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Grand format
Inédit
Tout public
230 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-1255-8
Coll. "Cœur noir"
Actualités
- 29/08 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon
- 26/03 Prix littéraire: Sélection du Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal" 2014
En marge du Festival du film policier de Liège est décerné le Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal", qui entend récompenser un ouvrage de fiction policière francophone. La huitième édition du festival se déroule du 24 au 27 avril, et les jurés* de ce prix décerné au meilleur roman policier paru l'année précédente a établi sa sélection de 10 (et non sept) à partir de quelques soixante-dix-sept titres (normal, Liège est en Belgique) parvenus à sa connaissance. Rappelons que le partenaire, Belgique loisirs dote cette "Plume de cristal" de mille euros et achète mille exemplaires du livre primé. La remise aura lieu dans la salle 5 sur invitation le samedi 26 avril à 11 heures.
Sélection du Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal" 2014 :
- Mais je fais quoi du corps, de Olivier Gay (Le Masque) ;
- Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
- Le Mystère Fulcanelli, de Henri Lœvenbruck (Flammarion) ;
- Black coffee, de Sophie Loubière (Fleuve noir, "Thriller") ;
- Le Témoin, de Franck Jendro (Plume) ;
- La Trace du silure, de Sylvain Forge (Le Toucan, "Toucan noir") ;
- Apnée noire, de Claire Favan (Le Toucan, "Toucan noir") ;
- Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au diable Vauvert) ;
- Il court, il court, le privé, de Joseph Farnel (Pascal Galodé) ;
- Veuve noire, de Mixchel Quint (Archipel, "Cœur noir").
* Jury littéraire :
Président du jury : Jean-Baptiste Baronian.
Jurés : Alain Dartevelle, Dick Tomasovic, Barbara Abel, Jean Louis Étienne & Jacques de Caluwé.
Liens : Mais je fais quoi du corps ? |Un long moment de silence |Black coffee |La Trace du silure |Apnée noire |Rainbow warriors |Il court, il court le privé |Jean-Baptiste Baronian |Barbara Abel |Olivier Gay |Paul Colize |Henri Lœvenbruck |Sophie Loubière |Sylvain Forge |Claire Favan |Yal Ayerdhal |Joseph Farnel |Michel Quint - 18/10 Édition: Parutions de la semaine - 18 octobre
Femmes des années 1920
La guerre est l'occasion de nombreux bouleversements de société. Celle de 14-18 n'a pas dérogé à la règle, et a été le point d'orgue autour duquel s'est cristallisé la question féminine. Au sein de "Cœur noir", des éditions Archipel, une collection qui entend restituer une époque, ses problèmes et sa culture, à travers une intrigue empruntant au registre policier, Michel Quint a décidé de s'installer dans l'immédiat après-guerre. Cela lui permet de dresser en toile de fond le bouillonnement culturel de la période - c'est le début de la peinture "moderne", et le lancement des Surréalistes. De manière à dresser un portrait fidèle de la condition féminine, l'intrigue va tourner autour d'un personnage (Léonie Rivière) et d'une thématique (l'art). Pour situer tout de suite le débat, Michel Quint ouvre avec la description du Chemin des Dames et d'un viol. Le violeur tue la femme et les soldats qui se trouvaient avec lui ce qui lui permet d'obtenir différentes identités. Léonie Rivière, jeune veuve de guerre, femme moderne mais ruinée, journaliste qui travaille à la pige dans les milieux culturels, essaie de survivre dans un monde où les hommes reviennent et veulent reprendre leur place. Sa rencontre dans le Montparnasse des années 1920 avec Edgar Prouville, aboutit à une liaison très vite arrêtée par la disparition de ce dernier alors même que ce beau ténébreux, apprenti courtier en peinture, semblait baigner dans le trafic des œuvres d'art. Ses recherches et reportages l'entrainent vers les sociétés de rencontres qui prolifèrent : veuves cherchant un peu d'amour (y compris contre de l'argent), hommes revenus du front et ne trouvant plus leur femme. Sociétés qui confinent parfois à l'escroquerie et qui par goût du lucre ne font que peu de recherches sur leurs clients. Léonie trouvera ainsi les traces d'un certain Landru !
Crise des identités, mais aussi crises de la société car la guerre a tout chamboulé : les femmes restées à l'arrière sont parfois infidèles, elles ont parfois même des envies d'autonomie. Les hommes, eux, sont de retour, perturbés par la guerre : on se promène avec des couteaux faits main dans la poche. Les politiciens croient créer les conditions d'une paix universelle alors qu'ils ne font que préparer les conditions de la prochaine guerre. Les artistes sont dégoûtés des massacres, mais leurs œuvres sont le reflet de cette violence, exercée aussi à l'encontre de leurs ainés. Veuve noire montre le métier de Michel Quint qui arrive, malgré la distance courte du roman, à glisser sa documentation historique au sein d'une intrigue centrée sur son héroïne présentée dans toute sa complexité. Une jolie réussite.
Nominations :
Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon 2014
Citation
Celles-là, leur seul salut social et financier est dans le mariage... Vous comprenez la prospérité des agences matrimoniales.

