Docteur à tuer

Quant au chien, il représente peut-être le meilleur ami de l'homme, la nature sauvage, la bestialité. Et ce renversement de l'ordre naturel, l'enfant qui tue le chien, c'est plutôt simple : l'innocence l'emporte.
Peter Stenson - Déchirés
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Coup de coeur

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vendredi 19 avril

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Roman - Thriller

Docteur à tuer

Mafia MAJ mercredi 03 mars 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Josh Bazell
Beat the Reaper - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Denyse Beaulieu
Paris : Jean-Claude Lattès, mars 2010
300 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7096-3027-6

Actualités

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    Grand format
    Docteur à tuer, de Josh Bazell (Lattès)
    Les Secrets de la forêt, de Gilbert Bordes (Robet Laffont)
    La Bête de miséricorde, de Fredric Brown (Moisson rouge-Alvik)
    Le Vestiaire de la reine morte, de Serge Brussolo (Plon "Suspense thriller)
    La Raison du doute, de Gianrico Carofiglio (Le Seuil "Policiers")
    Le Crime du beau temps, de Michel Chaillou (Gallimard "Haute enfance")
    Au voleur !, de Carol Higgins Clark (Albin Michel)
    Sans laisser d'adresse, de Harlan Coben (Belfond "Noir")
    Les Croquants, de Valéry G. Coquant (éditions Saint Martin)
    Les Dossiers secrets de Sherlock Holmes, de François Ducos & Gérard Dôle (Terre de brume "Terres mystérieuses")
    La Ville insoumise, de Jon Fasman (Le Seuil)
    Propriétés privées, de Pascale Fonteneau (Actes sud "Noirs")
    Cruelle madone, d'Elena Forbes (Payot "Suspense")
    Notaire en eaux troubles, d'Alain Gandy (Presses de la Cité "Polars de France")
    La Mort au crépuscule, de William Gay (Le Masque)
    Requiem pour la fille d'un d'un corbeau, de Jean-Yves Gontard (Édilivre "Coup de cœur")
    Rave d'une nuit d'été, d'Ira Ishida (Philippe Picquier)
    Les Trains du crime, de Serge Janouin-Benanti (l'A part du noir)
    Le Tueur du Paris-Mulhouse, de Viviane Janouin-Benanti (l'A part du noir)
    Les Disparus de Monte Angelo, de Thomas Kanger (Presses de la Cité "Sang d'encre")
    Le Cantique des innocents, de Donna Leon (Calmann-Lévy "Suspense")
    Coco givrée, de Nadine Monfils (Belfond)
    À l'arrache, de Bibi Naceri (éditions du Toucan "Noir")
    Les Âmes de la forêt, de Carol O'Connel (City)
    Toutes les couleurs des ténèbres, de Peter Robinson (Albin Michel "Spécial suspense")
    Le Messager, de Daniel Silva (L'Archipel)
    Les Essentiels de Georges Simenon, de Georges Simenon (Omnibus)
    Romans du monde. 1, de Georges Simenon (Omnibus)
    Romans du monde. 2, de Georges Simenon (Omnibus)
    Je suis le dernier Juif debout, de Michael Simon (Rivages "Thriller")
    Hors d'atteinte, de Karin Slaughter (Grasset)
    Le Papillon de papier, de Diane Wei Lang (NIL)
    Ceci n'est pas un jeu, de Walter Jon Williams (L'Atalante "Insomniaques et ferroviaires")

    Poche
    Bitterroot, de James Lee Burke (Rivages "Noir")
    Et nous nous reverrons..., de Carol Higgins Clark (LGF "Thrillers")
    Sans un mot, de Harlan Coben (Pocket "Thriller")
    Les Enfants du néant, d'Olivier Descosse (J'ai lu "Thriller")
    Toutankhamon : le livre des ombres, de Nick Drake
    Power play, de Joseph Finder (LGF "Thrillers")
    Meurs avec moi, d'Elena Forbes (J'ai lu "Policier")
    E comme explosif, de Sue Grafton (Pocket "Noir")
    La Mort de l'ange, de Linda Howard (J'ai lu "Frissons")
    Vingt mille vieux sur les nerfs, de Jean-Paul Jody (Baleine "Le Poulpe")
    Tue ton patron, de Jean-Pierre Levaray (Libertalia)
    Scarelife, de Max Obione (Krakoen)
    Des nouvelles de Mary, de James Patterson (LGF "Thrillers")
    44 Jours : the Damned united, de David Peace (Rivages "Noir")
    Fleshmarket close, de Ian Rankin (LGF "Policier")
    L'Autel du crime, de Nora Roberts (J'ai lu)
    Triptyque, de Karin Slaughter (LGF "Thrillers")
    Maître des âmes, de Peter Tremayne (10-18 "Grands détectives")
    Le Mystère de la maison Aranda, de Jeronimo Tristante (10-18 "Grands détectives")
    Une mère en danger, de Judith Henry Wall (J'ai lu "Frissons")

