Le Mur dans la peau

Avec les billets volés dans la première maison, il se trouvait désormais avec un pactole de trois cent cinquante euros, suffisant pour rejoindre ses potes à Montpellier et voir venir quelques jours. La mine satisfaite, il s'assit sur un tabouret dans la cuisine et commença à boire un peu de gnole. Il aimait ça, un truc puissant qui arrache les tripes.
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Roman - Policier

Le Mur dans la peau

Tueur en série - Urbain - Artistique MAJ mardi 08 mai 2018

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14 €

Luce Marmion
Orléans : Pavillon noir, septembre 2017
20 x 12 cm
ISBN 978-2-36799-027-9

Tueur artistique de série

D'origine russe, Alexis est un jeune homme renfermé travaillant à l'hôpital Saint Louis. C'est aussi un graffeur de talent connu sous le pseudonyme d'ArtSeine, qui lisse ses œuvres sur les murs de Paris. Mais tout le monde ignore son autre activité de dépeceur, plus précisément de jeunes femmes qu'il sélectionne sur un site de rencontre et assassine pour prélever leur peau, avec laquelle il confectionne ses œuvres les plus abouties. C'est aussi la cible du détective privé Adrien Magadur, embauché pour retrouver l'une de ses victimes. Mais lorsqu'Alexis craque pour Marie, l'ado délurée amatrice d'arts graphiques, le privé ignore que cette affaire va devenir personnelle...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le point de départ de ce suspense horrifique n'est pas d'une grande originalité : le tueur sévissant sur un site de rencontres est devenu un cliché (déjà à l'ère du minitel) et le thème de l'artiste meurtrier n'a rien de bien neuf. Inutile de dire qu'un James Patterson et l'un de ses innombrables coauteurs syndiqués en auraient tiré de la chair à tête de gondole. Mais il faut bien l'admettre dans le cas présent, ce qui fait la différence majeure est l'écriture travaillée, loin du thriller industriel de base. Du coup, ce qui aurait pu n'être que des scènes de bidoche consacrant une fois de plus la fusion entre une frange du thriller et de l'horreur (ce n'est pas Karine Giébel qui dira le contraire) en prend une certaine poésie macabre. Cependant pas totalement au point de nous faire oublier une intrigue assez plan-plan jusqu'à son obligatoire course-poursuite finale, avec une escapade à New York qui semble être là pour faire ouvrir pavlovesquement leur portefeuille aux néo-branchouilles parigots. Bref, Luce Marmion a le talent, on aimerait qu'elle l'exerce sur des sujets moins galvaudés...

Citation

Au début, elle s'était réjouie de l'engouement de sa fille pour l'art graphique. Après tout, mieux valait jouer du crayon que de faire la fofolle avec les garçons, passer son temps à baver devant les magasins de fringues, ou pire encore, rouler des pétards à la sortie du lycée. Par chance, l'adolescente avait échappé à ces caprices pernicieux. Sauf que là, elle dépassait les bornes.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 08 mai 2018
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