Le Verdict du plomb

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jeudi 18 avril

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Roman - Policier

Le Verdict du plomb

Énigme MAJ mercredi 08 juillet 2009

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,8 €

Michael Connelly
The Bras Verdict - 2008
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Robert Pépin
Paris : Le Seuil, mai 2009
460 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-086090-1
Coll. "Policiers"

Moteur !

Pour son seizième roman, Michael Connelly réunit deux de ses personnages récurrents : l'avocat Michael Haller (La Défense Lincoln) et l'inspecteur Harry Bosch (Les Égouts de Los Angeles, La Blonde en béton, Le Poète...) qui joue ici les seconds rôles. Organiser la rencontre de ses personnages plait à Connelly qui s'y était déjà prêté dans L'Oiseau des ténèbres avec Bosch et Terry MacCaleb, agent du FBI incarné à l'écran par Clint Eastwood dans son adaptation de Créance de sang.
Michael Haller qui sort d'une année d'inactivité pour cause de cure de désintoxication se voit confier les affaires de Jerry Vincent, confrère et ami qui vient de se faire assassiner. Parmi les affaires dont il hérite se trouve celle, médiatique, de Walter Elliott, puissant producteur de cinéma accusé d'avoir tué son épouse et l'amant de cette dernière. Haller qui se voyait reprendre en douceur se retrouve alors sous les feux de la rampe après une année de black out, jouant le premier rôle dans une affaire dont les zones d'ombres sont nombreuses.
Encore une fois, Los Angeles est en toile de fond. Michael Connelly y déroule un roman précis au développement implacable, à la mécanique éprouvée, peut-être parfois évident à certains moments, mais la révélation y est accessoire. Michael Connelly dépeint, dans Le Verdict du plomb, un système judiciaire "fait pour trouver coupables les coupables, mais pas pour trouver innocents les gens qui le sont". Son ancienne activité de chroniqueur judiciaire lui sert. Il parvient à rendre captivant le moindre élément de procédure, et commet l'exploit d'intéresser le lecteur, plus de vingt pages durant, à la question, stratégique il est vrai, du choix des jurés : un coup de maître. S'il est un thème à dégager de ce roman, c'est celui de la confrontation. Celle évidente des témoins pour commencer. Mais aussi, et surtout, celle de l'homme empreint de doute au moment de remonter sur scène et de celui plein d'assurance dont la puissance et l'argent lui permettent de tout maîtriser, du moins de le penser : jusqu'au bout, on ne sait qui de l'avocat ou du producteur contrôle le jeu. Celle de Bosch et Haller enfin : et si Michael Connelly réunit ses deux héros, ce n'est pas simplement une facétie d'auteur, c'est pour nous confier quelque révélation de poids au moment où Haller doute et préfère l'errance de son bureau mobile, sa Lincoln, à la stabilité d'une adresse établie. Symbolique : l'homme en quête d'identité ne peut rester statique. La rue, dont la loi est soumise au fameux verdict du plomb, peut elle seule apporter une réponse.


On en parle : Le Magazine littéraire - Hors-série n°17

Citation

La scène de crime est une carte. Sachez la lire et parfois vous y trouverez votre chemin.

Rédacteur: Jean-Claude Lalumière mercredi 08 juillet 2009
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