    Grands caractères
    Oscar Wilde et le jeu de mort, de Gyles Brandreth (À vue d'œil "16-17)
    Jusqu'au dernier, de Nicci French ((À vue d'œil "16-17)
    Je te vois, de Gregg Hurtwitz (À vue d'œil "16-17) Le Club des philosophes amateurs, d'Alexander McCall Smith (À vue d'œil "16-17)
    Va chercher !, de Spencer Quinn (À vue d'œil "16-17)
    Et l'eau devint sang, de Ruth Rendell (À vue d'œil "16-17)
    Liens : Gyles Brandreth |James Lee Burke |Gianrico Carofiglio |Olivier Descosse |Pascale Fonteneau |Nicci French |Serge Janouin-Benanti |Viviane Janouin-Benanti |Jean-Paul Jody |Nadine Monfils |Max Obione |James Patterson |David Peace |Georges Simenon |Peter Tremayne

Y aurait pas du Dr House ? Y en a...

Peter Brown est interne dans un hôpital de Manhattan. Il obéit au protocole du WITSEC – Witness Security Programm, le truc que le FBI met à la disposition des repentis. Car Peter Brown a d'abord été dans une vie antérieure tueur à gages pour le compte de la Mafia. Seulement voilà, les aléas de sa vie ont fait qu'il s'est retourné contre ceux qui l'avaient affranchi. Peter Brown est donc capable de désarmer dans la rue un agresseur qui espère qu'il aura sur lui de la came ou du fric. D'ailleurs, ce n'est pas compliqué, il suffit d'attraper "son coude pour le tirer d'un coup sec : ses ligaments pètent comme des bouchons de champagne". S'il n'était pas aussi méchant, Peter Brown serait aussi séduisant que le Dr. House. Il a déjà son regard désabusé sur le monde, une causticité qui le rend attachant et insupportable, un truc dans l'œil qui fait que l'on se dit qu'il a bougrement souffert. On est loin de tout soupçonner. Il faut alors que Peter Brown rencontre Eddy Squillante pour que les pans de son passé nous soient révélés un à un. Eddy Squillante est un mafieux en fin de vie, mais qui prend le temps d'alerter Skinflick, un autre mafieux que Peter "Griffe d'ours" Brown avait pourtant jeté du haut d'un sixième étage. À partir de ce moment, Peter Brown va alors devoir sauver sa peau tout en sauvant celle de ses patients : il ne le sait pas, mais il lui reste huit heures avant qu'une horde de tueurs débarque.

Dans un récit alternant le passé et le présent, Josh Bazell nous plonge dans le double monde de la mafia new-yorkaise et de l'administration hospitalière. À mesure que les événements présents se précipitent, on en sait un peu plus sur les raisons pour lesquelles Peter Brown a été retourné par les Fédéraux (il y est question d'amitié, d'amour, de massacres et de haine). Dire que Brown est un ersatz du Docteur House est un lieu commun. L'on ne peut s'empêcher d'y penser. D'autant que comme son alter ego, il se shoote mais avec du Moxfane, il se précipite dans les salles d'opération pour les contaminer et éviter qu'on coupe une jambe car il est évident que cette fille n'a pas d'ostéosarcome, et comme il est un brin MacGyver (mais franchement on l'imagine beaucoup plus sexy que Richard Dean Anderson) sur les bords, il n'hésite pas à pratiquer l'auto-péronectomie pour se sortir d'un mauvais bain (important dans un monde de requins). Josh Bazell entretient également son lecteur en usant des notes de bas de page où il nous apprend plein de choses inutiles, en utilisant un vocabulaire médical précis et en nous délectant d'un humour juif décapant, qui cache un drame profond. Un thriller brillant et clinique qui ne tardera pas à se retrouver au cinéma.


On en parle : La Tête en noir n°144

Citation

Quand on perd son âme, il faudrait au moins envisager de déléguer sa conscience.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 28 février 2010
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