Confession

Edgar Wallace est le Ford du roman policier. Quoique produite en série, la Ford est une bonne machine. On peut en dire autant de n'importe quel roman d'Edgar Wallace. Son modèle T. tire bien. Il vous entraîne sans heurts et sans cahots pendant quelques heures dans un monde agréable où les banquiers sont intelligents, les policiers sympathiques et les politiciens honnêtes. L'évasion du réel ne saurait être plus complète.
Régis Messac - Roman policier - fragment d'histoire
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

samedi 20 avril

Contenu

Roman - Thriller

Confession

Tueur en série - Assassinat MAJ lundi 19 février 2018

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Richard Montanari
Shutter Man - 2015
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabrice Pointeau
Paris : Le Cherche midi, février 2018
444 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-7491-5758-0
Coll. "Thriller"

Passé imparfait

Étrangement le titre américain de ce nouveau roman de Richard Montanari rappelle le célèbre Shutter Island de Dennis Lehane. Pourtant, la quatrième de couverture fait surtout penser à un autre de ses romans, Mystic River. En effet, l'un des personnages principaux du roman, devenu policier, a commis avec un groupe d'amis, lorsqu'il était jeune, quelques actions dont il n'aime pas se vanter. Ils ont notamment corrigé un handicapé mental qu'ils ont accusé de perversité, alors qu'il se masturbait devant une gamine. Un peu plus tard, cette même jeune fille était violée, puis assassinée, et l'on retrouvait le corps de l'onaniste, abattu sous un pont. Des années ont passé. La police de la ville est confrontée à une nouvelle vague de criminalité. Un mystérieux tueur en série liquide des gens de manière étrange. Pendant qu'il opère, on entend des chants non moins étranges. Est-ce lui qui fredonne ? A-t-il un complice ? Pourquoi le coupable change-t-il parfois les habits de certaines de ses victimes ? Beaucoup de questions qui font les honnêtes thrillers En parallèle, d'autres policiers sont sur la trace d'une famille irlandaise qui a longtemps dirigé d'une main de fer certains quartiers, mais qui est en perte de vitesse. Pourtant, bien évidemment, les deux intrigues vont se rejoindre, à cause d'une malédiction irlandaise. De toute façon, les malédictions fonctionnent quand les gens y croient. Une malédiction, ce n'est souvent que le passé inconnu qui se refuse à disparaître, ce qui pourrait être la thématique de Confession. Les deux intrigues en parallèle, qui font que le lecteur connaît le véritable tueur en série depuis le début, ou presque, et détient quasiment les clés de son mobile, se voient gratifiées d'un double retour en arrière : les mêmes personnes lorsqu'elles étaient enfants dans le quartier, et des plongées dans le passé encore plus lointain de la famille irlandaise. Richard Montanari maîtrise bien son métier, et la sauce prend bien avec des scènes qui avancent à un rythme suffisant pour accrocher le lecteur. Tout est décrit avec soin, et il est difficile de quitter cette confession écrite dans un classicisme clairement affiché. Si l'on peut regretter que, finalement, l'enquête ne révèle pas grand-chose (d'un côté on sait qui se cache derrière le tueur en série et, de l'autre, la découverte du véritable assassin de la petite fille arrive un peu comme un cheveu sur la soupe), le roman s'est quand même déroulé, imperturbable, entraînant un lecteur du début à la fin, qui se laisse emmener par la main, sans grand bouleversements, mais avec plaisir.

Citation

Elle savait que Byrne se lancerait désormais dans une expédition pour rendre visite aux membres encore vivants des familles de ces fillettes mortes, pour leur raconter l'histoire telle qu'il pensait qu'elle s'était déroulée.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 19 février 2018
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page