Beau temps pour les couleuvres

C'est varié. Des tomates bien rouges, des dentelles bien blanches (aussi blanches que les dents sur les tubes de dentifrice), des couvertures de romans bien noires, sanglées de bandeaux plus rouges que des tomates. C'est attrayant.
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vendredi 29 mars

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Roman - Policier

Beau temps pour les couleuvres

Énigme - Assassinat - Procédure MAJ mardi 13 janvier 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Patrick Caujolle
Saint-Étienne : Le Caïman, septembre 2014
240 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-919066-16-2
Coll. "Polars"

Mains froides et serpents gluants

Les serpents sinuent, esquivent et reculent pour mieux frapper. Ils glissent entre les doigts grâce à leur peau lisse mais parfois rugueuse à sang froid. C'est du moins l'idée générale que nous nous en faisons. Finalement, lorsque nous réfléchissons un peu plus, cette description pourrait aussi convenir à masse d'humains de notre connaissance. C'est justement face à de tels personnages que Gérard Escaude va se trouver confronté. Policier de base dans la ville de Toulouse, il doit s'occuper d'une affaire a priori simple, celle d'une femme retrouvée morte, poignardée chez elle. Son mari s'accuse du crime, et parle de sa maîtresse. Mais plus le policier tente d'approfondir l'histoire, plus il lui semble en découvrir des incohérences. Et puis il y a cette question sous-jacente : que vient faire le fils aliéné mental dans le schéma ? Tout se complique encore lorsque notre brave policier doit aussi subir un tsunami dans sa vie sentimentale.
Le roman explore deux pistes de manière très intelligente avec d'un côté la construction soignée d'une enquête procédurière forte, sensible, prenante, faite de doutes et de contradictions, des allers-retours du policier qui hésite, émet des hypothèses, cherche à percer les incohérences, les non-dits des personnages, leurs failles comme par exemple, lorsqu'il est très perturbé lorsqu quand il rencontre la maîtresse du coupable afin de voir si elle aurait pu l'aider et qu'il découvre qu'elle nie être sa maîtresse. Et, de l'autre côté, le roman développe une intrigue basée sur une idée elle aussi forte entre un retournement de situation et une manipulation de première bourre, de manière à renforcer l'idée développée par le titre : le coupable est une couleuvre gluante qui glisse entre les mailles du système policier, comme la vie heureuse glisse entre les doigts du personnage central de cette histoire.
Beau temps pour les couleuvres est donc un roman très classique dans sa forme et son fonds avec une procédure policière décrite avec justesse, personnage décrit avec finesse dans se complexité.

Citation

Ce n'est pas parce qu'on tripote la mort qu'on s'habitue forcément à elle.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 12 janvier 2015
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