L'Ennemi public

N'importe qui pouvait apprendre sur Internet que Weimar possédait une banque d'investissement, la Weimar Investor Bank (WIB), dont le siège social se situait à Zoug. La banque prenait des parts dans un nombre considérable de start-up, surtout dans des domaines d'avenir de la pharma, la communication et l'e-commerce.
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vendredi 29 mars

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Film - Noir

L'Ennemi public

Arnaque - Corruption - Gang MAJ lundi 16 septembre 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5


Inédit

Tout public

Prix: 0 €

William A. Wellman
The Public Ennemy - 1931
Paris : Warner Bros., avril 1931
noir & blanc ;

Actualités

  • 01/04 Cinéma: Polars en 35 mm
  • 04/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus
  • 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
    En cette période estivale L'Action Christine* réinstaure le film noir à l'honneur à travers un festival propice à mettre la lumière sur certains films méconnus comme Racket, de John Cromwell ou encore Feux croisés du controversé Edward Dmytryk. Ceux qui ne l'ont pas vu pourront se précipiter lors de la projection de La Femme à abattre, de Raoul Walsh, l'un des plus intéressants et beaux films noirs à l'instar des Tueurs, de Robert Siodmak, d'après une nouvelle d'Ernest Hemingway. Ce dernier est souvent montré en exemple à la fois pour sa réalisation, la prestation fantastique de ses acteurs mais aussi (et peut-être surtout) parce que le film est complémentaire de la nouvelle. L'humour, qui s'il n'est pas noir n'en est pas pour autant éloigné ni caustique, est toujours sur le devant de l'écran. C'est ainsi que pour la quatrième semaine une salle reste dédiée à la rétrospective Jerry Lewis avec les quatre mêmes films que les trois semaines précédentes, tandis que la seconde se dévoue à un unique film qui met à l'honneur pour, là, la troisième semaine Gene Wilder dans un film comique et satyrique dans un univers que le polar aime, le train. Et ça tombe plutôt bien puisque dans Transamerica Express, vont se retrouver des gens guère catholiques, qui vont servir d'exutoire social au réalisateur Arthur Hiller, à l'instar de ce qu'a pu faire Agatha Christie avec Le Crime de l'Orient-Express... Le tout avec une galerie de seconds couteaux sortis des films de James Bond (certes avec Roger Moore). Comme vous pouvez le constater, l'été cinématographique parisien n'est guère ennuyeux.

    Festival 1 : le polar
    Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration.

    Mercredi 31 juillet :
    L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (20 heures & 22 heures).
    Jeudi 1er août :
    L'Affaire Al Capone (The St. Valentine's Day Massacre), de Roger Corman (20 heures & 22 heures).
    Vendredi 2 août :
    Les Tueurs (The Killers), de Robert Siodmak (20 heures & 22 heures).
    Samedi 3 août :
    La Femme à abattre (The Enforcers), de Raoul Walsh sous le pseudonyme de Bretaigne Windust (16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 4 août :
    Les Amants traqués (Kiss The Blood Off My Hands), de Norman Foster (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 5 août :
    Feux croisés (Crossfire), de Edward Dmytryk (20 heures & 22 heures).
    Mardi 6 août :
    Racket (Racket), de John Cromwell (20 heures & 22 heures).

    Festival 2 : quatre Jerry Lewis
    "Quel est le personnage de Lewis ? C'est un allergique, un dépaysé, un inadapté, un être sans proportion. Un garçon hypersensible, très excitable, névropathe. Il semblerait complètement stupide, sot, hors du monde, s'il n'avait parfois des résonances douloureusement humaines."
    Glauco Viazzi Jerry Lewis (cinema nuovo n°21)
    "Jerry Lewis, personnage asocial, personnage en marge, est pourtant un être libre. Ses gestes ne doivent rien à la caricature, ni à l'imitation ; ils sont une continuelle invention, la manifestation extérieure d'un caractère qui ne connaît pas, du fait de sa puérilité, les interdiction de la société qui l'entoure."
    Adriano Aprà Il maraviglioso mondo di Jerry Lewis (Filmcritica n°141)

