Nous ne sommes rien soyons tout !

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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Noir

Nous ne sommes rien soyons tout !

Historique - Corruption MAJ mercredi 19 mai 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 10,5 €

Valerio Evangelisti
Noi saremo tutto - 2004
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani
Paris : Rivages, avril 2010
516 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2092-9
Coll. "Noir", 774

Les racines du roman noir

Amérique, années 1920. Eddie Lombardo, d'origine italienne, travaille sur le port comme son père, grand leader syndicaliste, et ses frères, également syndicalistes. Eddie cherche à s'éloigner de sa famille et "de leur moralisme étouffant". Tout jeune déjà, il développe certaines aptitudes immorales comme un certain penchant pour le proxénétisme. Rapidement il fait partie d'une organisation patronale chargée de vérifier que tout fonctionne bien sur les ports. En d'autres termes, il devient un mouchard. Eddie a des prédispositions et monte rapidement les échelons. Il change de nom pour éviter toute équivoque avec sa famille communiste (ça ne fait pas bien sur la carte de visite !), renie ses origines et, sans aucun scrupule, complote, dénonce et trahit pour servir essentiellement ses intérêts.
Continuant le travail mené dans le superbe Anthracite, Valerio Evangelisti nous brosse, à travers l'histoire syndicale américaine, un nouvel aspect de l'histoire du crime. Dans la droite lignée des fondateurs du roman noir, il explore de manière magistrale les relations entre syndicats et hommes politiques. Historien de formation, l'homme n'est pas du genre à partir à la guerre sans biscuits, et le livre est redoutablement documenté. Avec le talent narratif qui lui est propre, Valerio Evangelisti réussit à vous faire vivre aux côtés d'un être abject et à vous faire sentir l'Amérique de l'époque. C'est un tour de force, une belle réussite.


On en parle : La Vache qui lit n°133

Citation

Il était convaincu que les vraies batailles devaient être menées dans l'ombre, par des hommes d'apparence insignifiante et pour un idéal limité à la seule affirmation individuelle

Rédacteur: Christophe Dupuis mercredi 19 mai 2010
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