Un siècle de faits divers dans le Doubs

Or l'expérience lui avait enseigné que les assassins qui veulent s'exprimer sont comme ces raseurs dans les fêtes – très difficiles à faire taire tant qu'ils n'en ont pas terminé...
Peter Robinson - L'Amie du diable
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 18 avril

Contenu

Essai - Policier

Un siècle de faits divers dans le Doubs

Assassinat - Faits divers MAJ vendredi 21 juin 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 26 €

Lucie Jouvet, Juliette Bessette & Jean-Michel Bessette
Riom : De Borée, mai 2013
illustrations en noir & blanc ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8129-0694-7
Coll. "Histoire et documents"

Au bénéfice du Doubs

Les éditions De Borée inaugurent une nouvelle sous-collection avec ce recueil dont la formule a déjà été exploitée par de nombreuses autres maisons, comme, par exemple, Un siècle de faits divers dans le Perche aux éditions de l'Étrave. Mais, pour la rédaction, ce sont des universitaires qui ont été choisis. Lucie Jouvet est maître de conférences en sociologie et administratrice de l'Association française de criminologie, tandis que Jean-Michel Bessette est anthropologue, écrivain et professeur des universités responsable du master de sociologie-criminologie de l'université de Franche-Comté, et Juliette Bessette, étudiante en histoire de l'art. C'est en raison de ce niveau universitaire des auteurs que l'introduction de l'ouvrage est très compétente avec son historique du fait divers à partir des "canards sanglants" du XVIe siècle jusqu'à l'évolution du traitement et surtout de la notion dans la presse du XXe qui va inclure d'autres faits dans des rubriques intitulées "Brèves", "Chroniques du bien", puis "Faits locaux", "Faits du jour" dans les années 1950, "Faits et méfaits" dans les années 1960 avant de revenir au titre "Faits divers" dans les années 1980.

Au-delà de cette catégorisation, les auteurs très pédagogues donnent des exemples au fur et à mesure avant de s'intéresser à la portée sociologique de ces articles, à leur spécificité locale (météorologie, fêtes, visites politiques), mais aussi à "cette fabrication médiatique : miroir grossissant d'une réalité sociale tronquée". Ils poursuivent : "Du fait divers, le philosophe Michel Foucault dit qu'il est 'un échangeur entre le familier et le remarquable'. Il raconte une histoire, banale ou extraordinaire. Genre de ce fait 'inclassable', c'est une sorte de rébus de 'nouvelles' multiformes. Mais, au-delà de son caractère anecdotique, le fait divers restitue dans sa pluridimensionnalité des éclats d'expériences dont la totalisation permet de humer cet esprit du temps – ce Zeitgeist - que traquaient les historiens des Annales."

Imprimés sur deux colonnes, ce qui leur restitue leur format d'origine, les faits divers qui suivent s'étalent donc de 1900 à 1999 et sont tirés des trois principaux quotidiens du département. Ils concernent tous les domaines : météo, politique, méprises, historiettes, sciences naturelles, visites, accidents, crime ou larcins, et semblent livrés dans leur jus avec leur style basique et souvent longuet car tirant à la ligne et parfois leur humour plat ou daté. C'est le côté Almanach Vermot. Quel rapport entre un veau qui naît sans anus et la décapitation d'André Lods ? Le fait de naître ou de mourir avec quelque chose en moins sans doute. Entre la première foire comtoise de Besançon en 1921 et cet incident de landau en 1966 ? Entre une tempête sur Loray en juin 1935 et l'affaire Lip en 1973 ? Rien, si ce n'est la localisation et le désir de recenser toutes les communes du Doubs dans l'index final pour faire plaisir aux habitants. Il y a donc un hiatus entre l'introduction pertinente et le corpus d'articles. Sauf à servir de base à une masse d'études savantes et universitaires, l'intérêt de leur lecture, pour le profane, ne peut être qu'anecdotique et doit peiner à dépasser les limites du département.

Citation

Un marcassin adopté par une chienne. Aubonne. Il était une fois... dans la forêt de la Planée, à proximité de Pontarlier, deux petits marcassins, seuls, abandonnés par leur mère. Un chasseur, passant par là quelques heures auparavant, était tombé nez à nez avec une laie visiblement à terme, terrée sur le sol dans un fourré...

Rédacteur: Michel Amelin jeudi 20 juin 2013
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page