedi 25 août :
    Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Dimanche 26 août :
    Il marchait la nuit (He Walked By Night), de Alfred L. Werken & Anthony Mann (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Lundi 27 août :
    La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 28 août :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Tigresse |Le Voyage de la peur |Il marchait la nuit |Je dois tuer |Byron Askins |Ida Lupino |Alfred L. Werker |Anthony Mann |Lewis Allen

  • 05/06 Cinéma: Alfred Hitchcok et les femmes fatales à L'Action Christine
  • 07/02 Cinéma: Cycle RKO à l'Action Christine avec TCM
  • 23/11 Cinéma: Film noir : acte III à l'Action Christine
  • 16/11 Cinéma: Film noir : acte II à l'Action Christine
  • 25/07 Cinéma: Thématique polar à L'Action Christine (Paris)
  • 22/06 Cinéma: L'Action Christine porte les durs à l'écran
  • 19/10 Cinéma: Le Polar américain à l'Action Christine
  • 31/05 Télévision: Le polar britannique invité au Cinéma de Minuit
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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