Un si beau soleil pour mourir

Il regardait sa main avec effroi, comme s'il découvrait soudain un monstre au bout de son bras. Tous dans ses gestes disait sa gêne, il cherchait déjà comment se faire pardonner, lui qui mettait une application malsaine à me satisfaire. Oui, décidément, ce type était déprimant de bonne volonté.
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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Thriller

Un si beau soleil pour mourir

Tueur en série MAJ vendredi 11 septembre 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

James Patterson & Howard Roughan
Second Honeymoon - 2013
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Vigneron
Paris : Archipel, août 2015
368 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-1733-1
Coll. "Suspense"

Lune de miel en enfer

Qui a tué par poison deux jeunes mariés paisibles en pleine lune de miel ? Le père du marié, millionnaire par ailleurs, embauche un policier en vacation pour démasquer le coupable. Mais comment découvrir un assassin sans véritable mobile qui cible uniquement les jeunes mariés ? De son côté, à l'âge de sept ans, Ned Sinclair a tué celui qu'il appelait "le monstre" - autrement dit son propre père - pour protéger sa sœur Nora de ses sévices. Évidemment, laur mère s'accusa à la place du jeune garçon. Ned devint alors un mathématicien en vue jusqu'au jour où la mort de Nora, elle-même devenue tueuse en série, l'envoie en asile psychiatrique. Après trois ans sans histoires, il tue un infirmier et s'évade pour commencer une croisade meurtrière. Le point commun entre les victimes devient vite évident : toutes s'appellent John O'Hara. Problème, c'est le nom que porte l'ancien agent du FBI enquêtant sur celui qu'on surnomme vite le Tueur de la lune de miel... Aussi, va-t-il être amené à faire équipe avec l'agent spécial Sarah Brubaker qui, elle, traque Ned Sinclair.
Répétons-le, les produits de l'usine Patterson (plus P.-D.G. qu'auteur la plupart du temps) sont un cas à part qui ne peuvent être comparés qu'aux autres produits Patterson, tant ils sont leur propre référent. Et dans le cas qui nous préoccupe, cet opus se situe dans le braquet supérieur et peut être même considéré comme l'un des meilleurs produits de ces binômes. Le point de départ est intriguant, les rebondissements arrivent au bon moment et si certains ressorts sont rebattus, il n'y a pas de trou majeur dans l'intrigue. On aurait presque aimé que cette intrigue ne soit pas soumise à l'écriture kinétique de Patterson, équivalent de ces films d'action au montage hystérique pour que les kikoos avec trente seconde de marge d'attention puissent textoter "tro kool lol mdr" entre deux explosions sans trop perdre le fil. Même si l'auteur a glissé de-ci de-là quelques notations personnelles qui n'ont pas subi le coup de tipex du maître de cérémonie, à l'instar du rédacteur en chef de la revue Black Mask qui, selon la légende, coupait impitoyablement tout ce qui ressemblait trop à de la littérature... Même si l'habitué Sebastian Danchin a passé la main (ras-le-bol ?), la traduction, qui ne doit pas être aussi facile que l'on pourrait le croire, est irréprochable.

Citation

Quand un témoin franchit la porte de votre bureau pour vous apporter sur un plateau un élément crucial dans une enquête, vous refermez la porte derrière lui. De peur qu'il change d'avis.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 11 septembre 2015
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