k-libre - auteur - Alexandra Carrasco-Rahal

Parce que, la vérité, c'est que ton ennuyeux grand-père, Ali Hassan, le propriétaire de la station-service à la peau parcheminée, avec son eau de Cologne de vieillard et ses blagues ringardes a passé de nombreuses années en prison en tant que criminel violent et qu'il y a laissé son œil gauche au passage.
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Alexandra Carrasco-Rahal

MAJ dimanche 21 novembre 2010
© D. R.

Biographie Alexandra Carrasco-Rahal


Alexandra Carrasco-Rahal est née au Chili, où elle a vécu jusqu'à l'âge de dix ans. À cette époque, elle ne connait qu'un seul mot de français avant d'arriver en France, où ses parents doivent s'exiler après le coup d'État militaire de Pinochet : oui.
Son premier vrai livre, lu à l'âge de sept ans : Heidi, de la Suissesse Johanna Spyri, version espagnole. À croire qu'elle a déjà la manie de la langue, en le lisant, elle souligne tous les mots qu'elle ne connait pas et, quand elle a un adulte à portée de voix, elle en demande la signification. Ensuite elle devient fan de Papelucho, une série de l'écrivain chilienne Marcela Paz, qui raconte les espiègleries d'un enfant. Elle adore aussi feuilleter les livres de médecin illustrés de son grand-père : les écorchés et les squelettes la fascinent. Vers l'âge de onze-douze ans, elle commence à dévorer avec gloutonnerie Charles Dickens, Alexandra Dumas, Jack London, Conan Doyle et Agatha Christie...
L'heure des études approche. Plutôt paumée, Alexandra Carrasco-Rahal fait hypokhâgne et khâgne pour se donner le temps de réfléchir. Ensuite, c'est la fac de philo où elle s'arrête au DEA. Il faut dire qu'elle devient alors maman.
C'est à son père qu'elle doit ses premiers pas dans la traduction. Il a un groupe de musique - les Quilapayun, très célèbres dans les années 1970. Elle traduit les textes de leurs chansons. Ensuite, toujours grâce à son père, elle traduit des textes intraduisibles du peintre Matta.
Entre-temps, elle est entrée comme stagiaire chez Fayard pendant ses études, auprès du grand Jean-Bernard Blandenier, qui s'occupait alors de la littérature étrangère et qui était un homme d'une culture, d'une finesse, d'une liberté d'esprit, d'une drôlerie, d'un talent inouïs. Il faisait ce métier par amour et se tenait totalement à l'écart des intrigues, mondanités et autres vanités qui caractérisent ce milieu de l'édition parisienne. Sans lui, elle n'est pas sûre qu'elle aurait persévéré là-dedans. Ensuite, elle est embauchée comme assistante chez Payot, auprès d'Olivier Cohen, grâce à qui elle apprend à grandir et qui lui confie notamment la révision des traductions. Elle profite d'une charrette de licenciement pour troquer cette vie d'horaires imposés et de comptes à rendre (elle a un léger problème avec l'autorité) contre une carrière de traductrice en solo. Elle fait ses armes avec un roman expérimental d'une Chilienne qu'elle propose aux éditions Bourgois. À cette même époque, elle fait la connaissance de Patrick Raynal, au moment où il vient d'arriver à la "Série noire". Le hasard faisant bien les choses, il veut ouvrir le domaine du polar et de la littérature noire en traduisant des auteurs étrangers autres que les éternels Américains. Paco Ignacio Taibo II lui avait remis un livre sur un quai de gare, Vladimir Ilich y los uniformados, de Rolo Díez, mais comme il ne lisait pas l'espagnol, il l'a donné en lecture à Alexandra Carrasco-Rahal. L'emballement suit. Au fil des ans, elle traduit quasiment tous ses livres. Les romans policiers ou noirs qu'elle a le plus aimé traduire : Lune d'écarlate, de Rolo Díez, parce que c'est une tragédie grecque transposée dans le Mexique déliquescent de la fin du XXe siècle. Et Le Sens de l'eau, de Juan Sasturain, parce que c'est un livre drôle et délirant. Après quelques années à ne traduire que du polar, elle passe à d'autres formes de littérature, ainsi qu'à la BD.
Parallèlement, elle écrit, mais de manière totalement anarchique : un roman jeunesse à l'école des loisirs, des scénarios de dessins animés, un album jeunesse, un recueil de textes poétiques et, dernièrement, trois pièces de théâtres qui ont été jouées.
Quand elle ne traduit, ne lit ni n'écrit, elle écoute de la musique (très éclectique), se promène, gribouille, recolle les morceaux (mosaïque, patchwork… ). "Mais, au fond, traduire, n'est-ce pas un peu la même chose ? Démonter un texte pièce par pièce et le remonter dans une autre langue le plus harmonieusement possible ?" Amoureuse de la plaine peinte par Van Gogh dans Le Champ de blé aux corbeaux, elle a la chance d'habiter juste à côté, et elle ressent un besoin presque physique d'y aller quasiment tous les jours, en particulier au coucher de soleil.
Deux fois mariée, deux fois divorcée. Deux garçons. Un chien. Alexandra Carrasco-Rahal a toujours vécu avec des animaux. Quand elle vivait dans un appartement trop petit ou dans un lieu provisoire - elle a passé un an à Montréal -, elle se contentait de poissons, de tortues, de rats...
Elle planche actuellement sur un roman d'Andrés Neuman, jeune auteur argentin dont Bolaño a dit : "La littérature du XXIe siècle appartiendra à Neuman et à quelques-uns de ses rares frères de sang."


Bibliographie*

Traducteur :

* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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