La Fille sous la glace

Lee Ha-in, descendu de son véhicule, promena son regard sur cette forêt écrasante qui dévorait tout le champ visuel. L'air était frais et le vent un peu vif. Il ne faisait pas très froid, mais il frissonna et ressentit une impression sinistre. Les arbres formaient une masse obscure.
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Contenu

Roman - Policier

La Fille sous la glace

Tueur en série - Finance MAJ mercredi 28 février 2018

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Robert Bryndza
The Girl In the Ice - 2016
Traduit de l'anglais par Véronique Roland
Paris : Belfond, janvier 2018
448 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7144-7593-0
Coll. "Noir"

Une fille brûlante sous la glace

Il y a une forme de paradoxe dans le titre de ce premier roman policier de Robert Bryndza et la mort idiote qu'y subit Andréa, le personnage central. Son corps est jeté dans l'eau et est prisonnier sous la glace. Elle devient ainsi doublement froide, à la fois par la température à laquelle elle est exposée et par le fait qu'elle est morte. Visiblement, alors que ses parents voient en elle une jeune femme bien sous tous rapports et que son amoureux la pare de toutes les vertus, elle était pourtant plus connue dans certains milieux comme quelqu'une qui fréquentait plutôt les lieux chauds de la capitale et avait familièrement le feu au cul. Le gros problème que va rencontrer Erika Foster, chargée de l'enquête, c'est qu'elle sort d'une pénible mission, où son compagnon a été tué. Aussi, son retour aux affaires est déjà un peu compliqué. Mais tout se complexifie car Andréa est la fille d'un puissant financier du pays, lié aux milieux politiques dirigeants. Aussi, les supérieurs d'Erika marchent sur des œufs et aimeraient bien que l'enquête ne conduise pas à révéler des dessous scabreux de la vie de cette jeune femme à la vie férocement dissolue, car personne dans cette affaire ne veut surtout mettre le feu aux poudres.
Robert Bryndza sait construire une intrigue, et il se sert d'éléments déjà balisés pour la monter avec soin. On y retrouve un personnage de policier, hanté par son passé, ayant vu, suite à une erreur, mourir son équipier et par ailleurs son amant (ce que la hiérarchie réprouve). On retrouve la famille riche et puissante qui cache les turpitudes de ses membres sous des abords aimables et qui a dans sa poche des hauts fonctionnaires de l'appareil prêts à entendre un seul son de cloche. On a les policiers qui ont bien compris l'intérêt de hurler avec les loups. la lutte entre deux groupes de flics, la façon d'essayer de sortir la jeune femme de l'enquête, ses propres maladresses à propos de la victime - elle montre des photos pornographiques de la morte au fiancé éploré pour le forcer à parler, alors qu'il est impliqué dans des affaires louches avec le père qui, en vertu de ses connaissances financières et politiques, faut la pluie et le beau temps, au ministère de l'Intérieur. La difficulté de mener l'enquête, les désordres intimes, les bâtons dans les remous et les remords du personnage principal : tout cela est bien encadré et défini, et sert d'ossature d'un classicisme éprouvé à un policier ronchon, casse-pied (et les menant dans les plats de porridge) qui va mener une enquête sans réelles grandes surprises sur un tueur en série que l'on pressent par moments.

Citation

S'il s'avère que le corps est bien celui d'Andréa, reprit Marsh, alors nous avons affaire au meurtre d'une jeune fille étroitement liée à une famille des plus influentes du pays. Il va falloir garder une longueur d'avance sur la presse sur ce coup.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 28 février 2018
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