Tambours de guerre

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vendredi 19 avril

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Roman - Thriller

Tambours de guerre

Fantastique - Tueur en série - Crépusculaire - Artistique MAJ mardi 23 février 2016

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7,5 €

Serge Brussolo
Paris : Le Masque, octobre 2015
416 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7024-4146-6
Coll. "Masque poche. Contemporain"

L'art du Mal

Noami revit les événements dramatiques qui l'ont conduit dans cette maison vétuste, sur pilotis, à vingt minutes en voiture de Venice. Elle avait quitté le cocon familial depuis sept ans quand la galerie d'art d'Elona, sa mère, a été détruire par les flammes. Son corps a été retrouvé brûlé, bien que partiellement protégé par une toile dont sa mère avait tentée, semble-t-il, de faire une protection. C'est quand elle est rétablie qu'Elona, mutilée, défigurée, avoue avoir mis le feu intentionnellement pour détruire les tableaux de Zac Blasko, une série de douze portraits de tueurs en série. Elle a obéi aux ordres des Irons Angels of Glorious Revival, une organisation extrémiste qu'elle avait rejointe. C'est alors le déchaînement. Les assurances ne veulent pas payer et les indemnisations diverses ruinent la famille. Sous l'effet de la chaleur, le portrait de l'épicier de l'horreur, le pire prédateur que la terre ait porté, s'est décalqué de la toile sur la peau du ventre d'Elona. Zac a mal vécu la réalisation de sa série, particulièrement le portrait de l'épicier. Celui-ci génère une vive tension, transmet le mal qui est en lui. Et il lui faut refaire ce portrait sous la pression conjuguée d'un acheteur chinois et du modèle pour qui il est essentiel de transférer. Les parcours de Noami et de Zac vont se croiser pour... le pire !
Serge Brussolo prend la côte Ouest des États-Unis comme décor de son intrigue avec cette contrée de Venice et de Los Angeles qu'il affectionne tout particulièrement. Il est vrai que cette zone est propice aux excès de toutes natures et qu'une œuvre de fiction policière flirtant avec le fantastique ne dénote pas dans le paysage. Parmi les nombreux thèmes abordés par l'auteur pour structurer son intrigue, il faut retenir une vision peu flatteuse de l'art moderne, l'illustration du mal, sa propagation et une menace qui pèse sur les protagonistes, menace imprécise, diffuse pouvant provenir de l'extérieur comme des individus eux-mêmes. En introduction, Serge Brussolo précise que les opinions émises par les personnages du roman ne reflètent en rien celles de l'auteur. Cependant, certains d'entre eux brocardent l'art moderne en des termes peu élogieux, allant de la supercherie à l'escroquerie. Ils mettent en cause non seulement les artistes mais tout l'univers qui gravite autour depuis les journalistes spécialisés, les galeristes et les spéculateurs.
Ce roman fait la part belle à la tension et à l'angoisse, mettant en scène le psychisme des individus, de ceux qui sont habités par le Mal à l'état pur et de ceux qui risquent d'en être les victimes. Il ajoute un autre péril avec des hordes tangibles de tueurs fanatisés et sans pitié. Tambours de guerre se lit, comme les autres livres de Serge Brussolo, sans interruption tant il est prenant, riche en péripéties musclées et psychologiques.

Citation

En nous séparant, je vous laisse une chance. Ne soyez pas stupide, saisissez-la. Même en disposant d'une légère avance, il ne vous sera pas facile d'échapper au sacrificateur.

Rédacteur: Serge Perraud mardi 29 décembre 2015
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