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Roman - Policier

7 jours

Vengeance - Assassinat - Corruption - Finance MAJ jeudi 04 juillet 2013

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Deon Meyer
Seven Days - 2011
Traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Estelle Roudet
Paris : Le Seuil, mai 2013
486 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-108961-5
Coll. "Policiers"

Routine sud-africaine

L'Afrique du Sud est revenue sur le devant de la scène ces derniers jours avec l'annonce de la mort quasi-imminente de l'une de ses figures les plus emblématiques, Nelson Mandela, histoire sans nul doute de nous rappeler que les séquelles de l'apartheid sont encore là. D'ailleurs, elles parcourent le dernier roman de Deon Meyer, et l'irradient de leurs sombres lueurs. Une partie de l'enquête revient sur les années de politique raciale, des années qu'il convient de gommer, ce à quoi s'emploient les gouvernements successifs à grand renfort de lois. L'une d'entre elles propose une sorte de discrimination positive, aidant les noirs à contrôler des entreprises économiques. Est-ce à cause de cette réforme qu'a été tuée la belle avocate d'affaires Hanneke Sloet, qui traitait de dossiers où des anciens de l'ANC, des syndicalistes, et des nouveaux entrepreneurs s'installent dans l'économie de marché ? Aurait-elle aidé à l'élaboration de contrats louches ? Autour de ceux-ci traînent des hommes d'affaire russes qui semblent plus essayer de blanchir de l'argent que de s'occuper de développer l'économie. Est-ce pour cela que, l'enquête piétinant, un justicier commence à tirer sur des policiers en demandant que justice soit faite contre les communistes ?
Deon Meyer entraîne son enquête, écrite de manière très classique dans sa forme, autour de cette double intrigue : retrouver les assassins d'Hanneke Sloet et l'auteur des attentats contre la police. Or, ces deux affaires sont à l'instar du pays : trop de soleil peut aveugler, et les mobiles ne sont pas aussi clairs que cela peut paraître. En parallèle, Deon Meyer peint lentement le quotidien de Benny Griessel, son personnage flic récurrent. Un quotidien qui s'avère lourd entre une ex-femme, des enfants, une nouvelle compagne, et un alcoolisme prégnant alors même qu'il essaie de se désintoxiquer. Cet ancrage dans la réalité, sous le sceau du déjà-vu, reste traité de façon très routinière avec quelques pointes d'humour (comme lorsque les enfants veulent se faire tatouer), et servent de contrepoint à une enquête, elle aussi réaliste, qui se fonde sur des malversations financières, des réseaux de copinages, la mafia russe, les courriels et autres SMS accusateurs. Le tout se lit sans déplaisir mais avec l'impression de ne découvrir ni un pays, ni un personnage particulier, ni une intrigue dépaysante, juste de suivre un chemin amplement balisé au fil des romans déjà parus de Deon Meyer.

Citation

En haut, il y avait toujours un résumé qui simplifiait la vie de l'officier chargé de l'enquête - langage ordinaire, points numérotés, phrases et paragraphes courts, informations utiles.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 04 juillet 2013
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