Les Vieux, faudrait les tuer jeunes

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Roman - Policier

Les Vieux, faudrait les tuer jeunes

Humoristique - Huis-clos - Assassinat MAJ mardi 08 février 2022

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 9 €

Jean-Louis Lejonc
Paris : Ginkgo, novembre 2021
182 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-84679-493-0
Coll. "Ginkgo noir", 15

Un bon vieux est un vieux mort

Au moment où éclate un scandale sur la gestion de certains EHPAD, voilà un roman qui se situe dans les mêmes lieux. Pourtant, il y a des différences. Certes, il peut exister de la maltraitance un peu partout mais, ici, une infirmière qui se prénomme Imaculada peut soulager la solitude des vieux messieurs contre de petites sommes. Et, visiblement, elle donne du cœur à l'ouvrage. De son côté, le directeur de l'établissement reste tranquillement dans son bureau, profitant des douceurs de sa secrétaire et gérant de loin un établissement qui tourne sans lui. Aussi, la vie pourrait-elle s'écouler paisiblement. Le père du directeur est même d'ailleurs pensionnaire de l'établissement. Mais lorsqu'il est retrouvé mort, sans cause apparente, sa fille, mariée à un ministre, remue ciel et terre car elle pense qu'il a été assassiné. Peut-être même imagine-t-elle par son propre fils, toujours en délicatesse financière. Toujours est-il que la police est chargée de l'enquête. Enquête compliquée pour le commissaire Dupin car rien n'indique que la mort est d'origine criminelle, ce qui est bien ennuyeux. Quant aux coupables potentiels, ils sont légion, et quand une infirmière disparait et que le directeur se volatilise tout ça ne rend pas les choses plus limpides.

Les vieux, faudrait les tuer jeunes a le mérite d'avoir un titre qui ne trompe pas sur la marchandise. En effet, le récit est policier, mais ce n'est pas forcément là son ambition première. Il se veut avant tout humoristique, ironisant sur les difficultés des EHPAD, sur la vie complexe qui s'organise dans les locaux. Tous les personnages jouent leur propre partition, tirant l'intrigue dans leur sens, pour leurs propres besoins. Ils sont souvent plus des silhouettes que des êtres engoncés dans des problèmes qui les perturbent (ce qui peut chagriner le lecteur des romans policiers actuels et contemporains, où chaque agent de la force publique est pourvu de névroses diverses et variées, de familles à problème, et de difficultés à vivre). Le roman se veut léger et y parvient parfaitement, ce qui fait qu'on le lit sans déplaisir, on sourit aux bonnes pages, et à peine refermé, on l'oublie comme c'est sa vocation. À réserver donc, aux gens qui ont juste envie de passer deux heures de détente.

Citation

Catherine-Marie avait versé le champagne dans des coupes de plastique qu'elle remplissait au quart. Certains invités vidaient goulument leur ration pour s'empresser de quêter du rab en tendant les tremblotants réceptacles serrés dans leurs griffes.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 08 février 2022
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