Annabelle

Javek était un type borné qui prétendait vivre ses rêves dans un monde où seul le réalisme pragmatique vous autorise quelque chance de succès. Javek était de la race des dinosaures. Fabien se défendait de le trouver sympathique. Il savait que par un effet miroir Javek lui renvoyait sa propre image : celle de l'obsolescence programmée. Ils étaient tous les deux d'un autre temps, inadaptés, cherchant désespérément à garder leur place dans un monde qui les refusait.
Pierre Willi - Le Dernier dinosaure
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Policier

Annabelle

Disparition - Urbain - Domestique MAJ mercredi 22 mars 2023

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8,7 €

Lina Bengtsdotter
Annabelle - 2017
Traduit du suédois par Anna Gibson
Le Livre de poche, mars 2020
408 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-253-18120-0
Coll. "Thriller", 32767

Quand le passé se réveille

Charlie Lager est une détective, sûrement de qualité, mais son célibat fait aussi qu'elle boit beaucoup. Cela dit, il s'agit peut-être d'une tradition familiale, sa mère étant elle-même une grande leveuse de coudes. Toujours est-il que pour mettre quelque temps au vert cette enquêtrice un peu chancelante, ses supérieurs l'envoient, accompagnée d'Anders, un collègue très posé, à Gullspång, petite ville suédoise en perte de vitesse, surtout en plein désarroi depuis la disparition d'une jeune fille de dix-sept ans, Annabelle. Les deux policiers tentent de retrouver la disparue, mais tout est compliqué car les pistes sont nombreuses - enlèvement par un tueur en série débutant, assassinat par un amant éconduit, vengeance d'une femme : tout est possible. Les choses se compliquent encore plus lorsque Charlie Lager découvre que la mère d'Annabelle est une certaine Nora, qui a bien connu sa propre mère. Et c'est sans compter ses retrouvailles avec son propre passé, sa mise à l'écart pour des raisons complexes de l'enquête, et son alcoolisme qui revient en force et lui fait commettre des erreurs préjudiciables pour sa carrière et pour l'enquête.

Construit de manière intéressante sur des récits alternés - l'enquête menée, le retour sur la journée d'Annabelle avant sa disparition et sur une autre affaire plus ancienne dont les tenants et aboutissants ne deviennent clairs qu'au final par un joli twist -, le premier roman de Lina Bengtsdotter s'appuie sur des descriptions de personnages bien montées, avec leurs problèmes, leur passé. Mais toute l'enquête ne sert qu'à amener cette description au détriment d'un suspense et d'un peu d'action. Elle est surtout un peu stéréotypée, avec une policière prise par ses démons et un rapport de déception avec son passé. La résolution de la disparition d'Annabelle finira par arriver dans les dernières lignes à un moment où cela n'intéresse plus grand monde, et surtout plus beaucoup les lecteurs. Nous sommes là plus facilement dans un roman de facture littéraire générale que dans un roman policier, voire noir, avec des éléments comme la caractérisation des personnages ou la vision de la ville en décadence (juste esquissée).

Citation

L'un des journalistes écrivait qu'il n'y avait pas de coupables dans cette affaire. Il n'y avait que des victimes. C'est vrai, pensa Charlie. Dans cette histoire-ci, il n'y a que des victimes.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 22 mars 2023
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page