L'Été des deux pôles

Une jeune fille ou une femme vivant seule attire le crime comme un aimant.
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samedi 20 avril

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Roman - Thriller

L'Été des deux pôles

Tueur à gages MAJ jeudi 21 novembre 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 9,7 €

Stephan Ghreener
Paris : Stephan Ghreener, novembre 2012
216 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 979-1092086003
Coll. "Roman"

Actualités

  • 16/10 Librairie: French Bricolo à Terminus Polar
  • 07/12 Édition: Parutions de la semaine - 7 décembre
    "Noël en approche, romans en berne !" aurait-on envie de dire, et ce d'autant plus que les romans proposés et qui sont peu nombreux sont loin d'être affriolants. Il y a bien sûr ce Toi de Zoran Drvenkar et cette Maison assassinée de Pierre Magnan, il y a aussi cette Morte des tourbières de Jean-Louis Nogaro et ce Crime du 14 juillet de Pierre Mazet avec un héros dont on peut également suivre d'autres péripéties en un roman-feuilleton sur la toile chaque samedi (cf. sur la page de Pierre Mazet ce Bal tragique à la Bastoche) sans compter les rééditions toujours plaisantes de San-Antonio et Frédéric Dard, mais... Alors pourquoi ne pas se plonger dans les nouvelles toujours délectables ou détestables de Jan Thirion ? Le sinistre individu qui nous propose déjà chaque mardi ses "Ma vie des autres" s'intéresse plus particulièrement à Autant d'ennemis terrassés en autant de nouvelles noires. Quant au reste, il est surtout orienté super-héros (mais notons la présence d'un premier tome intégral de Jazz Maynard) en bande dessinée, et Barbouzes et Gabin en essais et documents cinématographiques...

    Fiction adulte grand format :
    Toi, de Zoran Drvenkar (Sonatine)
    Mort apparente, de Thomas Enger (Le Rocher, "Thriller")
    Le Jasmin et l'olivier, de Jean-Pierre Jub (Annickjubien;net)
    Commissaire Goupil : meurtre à la croix du Sud, d'Anne Lasserre & André Lasserre (Lacour-Ollé)
    Francy, le testament : nouvelle saison, d'Amanda Lind (Les Escales, "Noires")
    La Maison assassinée, de Pierre Magnan (Les Éditions retrouvées)
    Le Crime du 14 juillet, de Pierre Mazet (Kirographaires)
    La Fiancée noire, de Roman Ruka (L'Harmattan, "Présence ukrainienne")
    Autant d'ennemis terrassés, de Jan Thirion (Court-lettrages")

    Fiction adulte poche :
    L'Accident, de Frédéric Dard (Pocket)
    L'Espion de Sobek, de Paul Charles Doherty (10-18, "Grands détectives")
    Le Fanal de Madeloc, de Patrick Dombrowski (Mare nostrum, "Polar historique")
    L'Été des deux pôles. 1, French bricolo, de Stephan Ghreener (Stephan Greener productions)
    Le Diptyque marseillais, de Franz-Olivier Giesbert (J'ai lu, "Thriller")
    Les Requins de la recherche, de Daniel Hernandez (Mare nostrum, "Les Polars catalans")
    La Morte des tourbières, de Jean-Louis Nogaro (Le Caïman, "Polars")
    L'Arracheur de visages ; La Prochaine victime ; Le Goût mortel de la pluie, de Michael Prescott (J'ai lu, "Thriller")
    J'ai essayé, on peut !, de San-Antonio (Pocket)
    Pleins feux sur le tutu, de San-Antonio (Pocket)
    La Source Yahalom, de Gérard de Villiers (Gérard de Villiers, SAS)

    Bande dessinée :
    Marvel knights Moon Knight. 2, de Briab Bendis & Alex Maleev (Panini comics, "100 % Marvel")
    Batman : Noël, de Lee Bermejo (Urban comics)
    Bluberry : intégrale. 1, de Jean-Michel Charlier & Jean Giraud (Dargaud)
    L'Intégrale Phil Perfect. 1, de Serge Clerc (Dupuis)
    Aventures du Far West, d'Étienne Le Rallic (Noir dessin)
    Spider-Man : l'intégrale. 8, 1970, de Stan Lee (Panini comics, "Marvel Classic")
    L'Arme douze, de Grant Morrison, Frank Quitely & Igor Kordey (Panini comics, "Marvel Select")
    Power Girl à la rescousse (Comix junior, "BD et activités")
    Jazz Maynard. 1, intégrale, de Raule & Roger (Dargaud)

    Cinéma, télévision, radio :
    Les Barbouzes : entre gens du même monde, de Philippe Chanoinat & Charles da Costa (12 bis)
    Le Petit Gabin illustré par l'exemple, de Philippe Durant (Nouveau Monde)
    Le Film noir : histoire et significations d'un genre populaire subversif, de Jean-Pierre Esquenazi (CNRS, "Cinéma & audiovisuel")