    Mercredi 31 juillet :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 1er août :
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 2 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 3 août :
    Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures). Dimanche 4 août :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 5 août :
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 6 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Exclusivité : Transamerica Express, de Arthur Hiller
    "Un film qui vise à distraire de bout en bout sans se prendre au sérieux tout en accumulant les gags, les quiproquos, les dangers de l'aventure et les gares brûlées dans un fracas d'enfer puisque le film se déroule quasi-intégralement dans l'un de ces express américains au luxe impensable chez nous qui relie Los Angeles à Chicago. Nombre de personnages se rencontrent, se catapultent hors du train, se lient ou s'affrontent au gré des circonstances. L'intrigue : des malfaiteurs veulent s'emparer des preuves mettant en évidence le caractère de faux présentés par des Rembrandt. Ajoutons à cette trame divers personnages mêlés contre leur gré aux rebondissements et, surtout, un anti-héros par excellence qui ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe, ni à ce qui lui arrive. Un rôle joué à la perfection par un Gene Wilder dont on a oublié ni l'interprétation de Frankenstein Jr ni celle du Frère le plus fûté de Sherlock Holmes. Le tout aboutit à un excellent spectacle mené tambour battant par un train d'enfer... Ce cinéma-là, dépourvu pourtant de toute prétention et ambition intellectuelle, présente pas mal de connotations sociales visant la société présente dans ce train mais il le fait comme par hasard ce qui, peut-être, est le fin du fin."
    Jacques Belmans (Les Amis du film)

    Mercredi 31 juillet :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Jeudi 1er août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Vendredi 2 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Samedi 3 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
    Dimanche 4 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
    Lundi 5 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Mardi 6 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Femme à abattre |Transamerica Express |Feux croisés |Arthur Hiller |Raoul Walsh |Norman Foster |Edward Dmytryk |William A. Wellman |George Marshall |Roger Corman

  • 11/09 Cinéma: Film noir et Ernst Lubitsch
  • 27/03 Cinéma: Le retour des "Bad Guys"
  • 19/03 Cinéma: Les mauvais garçons

Montée de James Cagney

L'Ennemi public, c'est avant tout l'itinéraire de deux gamins d'origine irlandaise qui, de méfaits en méfaits, vont grandir et gravir les échelons de la pègre dans le Chicago des années 1920 et palper l'argent facile des bootleggers, puis prendre part à la guerre des gangs inhérente à la Prohibition avant de se faire abattre.
Tom Powers et Matt Doyle, amis inséparables, petits branleurs, têtes brûlées, accumulent les mauvais coups et finissent par attirer l'attention de Paddy Ryan et Nails Nathan. Les deux gangsters dirigent un commerce d'alcool frelaté qui approvisionne les speakeasies de la ville de Chicago. Il n'en faut pas plus pour les convaincre de participer à cette nouvelle vague criminelle que l'Amérique des années 1920 n'attendait pas. Après la Première Guerre mondiale, et le retour de soldats qui découvrent les prémisses de la crise économique, l'heure est aux années folles. Et pourtant, les lobbies contre l'alcool réussissent à en interdire la vente autrement que pour des raisons pharmaceutiques. C'est dans ce climat de liberté et d'interdiction, que les gangs s'organisent, pullulent, s'arment de pistolets et des premières mitraillettes, jouent les durs le jour et dansent le charleston le soir dans des clubs selects en smoking avec leurs filles.
Tom Powers n'est pas à proprement parler l'ennemi public numéro un. C'est une petite frappe teigneuse prompte à lever le poing, parfaitement interprétée par un James Cagney, star montante et bientôt habituelle d'un rôle de gangster dur à cuire aux réflexes brutaux qui lui sera à de nombreuses reprises dévolu. Il n'est pas franchement méchant, mais il se laisse griser par l'appât facile du gain, les beaux costumes et les filles tout autant faciles. C'est un épidermique troublé par les non rapports qu'il a avec son frère, et qui tient l'amitié en haute estime. Le film de William A. Wellman décline une intrigue où l'ascension de Tom Powers et de Matt Doyle est aussi fulgurante que leur mort annoncée. Car, il n'y a aucune sortie par le haut à côtoyer la pègre de Chicago. Dans ce film, si la police est particulièrement inefficace - après tout, elle sera impuissante à empêcher l'enlèvement de Powers dans un hôpital -, la rivalité entre gangs lui mâche le travail. "Laissons les loups s'entretuer" semble sous-entendre le scénario. La mise en scène du réalisateur, elle, est brillante et met au jour une violence inconnue du grand public. Une violence dénoncée tout du long par le frère de Tom, Mike, le seul de la fratrie à être allé à l'école, à avoir combattu sur le front, et à survivre désemparé à ce massacre urbain. Et dans le même temps, le brillant usage du noir et blanc donne toute leur profondeur aux yeux d'un James Cagney très convaincant qui tient le film à bout de bras. La bête est lâchée, et n'abandonnera pas ces rôles qui lui collent à la peau.

L'Ennemi public (96 min.) : réalisé par William A. Wellman sur un scénario de Harvey Thew, d'après l'histoire de Kubec Glasmon et John Bright. Avec : James Cagney, Jean Harlow, Edward Woods, Joan Blondell, Donald Cook, Leslie Fenton, Beryl Mercer, Robert O'Connor...

Illustration intérieure


Citation

Le meilleur n'est pas assez bon ce soir. C'est une célébration de mariage. Matt a décidé de prendre quelque chose de légale : une femme.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 15 septembre 2013
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