Les Mécaniques du crime

Tu peux continuer à dormir. Tu peux te lever. personne viendra dicter ta conduite, personne enclenchera d'alarme ou tapera sur tes barreaux. T'es libre. Tes draps sentent bon. T'es libre.
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Roman - Policier

Les Mécaniques du crime

Politique - Historique - Terrorisme MAJ mardi 29 octobre 2019

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Sylvain Larue
Riom : De Borée, octobre 2019
446 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-8129-2616-7
Coll. "Vents d'histoire"

Un récit qui explose de mille feux

Dans ce quatrième volet des aventures de Léandre Lafforgue, nous poursuivons avec plaisir le récit des péripéties racontées par Sylvain Larue. Nous sommes en 1853, juste après le coup d'État de Napoléon III, devenu empereur. Léandre, qui a suivi la carrière de l'empereur et se trouve toujours dans son ombre, est chargé de gérer un petit groupe de policiers, utilisant les techniques modernes, afin de protéger le nouveau dirigeant des scandales et affaires qui pourraient lui nuire. Même si cela lui pèse - car Léandre a suivi au départ Bonaparte dans une optique de liberté et de République -, il continue sa mission d'aider le prince-président à gouverner. C'est alors que les autorités sont concernées par une nouvelle menace : quelqu'un pose des bombes et vise directement le gouvernement. Mais qui est le commanditaire et pourquoi agit-il ainsi ? De plus, Léandre est inquiet car il y a peut-être derrière ces attentats, qui ont même visé l'empereur au moment où il va se marier avec Eugénie, son propre père, républicain d'origine italienne (il y aura aussi lors d'un passage en Italie un petit clin d'œil avec un autre compagnon de route des terroristes).
Sylvain Larue se rappelle peut-être d'ailleurs une vieille plaisanterie. L'amour est un anarchiste tchécoslovaque car il est "enfant de Bohème qui n'a jamais connu de loi". C'est d'ailleurs le cas du terroriste qui prépare les bombes pour le compte d'un mystérieux commanditaire et parcourt l'Europe avec sa compagne et qui a comme pseudonyme justement l'Amour ! À côté de l'aspect policier, car il s'agit d'une équipe d'agents semi-secrets qui enquêtent pour le compte de l'empereur, le récit est aussi une évocation très bien décrite d'une période historique un peu délaissée par les historiens et le grand public. De plus, le roman (sans parler du clin d'œil final, hommage à Jules Verne, que nous saluons d'un coup de chapeau), s'inscrit dans la grande tradition des (bons) romans feuilletons (avec même des titres de chapitre réjouissants comme "De la meilleure façon de se faire épouser d'un prince ou de la jeunesse de l'Amour et de ses faits les moins probes") avec un héros récurrent qui est capable de traverser les couches sociales, qui a une famille complexe et est pris dans des dilemmes moraux montrés avec soin. L'ensemble est une réussite qui continue à impressionner avec ce nouveau volet, qui ne démérite en rien des précédents et d'une série à suivre.

Citation

En robe noire de deuil, aux côtés de ce tombeau de pierres inégales, portant en son giron l'enfant de l'Amour, la Mort attendait patiemment l'heure encore lointaine de châtier les responsables de sa peine.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 29 octobre 2019
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