    Criminologie, prisons :
    Les Dossiers extraordinaires : l'intégrale, de Pierre Bellemare & Jacques Antoine (J'ai lu)
    Histoire du crime au féminin, de Cosimo Campa (Studyrama)
    Ainsi parle le crime : les maux des actes, d'Erwan Dieu, Olivier Sorel & Erwan Person (Studyrama)
    La Bande à Bonnot, de Michel Malherbe (De Borée, "Histoire & documents)
    Esprits cannibales criminels, de Moira Martingale (Premium)
    Les Derniers forçats : du bagne à l'asile, de Henry Marty et Philippe Martinez (Albache)
    Disparition du crime dans la sociologie contemporaine : le crime comme injustice ou effet de système ?, de Lucien-Samir Oulahbib (L'Harmattan, "Épistémologie et philosophie des sciences")

    Littérature de jeunesse (fiction) :
    Cluedo. 2, Mademoiselle Rose, adaptation de Michel Leydier (Hachette jeunesse, "Bibliothèque verte")
    Les Quatre fantastiques, Marvel Comics (Hachette jeunesse, "Bibliothèque verte")
    Liens : Les Barbouzes : entre gens du même monde |Les Derniers forçats : du bagne à l'asile |Francy, le testament : nouvelle saison |Zoran Drvenkar |Pierre Magnan |Pierre Mazet |Jan Thirion |Joséphine Dard |Paul Doherty |Jean-Louis Nogaro | San-Antonio |Pierre Bellemare |Michel Leydier |Amanda Lind |Stephan Ghreener

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On le sait, le monde regorge de petits génies dotés de la science infuse de l'écriture, pour qui dix "tro kool lol mdr" sur les réseaux sociaux constituent la validation de leur supériorité, qui ne se laissent pas décourager par de simples détails telles que les règles de grammaire et de syntaxe les plus élémentaires, ni le souci de raconter une histoire, mais que les méchants éditeurs, vilains qu'ils sont, refusent de publier alors qu'à chaque manuscrit, ils tiennent le nouveau Victor Hugo (ou à défaut le nouveau J. K. Rowling, lesdits impétrants ayant souvent une notion précise de la valeur commerciale de leurs efforts) parce que, heu... parce que ! Pour qui a tenté de défricher cette jungle où la liberté de tout publier est aussi celle de publier n'importe quoi, le terme d'auto-édité constitue un repoussoir. Mais dans ce cas précis, l'auto-édité a déjà trois romans intéressants derrière la cravate. On peut donc penser que le choix d'une auto-édition relève moins de l'absence d'éditeur que du principe qui veut qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et les premières lignes le confirment : c'est écrit en français, il n'y a pas de fautes élémentaires, et il y a même un souci de, pour paraphraser Mickey Spillane, prendre le lecteur par les cojones dès la première phrase, bref, du travail de pro...
Greg Vadim est un tueur à gages qui espère mener à bien son centième contrat. Sa motivation est simple : sa fille Camille est devenue une jeune femme dont il entend bien se rapprocher. Pourquoi ne pas profiter de ses dons pour le bricolage et entamer une nouvelle carrière ? Mais on le sait, il n'est pas facile de raccrocher...
La figure du tueur à gages a été beaucoup traitée, ne serait-ce qu'à travers la série de Barry Eisler consacrée à John Rain. Posant toujours l'éternel problème, vieux comme le genre, de faire l'apologie de quelqu'un qui fait son beurre en assassinant des gens pour de l'argent... Stephan Ghreener donne un côté French touch à sa série, qui commence par un prologue d'une justesse implacable : on aurait sans mal imaginé un Lino Ventura dans le rôle titre pour un film d'hommes des années 1970 à la José Giovanni. Cette tentative de rédemption, bien sûr, ne peut que tourner mal, et l'auteur mijote quelques scènes d'action haletantes parfaitement maîtrisées jusqu'au cliffhanger final. Le tout dans une langue à la fois travaillée et d'une efficacité redoutable qui enveloppe ces aventures d'un léger flou narratif presque onirique évoquant le regretté et sous-estimé Kaa. Bref, on se demande pourquoi aucun éditeur n'a tenté sa chance, vu le goût du public pour les séries. Éternelle frilosité concernant le poche ? Car ce roman, qui eût fait les beaux jours d'une collection comme "Spécial Police", a tout à fait sa place en petit format. Espérons qu'après ce démarrage en force, la série trouve son public...

Citation

Le cours de la vie était alors plus élevé que celui d'un baril de brut ou qu'une chaîne en or. On ne confiait pas ce genre de contrat à des petites frappes en mal de sensations fortes. Les armes à feu s'achetaient facilement, mais avec plus de difficulté qu'aujourd'hui. Les anciens militaires comme moi avaient encore la cote.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 21 novembre 2013
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