Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anath Riveline
Paris : J'ai lu, février 2014
510 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-290-05939-5
Coll. "Grand format"
Chronique
Il existe des situations où les gens n'ont pas de jugeote. Regardez ce jeune homme, hacker américain recherché par la police de son pays et réfugié aux Pays-Bas. Il a un petit boulot, certes illégal mais qui lui permet de vivre. Alors pourquoi vouloir doubler ces patrons, les membres d'un réseau international, pour quelques menues pièces de monnaie ? Parfois, on a plus d'expérience et pas plus de cervelle. Imaginez que vous êtes Sam Capra, l'un des meilleurs agents d'une cellule spéciale des services secrets américains, la fameuse CIA. Votre femme est dans le coma après vous avoir trahi et des hommes ont kidnappé votre fils (un bébé que vous n'avez jamais vu !) et vous demandent d'abattre le jeune homme précité si vous voulez revoir votre enfant vivant... Du côté des ravisseurs, croyez-vous que l'on soit plus intelligents ? Que nenni ! Ils sont à la tête d'un réseau mondial, un groupement qui réunit les plus grandes associations de gangsters, une espèce de syndicat, une quasi secte ayant pour Dieu le Profit. Ils disposent de ressources illimitées, de tueurs à la pelle et font chanter la totalité des gouvernements. Quand de plus corrompus grèvent une partie importante de leurs bénéfices, ils disent un mot et tous s'exécutent ou sont exécutés. Et bien non, dans ce cas bien précis, ils prennent leur hache et veulent régler les comptes eux-mêmes !
Last minute est un thriller échevelé, centré sur quelques personnages qui s'agitent du début à la fin, montent ou tombent dans des pièges, récupèrent des armes et des faux papiers, poursuivent des buts bien vagues mais qui les font courir : enfants kidnappés, jeune femme essayant de venger sa sœur tombée entre les mains d'un gang de proxénètes, recherche d'un calepin rouge qui contient tous les secrets de Novem Soles, le mystérieux réseau mondial du Crime.... On en passe et des meilleurs. Une fois que l'on a accepté cette suspension du réalisme, ce côté feuilletonesque où les héros sont pourvus de toutes les qualités alors que leurs adversaires sont des méchants très méchants qui violent, kidnappent et torturent - mais ils finiront mal - et où le bien triomphe à la fin, le roman se laisse lire sans déplaisir, comme ces romans de plage qui donnent bonne conscience ("Je ne farniente pas sur le sable") mais s'oublient assez vite.
Citation
J'imagine qu'elle aurait voulu me tabasser pour me faire parler, mais elle se disait qu'elle avait encore trop besoin de moi.