Blessure ouverte

Sommes-nous en présence d'une affaire financière, politique, d'espionnage, criminelle ou bien tout cela à la fois ?
Roger Pascault - La Quadrature du cercle des pourris
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

lundi 09 décembre

Contenu

Roman - Thriller

Blessure ouverte

Assassinat MAJ vendredi 09 juillet 2010

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Kim Wozencraft
The Devil's Backbone - 2006
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sebastian Danchin
Paris : Archipel, juin 2010
326 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-8098-0347-1
Coll. "Les maîtres du suspense"

Une femme sous influence

Kit est stripteaseuse. C'est un métier qui lui plait mais qui peut procurer des désagréments comme lorsqu'un client est retrouvé mort et qu'on est soi-même attaquée dans un parking et laissée pour morte. Jenny est policière, fille de policier et doit enquêter sur la mort du client. Mais Jenny est aussi la sœur de Kit, et elle vient de découvrir où Jenny travaille ! Tout se complique lorsque Jenny présente son fiancé à Kit et que celle-ci reconnaît en lui un client régulier. Les choses s'accélèrent lorsque Jenny est également trouvée morte. Kit soupçonne alors son fiancé et cherche l'aide d'une psychiatre qui est à son tour menacée.
Voilà un roman captivant d'une façon particulière. Kim Wozencraft a été agent des narcotiques et son expérience sert en filigrane de l'histoire mais sans convaincre. Elle installe un climat de doute et de suspense très prenant autour du coupable, multiplie les fausses pistes de façon sympathique puis dévoile tout à mi-parcours, et du coup la solution est si prégnante que le suspense ne fonctionne plus une seule seconde. L'antagonisme entre les deux personnages féminins aurait pu être une superbe idée, surtout avec le fiancé adepte des peep shows mais avant que les problèmes ne puissent décoller, l'auteur tue l'une des deux sœurs (et le lecteur le sait tout de suite, ce qui enlève un peu de charme à la quatrième de couverture qui a l'air de considérer que le mystère principal réside dans l'identité de la morte !).
Malgré ces défauts de construction, Kim Wozencraft parvient à dresser le portrait empathique de la stripteaseuse. C'est une femme forte, constamment imbibée et qui lutte contre des démons intérieurs importants. Des démons bien sûr qui l'aideront à faire surgir la vérité. Comme souvent, l'amour et la passion, dans les romans policiers surgissent très vite entre des êtres qui, normalement auraient dû quand même avoir quelques semaines de deuil, mais c'est là une telle constante qu'il serait stupide de le reprocher à ce roman en particulier. C'est surtout le portrait d'une "victime" officielle, une blessée de la vie (et pourtant elle accumule les coups durs) qui cherche cependant à s'en sortir.

Citation

Son cerveau s'était mis à produire un cocktail chimique détonnant, de la peur liquide avec des glaçons, le gente de trucs capable de faire perdre la boule à un gorille de 150 kg, de le faire tourner en rond en hurlant et en se frappant la poitrine, mais cela ne l'empêchait pas de s'exprimer d'une vois posée.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 09 juillet 2010
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page