Marconi Park

Bien sûr, il fallait bien que les gens crèvent, qu'ils disparaissent, qu'ils soient retrouvés à moitié calcinés, comme ce type à la main peinte en noir, pour que lui vive et qu'il fasse son boulot de flic. Il devait aussi le gagner, son rutabaga !
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samedi 09 novembre

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Roman - Policier

Marconi Park

Énigme - Assassinat MAJ lundi 12 décembre 2016

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Åke Edwardson
Marconi Park - 2013
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Paris : Jean-Claude Lattès, septembre 2016
392 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7096-5686-3

Le scrabble de la mort

Un certain Robert Hall (décrit par sa femme comme psychopathe) est retrouvé assassiné dans un parc, la tête dans un sac en pastique, pantalon baissé sur les chevilles, et posé sur un morceau de carton à gâteau portant la lettre R écrite à l'encre noire. Puis c'est au tour de Jonatan Bersér, mis à mort dans les mêmes circonstances, cette fois avec la lettre O. Et voilà que quelqu'un appelle le jeune Gustav Lefvander (fils d'Amanda Bersér, maintenant divorcée) avec le portable de Jonatan, sans doute pour l'avertir de l'arrivée de la police car il prend aussitôt ses jambes à son cou. La troisième victime est, pour changer, une femme : Matilda Cors, avocate fiscaliste. Elle porte la lettre I, mais n'a pas été dénudée – pudique attention de la part du meurtrier. La quatrième victime a pour nom Johan Schwartz ; cette fois, le meurtre a lieu à Stockholm et non plus à Göteborg, et il est signé de la lettre A. Quel mot peut-on composer, au scrabble, avec ces lettres (ainsi que celles qui sont encore à tirer du chapeau, lors des meurtres à venir ?). La réponse est au chapitre... (mais chut, il ne faut pas le dire). L'enquête, elle, se concentre sur un homme qui s'est enfui d'une patinoire en voyant la police arriver, sur les acheteurs de cartons à gâteau et sur les films de famille. Elle est assez bien conduite, même si on devine vite où elle va nous entraîner. Elle présente aussi diverses originalités qui feront sans doute se pâmer d'aise quelques critiques : une série de très brefs chapitres, tous numérotés "0", qui peuvent se passer n'importe où et n'importe quand, et avoir trait à n'importe qui et n'importe quoi ; un nombre étonnant de personnes qui s'enfuient à la simple vue d'un membre de la police (en civil) ; des souvenirs (plus ou moins rêvés) d'un enfant de... deux ans ; et une poursuite à vélo dans les rues de Stockholm, narrée sous forme de monologue intérieur, qui occupe une bonne dizaine de pages. Cela ne suffit pourtant pas à faire de ce livre un chef-d'œuvre. La raison est peut-être à trouver dans son personnage principal. Car, quand on lit sur la quatrième de couverture que Le Monde des livres a pu écrire qu'Erik Winter est "avec le commissaire Wallander de Henning Mankell, la figure la plus réussie du polar suédois contemporain", on reste confondu de stupéfaction. L'ennui, dans cette série déjà longue, c'est justement que celui-ci reste totalement inintéressant même lorsqu'il va consulter un psy. Si l'on ajoute à cela la pauvreté de la langue et du style, et un dialogue parfois incompréhensible tellement il est à base d'allusions, le bilan n'est pas "globalement positif".

Citation

Il était nécessaire que les policiers sachent que ce n'était pas quelque chose que n'importe qui aurait fait à n'importe qui.

Rédacteur: Le Huron svécomane lundi 12 décembre 2016
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