Contenu
Poche
Réédition
Tout public
190 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7024-3490-1
Coll. "Masque jaune", 2528
Actualités
Une Red Bull qui ne manque pas d’air
Imogène McCarthery, est une célibataire endurcie de cinquante ans. Exilée écossaise en terre de la perfide Albion, elle est secrétaire à l'Intelligence Department de l'Amirauté. D'une rigueur à toute épreuve, elle voue plusieurs cultes sans distinction de priorité à son père Henry-James-Herbert McCarthery, au bourreau écossais des Anglais Robert Bruce et à l'écrivain Walter Scott. Tous sont morts et ils ont bien de la chance. Car celle que l'on surnomme "Red Bull", de par sa tignasse rousse, est un véritable ouragan. Elle a le verbe haut, la répartie acerbe, la mauvaise foi prononcée et le chauvinisme aigu. Mais elle est d'une rigueur à toute épreuve. Pire, elle est foncièrement honnête. C'est la raison pour laquelle, ses supérieurs, au lieu de la renvoyer, la chargent de remettre les plans ultra-secrets du Campbell 777 à sir Henry Wardlaw étrangement installé dans son village natal à elle de Callender. Un trio d'espions hyper visible sauf pour Imogène va alors essayer de s'approprier les plans, pendant que la même Imogène va se tailler une réputation du diable au village, et priver le Constable Archibald McClostaugh du calme nécessaire à la résolution de ses problèmes d'échecs.
Écrit en 1962 par Charles Exbrayat, Ne vous fâchez pas Imogène ! est un véritable roman loufoque à l'humour grinçant porté à son paroxysme. Imogène, caricature de caricature est à la fois insupportable et attirante. Naïve et déterminée. Manipulatrice et manipulée. On aime forcément sa descente de whisky. Ses réparties saillantes et ses préjugés qui rivalisent avec son imagination fertile et fleur bleue. Un dragon sentimental. Écrire un tel roman tient de la gageure. Lire un tel roman aussi ! La trame est simple mais répétitive. Exbrayat, maitre du comique de répétition ? Bien sûr ! Le ton léger fait passer plus facilement les loufoqueries lourdes d'Imogène, et force est de constater que : premièrement on comprend mieux pourquoi tous les habitants de Callender finissent par se bourrer la gueule à l'unique pub du village ; deuxièmement l'on a envie de la voir se dépêtrer de cet imbroglio où les espions semblent plus amateurs que professionnels. Un roman qui n'a pas pris une ride mais qui à force de faire rire en donne...
Citation
Imaginez un homme ennemi du tracas qui trouve un charmant pays pour y attendre sa retraite. Imaginez maintenant que dans cette petite ville sans histoire débarque un soir une Écossaise aux cheveux rouges…