La Flore et l'aphone

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Roman - Thriller

La Flore et l'aphone

Anticipation - Social - Scientifique - Complot MAJ samedi 01 septembre 2018

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Guillaume Gonzales
Paris : Kyklos, août 2018
246 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-918406-40-2

Méfiez-vous des (mauvaises) ondes

Pâris est un gaillard qui vit en pleine nature. Est-ce un disciple de Thoreau ? Pas exactement. Il souffre en fait d'une maladie qui commence à se développer dans les pays occidentaux (même si cela est souvent nié par les pouvoirs publics et les groupes industriels) : il ressent physiquement les ondes qui circulent et, avec la multiplication des téléphones portables et d'Internet, tout devient de plus en plus compliqué pour lui, qui passe son temps à saigner du nez. Il s'est donc replié dans la forêt où il survit avec quelques congénères atteints du même mal que lui. Pourtant, un jour, son camp est attaqué par de mystérieux personnages cagoulés qui font exploser tous les indigènes à la grenade. Pâris et une jeune femme parviennent à s'en sortir. Mais alors pourquoi leur en voulait-on ? Cette question devient le centre du roman dans un long retour en arrière qui explicite pourquoi Pâris est devenu la cible d'attentats. De fait, petit à petit, par détails implicites et quelques développements peu clairs, nous allons comprendre que le monde est dirigé par des groupes qui sont en train de mettre au point des systèmes informatiques et électroniques qui permettront de contrôler la population par leur cerveau en leur envoyant des ordres par ondes. Seules les personnes électro-sensibles perçoivent ces ondes et n'obéissent pas. Certains rebelles ou opposants ont compris cette possibilité et utilisent les "malades" comme le furent les canaris dans les mines de charbon : capables de détecter la menace (les ondes ou les gaz), ils pouvaient prévenir les autres qui se protégeraient. Nous allons suivre les aventures de Pâris dans un Paris en proie à une sorte de guerre civile larvée que les possédants organisent pour mieux la réprimer (ou alors c'est pour eux la solution trouvée afin de faire se dévoiler les électro-sensibles et de les détruire sous prétexte de les soigner). Pâris va donc passer son temps à fuir un ennemi omniprésent et omnipotent en regardant le sang couler de ses narines.
La Flore et l'aphone (dont le titre a surtout une utilité calembouresque) est donc un objet littéraire un peu étrange qui oscille entre une science-fiction politique peu développée et dont les fils qui tiennent les marionnettes sont un peu lâches, un road movie dans la France de plus en plus profonde (Paris, la province, un petit village, les bois) dans une sorte de retour à la nature non voulue et un vague thriller dont les motivations des protagonistes sont peu claires elles aussi (au départ Pâris a été pris en charge pour aider à découvrir des caches secrètes, où en prévision d'une guerre totale les possédants positionnent armes et nourritures en quantité, ce qui permet aux rebelles de les voler et de les redistribuer à la population). Parabole politique d'un monde secret et complotiste, le roman se dilue quelque peu de n'avoir pas choisi une option, de ne pas être très clair (ou alors l'auteur estime que le lecteur est lui aussi amateur de ces genres littéraires et qu'il sera capable de faire les liens nécessaires). Partant d'une bonne idée de suspense, le roman s'égare donc dans les différentes pistes qu'il propose comme ces rivières qui à force de se disperser dans les plaines ne parviennent pas à rejoindre la mer.

Citation

Dans sa rue, passage fréquenté sur le chemin de la plage qu'un brouhaha joyeux animait habituellement, des hordes de zombies, parmi lesquels des enfants seuls et étonnamment calmes, défilaient vers une destination qui de toute évidence leur échappait.

Rédacteur: Laurent Greusard samedi 01 septembre 2018
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