Beau temps pour les couleuvres

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vendredi 19 avril

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Roman - Policier

Beau temps pour les couleuvres

Énigme - Assassinat - Procédure MAJ mardi 13 janvier 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Patrick Caujolle
Saint-Étienne : Le Caïman, septembre 2014
240 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-919066-16-2
Coll. "Polars"

Actualités

  • 19/07 Prix littéraire: Finalistes 2015 des Balais d'or
    Le Concierge masqué sur son blog a dévoilé ses finalistes des Balais d'or. Cette année, ils sont déclinés en deux catégories : le Prix Balai d'or, qui récompense un roman de genre policier d'un auteur plus ou moins confirmé et qui a accepté de répondre aux questions du compère de service (l'équivalent masculin de la commère) ; le Prix Balai d'or de la découverte, qui récompense tout pareillement un roman de genre policier d'un auteur novice ayant subi les mêmes sévices. Les sélections de douze ouvrages ont été établies à l'issue d'un premier tour contrôlé par Geneviève Van Landuy et Richard Contin, et mêlent romans étrangers et francophones sans aucune distinction. Les jurés ont rendez-vous le 26 septembre 2015 à partir de 19 heures à l'Auberge Notre-Dame de Paris pour un ultime vote qui sera dévoilé le 28 novembre à la Bibliothèque Parmentier (Paris). A priori, les deux lauréats se verront remettre chacun une œuvre d'art. Dans le premier cas, c'est une certitude car il s'agit d'une toile du peintre havrais Dominique Lafosse. Il incombe d'ajouter que son nom sera gravé sur le Trophée en bronze déjà existant, et qu'il en recevra un en verre (un peu à l'instar du trophée de Roland Garros) ; dans le second, il n'est fait nulle mention d'une telle récompense hormis la photographie en vignette d'un trophée, ce qui laisse à penser que l'heureux élu ne sera pas oublié. Rendez-vous en novembre afin d'en savoir plus !

    Finalistes 2015 du Prix du Balai d'or :
    - Adieu demain, de Michaël Mention (Rivages, "Noir") ;
    - Poubelle's Girls, de Jeanne Desaubry (Lajouanie) ;
    - La Malédiction de Norfolk, de Karen Maitland (Sonatine) ;
    - Reflex, de Maud Mayeras (Anne Carrière) ;
    - Quand les anges tombent, de Jacqus-Olivier Bosco (Jigal, "Polar") ;
    - N'éteins pas la lumière, de Bernard Minier (XO) ;
    - Une terre d'ombre, de Ron Rash (Le Seuil, "Cadre vert") ;
    - Les Neuf cercles, de Roger Jon Ellory (Sonatine) ;
    - À mains nues, de Paola Barbato (Denoël, "Sueurs froides") ;
    - Nos disparus, de Tim Gautreaux (Le Seuil, "Cadre vert") ;
    - Après la guerre, de Hervé Le Corre (Rivages, "Thriller") ;
    - La Porte du Messie, de Philip Le Roy (Le Cherche midi, "Thriller").

    Finalistes 2015 du Prix du Balai d'or de la découverte :
    - X, de Sébastien Teissier (Nouveau monde) ;
    - Une terre pas si sainte, de Pierre Pouchairet (Jigal, "Polar") ;
    - Hors la nuit, de Sylvain Kermici (Gallimard, "Série Noire")
    - Les Écorchés vifs (Les Rédempteurs), d'Olivier Vanderbeq (Amalthée) ;
    - Les Belges reconnaissants, de Martine Nougué (Le Caïman, "Polars") ;
    - Les Roses volées, d'Alexandre Geoffroy (Ex Æquo, "Rouge") ;
    - Le Bal des hommes, d'Arnaud Gonzague & Olivier Tosseri (Robert Laffont) ;
    - Ravensbrück mon amour, de Stanislas Petrosky (Atelier Mosésu) ;
    - Burn-Out, de Didier Fossey (Flamant noir) ;
    - L'Heure du chacal, de Bernhard Jaumann (Le Masque, "Grand format") ;
    - Beau temps pour les couleuvres, de Patrick Caujolle (Le Caïman, "Polars")
    - Aux animaux la guerre, de Nicolas Mathieu (Actes Sud, "Actes noirs").
    Liens : La Malédiction du Norfolk |Quand les anges tombent |N'éteins pas la lumière |Une terre d'ombre |Les Neuf cercles |Après la guerre |La Porte du messie |Une terre pas si sainte |Les Roses volées |Burn-out |L'Heure du chacal |Aux animaux la guerre |Ravensbrück mon amour |À mains nues |Jeanne Desaubry |Karen Maitland |Jacques Olivier Bosco |Ron Rash |Roger Jon Ellory |Hervé Le Corre |Philip Le Roy |Pierre Pouchairet |Alexandre Geoffroy |Didier Fossey |Patrick Caujolle |Paola Barbato

Mains froides et serpents gluants

Les serpents sinuent, esquivent et reculent pour mieux frapper. Ils glissent entre les doigts grâce à leur peau lisse mais parfois rugueuse à sang froid. C'est du moins l'idée générale que nous nous en faisons. Finalement, lorsque nous réfléchissons un peu plus, cette description pourrait aussi convenir à masse d'humains de notre connaissance. C'est justement face à de tels personnages que Gérard Escaude va se trouver confronté. Policier de base dans la ville de Toulouse, il doit s'occuper d'une affaire a priori simple, celle d'une femme retrouvée morte, poignardée chez elle. Son mari s'accuse du crime, et parle de sa maîtresse. Mais plus le policier tente d'approfondir l'histoire, plus il lui semble en découvrir des incohérences. Et puis il y a cette question sous-jacente : que vient faire le fils aliéné mental dans le schéma ? Tout se complique encore lorsque notre brave policier doit aussi subir un tsunami dans sa vie sentimentale.
Le roman explore deux pistes de manière très intelligente avec d'un côté la construction soignée d'une enquête procédurière forte, sensible, prenante, faite de doutes et de contradictions, des allers-retours du policier qui hésite, émet des hypothèses, cherche à percer les incohérences, les non-dits des personnages, leurs failles comme par exemple, lorsqu'il est très perturbé lorsqu quand il rencontre la maîtresse du coupable afin de voir si elle aurait pu l'aider et qu'il découvre qu'elle nie être sa maîtresse. Et, de l'autre côté, le roman développe une intrigue basée sur une idée elle aussi forte entre un retournement de situation et une manipulation de première bourre, de manière à renforcer l'idée développée par le titre : le coupable est une couleuvre gluante qui glisse entre les mailles du système policier, comme la vie heureuse glisse entre les doigts du personnage central de cette histoire.
Beau temps pour les couleuvres est donc un roman très classique dans sa forme et son fonds avec une procédure policière décrite avec justesse, personnage décrit avec finesse dans se complexité.

Citation

Ce n'est pas parce qu'on tripote la mort qu'on s'habitue forcément à elle.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 08 mars 2016
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