1800, la main de sang

Elle tendit l'oreille, à l'affut du moindre bruit, puis continua d'avancer pieds nus parmi les broussailles, contournant le cadavre.
Taylor Stevens - Infiltrée
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

mercredi 24 avril

Contenu

Roman - Policier

1800, la main de sang

Historique - Complot - Révolution MAJ lundi 27 février 2023

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Tristan Mathieu
Paris : Presses de la Cité, 0000
332 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-258-20238-2

En attendant Bonaparte

En 1800, la rumeur circule dans Paris : alors en campagne en Italie, Bonaparte, pas encore Napoléon, aurait été tué. Avant même confirmation de la nouvelle, on commence à lui chercher un successeur. C'est dans ce contexte que l'aventurier Armand de Calvimont, émigré au début de la Révolution pour ne pas finir sous la lame de la guillotine, rentre à Paris pour se rendre à son rendez-vous avec la belle Charlotte Brunet, fille d'un riche financier... pour tomber sur un véritable carnage au sein d'un cercle libertin. Lui-même ne s'en sort que de justesse, repoussant de mystérieux agresseurs. Talleyrand en personne le charge de mener l'enquête : que pouvaient bien chercher les assassins ? Il découvre alors une machine infernale dans les entrailles du manoir où s'est perpétré ce massacre avec assez de poudre pour volatiliser la bâtisse et ses habitants. Et si ce complot visait Talleyrand en personne ? Talleyrand qui a également un atout en la personne de Julie de Swarte, une autre émigrée devenue espionne, qui mène à son tour l'enquête. Deux trajectoires vouées à se croiser. Mais le préfet de police Fouché les surveille de près en espérant s'arroger leurs réussites...

Tristan Mathieu nous propose un premier roman qui se situe quelque part entre l'historique, mais plutôt d'aventure à la Alexandre Dumas que les textes poussiéreux du genre, et le polar. Du premier genre, il garde une documentation qu'on imagine rigoureuse et qui, si des personnages familiers font leur apparition, ne cède pas à la tentation d'insérer à la truelle plus de figures historiques qu'il n'en faut, au risque de noyer l'intrigue. Quant à la langue, elle est plutôt évocative, même si elle pourrait parfois avoir un peu plus de nerf. L'aspect policier est un poil moins réussi : si on nous projette directement dans l'action, c'est au détriment des personnages qui peinent à prendre vraiment corps et stature. Quant aux enjeux, ils sont parfois un peu flous, bien qu'on ne cesse de parler de complot et machinations. Mais il y a là largement de quoi contenter l'amateur, d'autant qu'à 330 pages, l'auteur nous épargne les longueurs qui sont la rançon du genre. On attend la suite de la série...

Citation

Armand n'avait jamais eu le déplaisir de rencontrer Fouché, mais il le reconnaissait aux rumeurs diaboliques qui le précédaient et qui ne lui rendaient pas justice : l'homme était pire que sa réputation. Il ressemblait à un spectre tout juste sorti du tombeau, exsangue et les yeux sans vie, aussi désagréable que perturbant.

Rédacteur: Thomas Bauduret samedi 25 février 2023
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page