Les Roses volées

Le divorce était sa spécialité, et plus il était sinistre et sordide, mieux c'était. Il aimait la boue, la fange, le combat de rue, le frisson quand on pirate une conversation téléphonique, le choc quand on montre au tribunal la photo grand format de la jolie maîtresse dans sa nouvelle décapotable. Ses procès, c'était une guerre à la baïonnette.
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Roman - Thriller

Les Roses volées

Vengeance - Trafic MAJ lundi 15 décembre 2014

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14 €

Alexandre Geoffroy
Plombières-les-Bains : Ex æquo, septembre 2014
158 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35962-656-8
Coll. "Rouge"

Rêve éveillé

Dans la littérature, on demande souvent au lecteur de suspendre son sens critique pour écouter avec soin l'histoire qui lui est proposée. C'est un choix judicieux car dans ce roman il faut admettre qu'un citoyen lambda, sombrant dans l'alcoolisme, redécouvre la vitalité et le dynamisme en quelques heures pour venger sa fille, enlevée par des pédophiles et assassinée. De plus, il mène avec une vitesse extraordinaire une enquête qui lui permet de bloquer un réseau de notables, sans compter le revirement moral de sa propre épouse et ses propres réactions lorsqu'il tue l'une des personnes coupables sur un bûcher. Si l'on accepte cette situation, le récit coule de source. En effet, tendu autour de la trajectoire de son personnage central, il fonce sans temps mort, remontant le fil de l'enquête en une succession nerveuse d'événements décrits avec précision.
Visiblement, Alexandre Geoffroy, son auteur, s'est inspiré de sa vie quotidienne pour ouvrir son roman et la développer avec un si : que se passerait-il si ma fille était enlevée ? Du coup, l'intrigue suit en répondant, comme dans un rêve éveillé, des actions de Paul, le narrateur, pour essayer de recouvrer une certaine dignité.
Par delà le cas individuel, l'histoire touche donc à ce que chacun de nous a, sans doute, déjà vécu une fois : une réflexion sur les possibilités, sur la façon dont nous réagirions à l'écoute d'un fait divers entendu ou lu. Lorsque notre esprit vagabonde pour développer les hypothèses, nous nous donnons souvent le beau rôle, nous ne nous soucions pas forcément d'une cohérence extrême. C'est ainsi que dans un monde manichéen poussé à l'extrême, le Bien est représenté par des gentils très gentils et le Mal par des méchants très méchants (et très bêtes). Mais le roman ne fait que cent cinquante pages d'action rapide et l'ensemble ainsi resserré se laisse lire.

Citation

Il paraît qu'avant de mourir on traverse un tunnel sombre et qu'une lumière très forte se trouve en son bout.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 15 décembre 2014
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