Coco givrée

Puis activant elle-même les flammes, les témoins de cette horrible scène la virent enfoncer de temps en temps une pelle dans la marmite, pour broyer le cadavre et le réduire en pâte. Elle y plongea quelques feuilles de choux. Sa mère qui l'assistait dans cette œuvre sauvage y mit elle-même de la farine, et quand, selon leur cynique expression, 'le bouillon leur parut prêt', toutes deux se dirigèrent vers l'étable des porcs qu'elles avaient, depuis le matin, privés de nourriture.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Insolite

Coco givrée

Humoristique - Énigme MAJ dimanche 14 mars 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,5 €

Nadine Monfils
Paris : Belfond, mars 2010
264 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-4625-1
Coll. "Littérature française"

Actualités

  • 04/05 Site Internet: Petit florilège de web-chroniques noires
    La plupart des journaux et magazines papier ont leur vitrine Toilée et, parmi eux, presque tous ont leurs pages culturelles où, au gré des chroniques littéraires, on trouve quelques polars - quand le média n'a pas sa rubrique noire.
    Ainsi peut-on lire quelques lignes rapides de Sophie Conrad à propos de Coco givrée (Belfond) de Nadine Monfils sur le site du Monde (rubrique "Livres"), et un article succinct mais enthousiaste de Delphine Peras sur l'adaptation en BD par Darwyn Cooke d'un des romans de Richard Stark, Parker : Le Chasseur (Dargaud), dans les pages "Culture - Livres" du site de L'Express.
    Michel Abescat quant à lui s'intéresse, en compagnie de Christine Ferniot, à deux romans liés au thème des origines dans son émission "Le Cercle polar" - à écouter en baladodiffusion* sur le site de Télérama. Deux "thrillers" passionnants paraît-il, volumineux (cinq cents pages chacun à peu près) mais qu'on a du mal à lâcher sans qu'il s'agisse pour autant de tourner les pages à la hâte :
    - Origine, de Diana Abu-Jaber (paru aux éditions Sonatine, traduit de l'anglais américain par Édith Ochs)
    - Les Enfants de la nuit, de l'Irlandais Franck Delaney (pau au Cherche-Midi, traduit de l'anglais par Hubert Tezenas).
    * Baladodiffusion - Ce terme m'a été soufflé par un site québécois en remplacement de "podcast". Aimant sa musique, et ayant appris qu'il figurait depuis 2008 dans le Petit Larousse, je l'adopte avec enthousiasme !
    Liens : Les Enfants de la nuit |Parker : le chasseur |Nadine Monfils |Darwyn Cooke |Richard Stark |Frank Delaney

  • 21/04 Salon: Lire à Limoges 2010

Un cocktail explosif d’humour, de poésie et de frayeurs

Laurie, douze ans, part à la parade des bonshommes de neige au domaine d'Arnheim avec Doug, l'ami de sa mère. En route, la voiture tombe en panne. L'adolescente, à contrecœur, reste au chaud pendant que Doug va chercher du secours. Il ne la reverra plus !
Quelques années plus tard, Ben le clochard amnésique, attaché à Nicki la profileuse, décide de retrouver son passé. Il extrait, enfin, de la doublure du manteau qu'il porte constamment, un papier jauni, qui se révèle être un extrait d'acte de naissance au nom de Laurie. Il remonte la piste, retrouvant l'adresse, le frère et la mère de la jeune fille. Cependant, de nouvelles disparitions alertent la population. Les inspecteurs Lynch et Barn se retrouvent chargés de l'affaire. Alors que le premier réussit à protéger sa vie privée, le second voit débarquer chez lui Coco, à qui le patron de l'hôtel ne veut plus louer de chambre de passes. L'affaire prend une tournure dramatique quand les adolescentes disparues, sont retrouvées mortes, mises en scène selon des tableaux de René Magritte.

Nadine Monfils, dans cette série commencée avec Babylone dream, poursuivie par Tequila frappée, conjugue l'humour, la poésie et l'horreur. Elle met en scène, dans des situations quelque peu atypiques, une galerie de protagonistes à l'existence plombée par un lourd passé ou un vécu accablant. Elle a l'art de créer, ainsi, des personnages qui évoquent les différents maux de la nature humaine, de mettre en scène des situations déjantées, des rebondissements ahurissants et des péripéties facétieuses.
Elle fait exprimer, par ses acteurs, des opinions, des sentiments qui au premier abord peuvent paraître abruptes, mais qui, replacés dans le concept ont tout à fait leur place et leur sens.
Mais, elle prend le parti de confronter toute la poésie qui émane de l'œuvre de René Magritte à une intrigue habile qui frôle le fantastique et se nourrit de l'horreur.
Nadine Monfils saccade son histoire en chapitres courts, à la chute souvent spectaculaire, qui donnent un rythme trépidant à ses récits. Son style d'écriture particulier, proche du langage verbal, de l'impatience de la parole, convient parfaitement au type de récit qu'elle raconte.
On ne peut s'empêcher de penser, en fréquentant ces personnages, en partageant le décalage de leur destin, aux romans de San-Antonio quand les livres de ce dernier se bornaient à faire évoluer la saga familiale du Commissaire et de ses amis.
Avec Coco givrée, Nadine Monfils livre un roman étonnant, à la fois drôle et grinçant, qui interpelle et retient l'attention.

Nominations :
Prix Raisin Noir des lycéens 2010

Citation

Les femmes qui s'embarquent dans des histoires d'amour sans réfléchir au pognon sont des imbéciles.

Rédacteur: Serge Perraud samedi 03 avril 2010
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