La Fille de Carnegie

Je promenais mon regard dans la pièce et je me disais que j'avais de la chance d'avoir un jour croisé la route d'Albugo Padeloc - j'en raconterai une autre fois les circonstances. Il était devenu mon ami le plus cher, et de loin la personne la plus intéressante que j'aie jamais rencontrée dans toute mon existence.
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Roman - Noir

La Fille de Carnegie

Hard boiled - Vengeance MAJ jeudi 11 février 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 10,5 €

Stéphane Michaka
Paris : Rivages, septembre 2008
566 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-1853-7
Coll. "Noir", 700

Actualités

  • 07/04 Cinéma: Stéphane Michaka et Les Tueurs de Siodmak
  • 01/12 Bibliothèque: Stéphane Michaka à Châteauroux
    Littératures noire "hard boiled" et urbaine sont intimement liées depuis que Dashiell Hammett et Raymond Chandler leur ont donné leurs lettres de noblesse. Stéphane Michaka n'est pas le dernier à le savoir lui qui avec La Fille de Carnegie leur a donné un hommage classique. Il avait déjà causé sur le même thème à Nantes à l'instigation de Francis Mizio. Il récidive à Châteauroux à l'approche de Noël car la Médiathèque Équinoxe* de Châteauroux organise une rencontre avec Stéphane Michaka sur le thème "La ville dans le roman noir", le jeudi 15 décembre 2011 à 18 h 30.

    Médiathèque Équinoxe
    41, avenue Charles de Gaulle
    36000 Châteauroux
    Tél. : 02.54.08.35.35.
    Liens : Stéphane Michaka |Francis Mizio |Dashiell Hammett |Raymond Chandler

Lagana est dans de Sondra

Lagana est un ancien policier des homicides qui s'est reconverti en détective privé au service de ces messieurs de la finance. Quelle raison l'a poussé à "abattre un parfait inconnu dans une loge d'opéra, vêtu de ce T-shirt et sur la musique d'un certain Wolfgang Amadeus Mozart" ? D'autant plus que cette loge est celle de Sondra Carnegie, "une fille de milliardaire qui aime vivre dans l'ombre" et qui ne s'est "jamais remise de la mort de sa mère – une cantatrice de second rang morte dans des conditions obscures"? Lagana a été appréhendé fuyant les lieux, ses empreintes sur le révolver. Son ancien partenaire, Tourneur va l'interroger. Sûr d'une culpabilité (qu'il recherche pour se venger d'un affront sentimental qui déboucha sur un drame), il va néanmoins écouter un Lagana à la fois troublant et touchant pour aboutir à la conclusion évidente dès le début : la meurtrière n'est autre que Sondra Carnegie.

Étrange roman que cette Fille de Carnegie. Un hard boiled à l'ancienne et à l'américaine. La trame est simpliste à souhait, le déroulement est magistral. On se surprend à penser que c'est fichtrement bien traduit, d'ailleurs, on cherche le nom du traducteur avant de se rendre compte que l'auteur est français. Dans un style fleuri et musical (attendez-vous à lire dans une loge privée du Met et à voir plusieurs opéras), Stéphane Michaka décline trois histoires. Une dans le présent (l'interrogatoire de Lagana), une dans un passé proche (la rencontre entre Lagana et la fille Carnegie) et une dans un passé plus lointain (Lagana, Tourneur et Fran). "Celui qui se sait coupable recueille la confession de celui qui se sent innocent." Cette phrase à elle seule résume et est symptomatique d'un roman long de plus de cinq cents pages, à la construction posée et lourde de sens. Car, et c'est sûrement là l'attrait principal de La Fille de Carnegie, chaque mot compte. Pas une ligne de trop. Et la question de la culpabilité demeure au cœur d'un roman qui n'y va pas par quatre chemins : tout le monde est coupable. Et fortement. Un roman français comme on aimerait en lire plus souvent, que l'on quitte avec beaucoup de regrets mais qui nous accompagne une fois jeté au loin…

Citation

Les avocats new-yorkais sont friands de mots bibliques. Ça les console de vivre dans un monde sans Dieu.

Rédacteur: Julien Védrenne samedi 06 février 2010
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